1977. Jack a tout de l’ado de type chenille couverte de pustules plutôt que papillon bien dans sa peau auquel les filles s’intéressent. En plus, il est d’une telle insolence envers tous ceux qui l’entourent, jeunes comme adultes, que son attitude provocatrice peut être qualifiée de suicidaire. Quelques années plus tard, son attitude n’a pas changé. Connu sous le nom de Dead end, il en fait voir de toutes les couleurs à la pègre locale, comme aux forces de l’ordre ou aux mutants de tous poils (et écailles).
Comme on se déchausse avant d’entrer pour respecter son hôte, il convient de laisser références et a priori qui pourraient laisser des traces avant de pénétrer dans ce Bad ass (c’est une expression…). Même s’il est chargé d’inaugurer un nouvel espace de jeu ouvert par Delcourt baptisé Comics Fabric, prêt à surfer sur une vague rondelette, le meilleur service à rendre aux aventures de Jack Parks, c’est de leur éviter l’exercice des comparaisons. Évidemment, il est moins trash que ceux qui se nourrissent d’agressions verbales et d’actes sordides (pas de pub). Ses mutants et autres super-héros inspirent plus le sourire gentiment moqueur que l’admiration et le frissons liés à leur supposée puissance (mention spéciale à Eddie Looter et à l’entrée en scène grandiloquente d’Awesome and Co). Enfin, le dessin et la mise en couleurs lui donnent un aspect plus bubble gum qu’acide ou coupant.
Cette ouverture vaut essentiellement par son esprit potache et sa capacité à doter son personnage central d’un mode de comportement unique, dicté par un sens de l’insolence érigée en hygiène de vie. Les auteurs se moquent gentiment des stéréotypes et maintiennent une distance bienvenue avec leur faux héros (ni vrai ni anti). Le sens du rythme, dopé aux flashbacks et à une certaine emphase dans les postures de piteux adversaires qui contraste avec le flegme de Dead end, constitue un autre atout. Pour l’audace et les trouvailles qui révolutionneront le genre, le graphisme nourri de détails et d’inventions qui invitent à la contemplation la bouche ouverte, il faut avouer être plus proche du truc consommé sur le pouce - et qui contente - que de l’innovation gustative.
Qu’importe ! Que le second volet, The Voice, se mange aussi sans faim, qu’il manifeste le même enthousiasme, et il sera avalé, de la même façon, d’une bouchée. Pour une fois qu’il sera possible d’éviter d’avoir à engloutir une anthologie, deux versions – dont une mal traduite selon les puristes – des origines, trois spin-off décisifs et quatre pastilles pour digérer le tout… Y aura-t-il d'autres saveurs sur la carte de Comics Fabric ?
Bad Ass a la particularité d'être un comics à la française tout en respectant les lois du genre américain avec la panoplie des super héros costumés. Un adolescent mal dans sa peau se retrouve avec de supers pouvoirs. Le doute demeure sur l'acquisition de son pouvoir qui semble être lié à la chance. Les clins d'oeil sont légions avec Batman à commencer par Black Snake le justicier de la nuit qu'il faut appeler par un signal. Bref, c'est par moment assez jubilatoire.
Notre héros est un super vilain. Cela change la donne. L'humour est prédominant avec un regard complètement décalé sur les comics. Il y a un côté Kick Ass que j'ai franchement apprécié. C'est une parodie politiquement incorrecte mais c'est jouissif à souhait. Le ton est décalé et les dialogues sont savoureux. Il y a véritablement de l'audace. En conclusion, on passe un agréable moment de lecture.
pas adepte des comics j'ai essayé celui-ci.? J'ai bien aimé le lire le scénario est agréable les dessins plaisants, cependant peut être du au format et au fait que c'est mon premier comics je reste sur ma faim à la fin de l'album!!!
Je ne suis vraiment pas un spécialiste des comics mais je me suis laissé tenter par ce Bad Ass sans à prioris et sans doute un peu grâce à la pub faite autour de cette nouvelle collection chez Delcourt. Je dois avouer avoir vraiment accroché au scénario, aux dessins et à cet univers de folie et d'humour grinçant, peut-être propres au genre. Les adeptes auront certainement un avis plus pertinent mais ce tome plaira aux novices comme moi et j'attends déjà la suite avec impatience.
Badd ass fait aussi parti des petites découvertes attendus qui ne déçoivent pas.
Un dessin comics qui joue sur la carte du réalisme, des personnages qui tranchent par rapport au décor, un humour décalé qui raviera les amateurs du genre.
Quand à l'histoire, elle est ma foi assez classique et à l'énorme avantage de ne pas traîner en longueur. On va direct au but et ça marche.