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n cadavre sans tête ni membres est découvert par Zoé dans un parc de Bruxelles. Elle aperçoit sur le corps une phrase en japonais. Voilà un sujet palpitant pour son club de jeunes détectives amateurs qui va rapidement découvrir que le texte énigmatique fait référence à « Kroko », un personnage de manga. Ils décident de se lancer sur les traces du tueur. Coïncidence, le frère de Kimoko, la créatrice de Lethal Pencil, le manga qui met en scène « Kroko », se trouve dans la capitale de la Belgique et vient d’informer sa sœur qu’il est sur le point de mettre fin à une dangereuse traque.
S’inspirant d’une affaire réelle (la phrase retrouvée sur la victime faisait référence à la série Death Note), ce premier volet d’un diptyque s’avère un album contrasté. Sur les bases d’un Club des cinq ou d’un Clan des sept modernes, Yann lance un groupe d’adolescents sur les traces d’un meurtrier. Il choisit de donner beaucoup de rythme à la narration au détriment de l’épaisseur des enquêteurs en herbe pour lesquels il est difficile d’éprouver de l’empathie. Les policiers ne semblent pas très dégourdis et même un peu caricaturaux. Le scénariste chevronné a toutefois de la ressource et, passé un premier stade qui laisse un peu dans l’expectative, l’histoire se révèle correctement construite. Sur le plan collectif, la bande d’ados fonctionne bien. Leur langage énervant (signe que l’auteur fait mouche ?), leurs connaissances issues d’internet et de séries télévisées, leur connaissance des outils de communication et leur propension à confondre fiction et réalité, les rendent crédibles même s’il est difficile d’échapper à certains stéréotypes. Yann s’amuse également à glisser des références au monde de la bande dessinée, avec Death Note, bien entendu, ou encore des inspecteurs nommés Dupont ou Vandersteen. L’intérêt monte dans le dernier tiers de l'ouvrage, en particulier avec l’arrivée à Bruxelles de la mangaka Kimoko, mais il se trouve sapé en plein élan, comme si Yann avait écrit pour un seul livre. Cela nuit au découpage qui paraît trop artificiel.
L’aspect finalement plaisant de la lecture doit beaucoup au dessin et aux enchaînements fluides. Malgré une colorisation inégale, le trait réaliste de Lamquet est toujours aussi efficace pour donner vie à des personnages réalistes, facilement reconnaissables, et des décors crédibles avec une découverte de Bruxelles attrayante. Il peut en revanche lui être reproché quelques expressions figées ou que les pages représentant des extraits de Lethal Pencil soient construites sur des références franco-belges, encore qu’il soit vraisemblable que cela ne dérange pas les lecteurs visés ici.
Si les défauts de ce tome s’avèreront rédhibitoires pour certains, les autres se satisferont d'une intrigue qui s'épaissit suffisamment pour s’intéresser à la suite.
La couverture ainsi que le titre semblaient attirants mais la lecture s’est révélée très plate. On a droit à un polar moderne assez geek et girly à la fois.
Les références sont assez pompeuses et même assez répétitives au point d’accentuer la lourdeur du propos. La construction de l’ensemble du récit me semble très classique. Il manque de l’originalité et de la créativité même si celle-ci semble présente. C’est comme quand on gratte et qu’il n’y a rien en-dessous. Bref, c’est sans saveur !
Je n’insisterais pas sur les dialogues de cette bande de jeunes qui doivent certainement refléter la société actuelle et dont je me garderais d’émettre tout jugement. Pour autant, je n’ai pas trop apprécié.
Cette Bd mélange clairement les genres (policier, référence aux mangas)
L’intrigue se base sur un fait divers réel datant de 2007 s’étant déroulé à Bruxelles et qui avait des liens avec le célèbre manga « death note » (heureusement une affaire résolue par les « experts bruxellois »). Je ne sais pas si c’était le but de Yann mais on sent vite une envie des auteurs de toucher un public jeune. Il y a déjà le sujet « les mangas », ensuite, on retrouve une bande de détectives en herbe qui ambitionne de résoudre ce crime. On pourra critiquer le fait qu'ils apparaissent vraiment naïfs, peut-être est-ce dû à leur jeune âge et le fait que les policiers officiels sont d'une réelle incompétence. . A noter aussi, le caractère très belgo-belge de cette BD. On y trouve en effet pas mal de lieux, d’expressions ou d’habitudes typiquement belges.
A noter le dessin plutôt réussi même si certains plans sont un peu figés.