B
illy Brouillard est de retour, non pas pour se venger, mais plus simplement de ses vacances à la mer. Si les revenants ou autres brucolaques le laissent maintenant (un peu) tranquille, de nouvelles espèces de créatures sont désormais au centre de ses tourments : les nymphes et, plus largement, tout ce qui vit sous l'eau...
Guillaume Bianco chausse à nouveau ses bésicles magiques et plonge le lecteur dans le royaume merveilleux de l'enfance, cette douce époque où l'imagination faisait force de loi ; bienvenue dans un univers rempli d'aventures, de monstres et de tartines à la confiture pour le goûter ! Comme dans les tomes précédents, Le chant des sirènes se compose de petites scènes dessinées, d'extraits de « revues scientifiques », de poésies et de récits illustrés. À la fois impressionnante, amusante et captivante, cette richesse narrative confirme qu'en plus d'être scénariste, il se révèle aussi comme un véritable conteur. Même si l'histoire prend le temps de baguenauder, de s'arrêter pour la vue, elle retombe toujours sur ses pieds. Néanmoins, cette opulence dans le discours rend parfois la lecture un peu ardue, particulièrement pour les plus jeunes amateurs.
Graphiquement, le dessinateur se régale en laissant parler son inspiration. Grâce à la nature même de son œuvre, il démontre toute l'étendue de son talent. Outre la toujours omniprésente ombre d'Edward Gorey, l'influence de Joann Sfar est également discernable, spécialement pour certaines bêtes des bas-fonds. En rien gênantes, ces ressemblances ne masquent absolument pas le trait très personnel de Bianco.
Plus proche du beau livre que de la BD pure dans son approche, Le chant des sirènes se révèle être un excellent album à lire en famille, pour frissonner de plaisir.
Les chroniques des tome précédents :
Le petit garçon qui ne croyait plus au Père Noël
Le don de trouble vue
Bah, j'hésite encore à mettre 5/5...
Cette série est proprement hors du commun. Dessinée avec soin et simplicité, elle est un hommage permanent au rêve et à la liberté de s'évader.
Ce 3ème tome, moins enfantin que les 2 premiers, se termine par une histoire de rêve éveillé, un de plus, mais qui signe le passage de Billy Brouillard vers des fantasmes d'un âge qu'il n'a pas encore.
Vraiment, cette série est un régal à chaque page, une liberté de ton, un sérieux irréprochable pour partir dans de beaux délires oniriques, où les méchants ne le sont pas vraiment et où les gentils ont des super-pouvoirs.
Indescriptible et merveilleux, à lire et à faire lire aux enfants, comme je l'ai déjà écrit précédemment, mais à faire assez tôt pour qu'ils n'oublient pas leurs fantasmes. A lire et à faire lire aux adultes, on ne sait jamais, ils pourraient avoir envie de faire renaître les leurs...
Une BD qui se lit sur plusieurs heures sans que l'on se lasse c'est relativement peu courant. Quand en plus cette BD peut être lue aussi bien par des adultes que par des enfants, c'est d'autant plus rare. Tel est le cas de BILLY BROUILLARD. Non seulement on ne se lasse pas une seule seconde à la lecture de cet ouvrage, mais en plus on suit les périgrinations de Billy avec beaucoup d'envie et d'émerveillement !
Le monde féérique de l'enfance est joliment croqué; aventures imaginaires extraordinaires, monstres gentillement farceurs et jeux et amours enfantins étant au menu pour le héros BILLY BROUILLARD. Mais outre l'atmosphère envoûtante qui se dégage de cet univers, c'est surtout dans sa réalisation que cette BD fascine : LE CHANT DES SIRENES se présente sous la forme d'un grimoire rigolo qui regroupe tout à la fois BD, récit illustré, cartes, poèmes et bestiaire divers. D'où les quantités de minutes nécessaires à la lecture complète de cet album. Tout cela est mis en images de bien belle façon grâce au dessin malicieux de Guillaume Bianco, très influencé par Sfar.
Bref, une très jolie découverte que ce BILLY BROUILLARD !!