L
a tribu des Oulhamr vient de perdre son bien le plus précieux : le feu. Il y a cent mille ans, cet élément était nécessaire à la survie et sa fabrication ne se résumait pas à quelques coups de silex. La seule solution : partir le récupérer auprès de ceux qui l’ont dérobé. Nao et Aghoo sont volontaires pour se lancer à sa recherche, autant pour la fierté de tout un peuple que pour les beaux yeux de Gammla qui est promise à celui qui rapportera en premier le feu sacré. Les deux guerriers partent dans des directions différentes, prêts à affronter les dangers de la faune sauvage.
Avant de penser au roman de Rosny Aîné, La Guerre du Feu ramène irrémédiablement au souvenir du film de Jean-Jacques Annaud, sorti sur les écrans en 1981. Si ce dernier a permis d’ouvrir une lucarne vers une période de l’Histoire jusque-là peu exploitée, il contenait néanmoins un bon nombre d’inexactitudes qui ont été montrées du doigt par la communauté scientifique. C’est donc tout naturellement vers l’œuvre originale qu’Emmanuel Roudier s’est tourné pour réaliser une adaptation extrêmement fidèle.
Depuis Vohou’nâ et surtout Néandertal, l’auteur bat en brèche les idées reçues sur ces représentants du paléolithique moyen : pas de grognements gutturaux mais un langage évolué qui permet une parfaite communication, aucun cadavre abandonné mais une sépulture réservée à chacun, prouvant un profond respect pour les défunts ou encore une véritable place dans la société pour les femmes, loin du cliché de celles avilies et maltraitées. Au-delà de l’aventure humaine, il dépeint également les périls que représentaient à cette époque des animaux colossaux comme le mammouth, qui régnait en maître, l’auroch ou encore le lion géant. Deux combats mettant aux prises ces mastodontes, magistralement réalisés, viennent ponctuer le récit. C’est aussi l’occasion de mieux comprendre les alliances de circonstance dont la raison d'être n'était autre que la faim.
Sur les conseils de l’éditeur, Emmanuel Roudier s’est pour la première fois adjoint le travail d’un coloriste, Simon Champelovier. De cette association découlent des duels sauvages remarquables de réalisme et des paysages saisissants, dont les teintes varient du noir ou du bleu profond vers la chaleur du rouge ou de l’orange, suivant le moment de la journée.
Digne descendant d’André Chéret, créateur du mythique Rahan et remercié en début d’album, Emmanuel Roudier s’impose aujourd’hui comme le spécialiste de la bande dessinée préhistorique. Ses nombreuses expositions à travers l’Europe, la reconnaissance du microcosme scientifique ainsi que d’un lectorat de plus en plus large prouve que cette période, encore méconnue, possède une richesse historique et narrative qui ne demande qu’à être exploitée.
Une magnifique adaptation du classique de LA GUERRE DU FEU
. Jusqu'ici j'en était resté à celle du grand PELLOS qui reste lui aussi un classique ...Pour en revenir à cet album , il faut se régaler de dessins très réalistes et accepter des dialogues "datés " voir pompeux , mais fidèles au roman dont il est fidèlement adapté .
Visiblement, l'auteur est un passionné d'histoire préhistorique puisqu'il a déjà à son actif Neandertal et Vo'Hounâ. Il poursuit sur une nouvelle série adaptée de l'oeuvre de J.-H. Rosny Ainé. Son roman avait été rendu célèbre grâce au film de Jean-Jacques Annaud en 1983.
Cette nouvelle adaptation est composée de deux types d'action : l'une centrée sur les hommes de cette tribu qui partent à la recherche du feu sacré et l'autre sur la faune sauvage qui peuple la nature. A la manière d'un documentaire, on assiste parfois à des combats opposant des mammouths, des lions géants, des tigres, des grands cerfs...
On notera que les dialogues sont dans notre langue ce qui nous permettra de comprendre les personnages. Dommage que les dialogues soient alors aussi pompeux. Pour le reste, c''est plutôt bien dessiné pour une aventure finalement assez visuelle. Les passionnés de préhistoire vont certainement aimer.
La lecture du second tome n'a fait que confirmer mon impression première. On a droit à de lourds dialogues pompeux à la manière d'autrefois au détriment des scènes d'action et du dynamisme. On aura également droit à tous les poncifs du genre comme par exemple l'union entre l'homme, notre héros, et le mammouth qui ne manquera pas de le défendre. Rien à redire par contre sur le dessin réaliste ainsi que la colorisation car c'est de l'excellent travail.
Superbe mise en image d'un roman que j'ai lu et relu, enfant comme adulte.
L'adaptation est fidèle au livre, les couleurs magnifiques , les combats entre animaux impressionnants, j'attends le tome 2 prévu pour octobre avec une grande impatience.