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vec L'écureuil du Vel d’Hiv, Christian Lax achève sa trilogie initiée avec Amédée Fario dans L'aigle sans orteils (2005), puis suivie par les raids d’Élie Ternois sur les pavés du Nord dans Pain d’alouette (2009 et 2011). Mais, comme sur les opus précédents, le vélo n’est qu’un prétexte qui permet au scénariste de s’attarder sur un sujet plus large, plus essentiel : la vie d’hommes ou de femmes dont la simplicité, la passion, l’abnégation donnèrent une autre dimension à leur existence.
Loin de la ferveur soulevée par la Pascale ou par l’euphorie estivale du Tour de France, ce nouvel album s’attache cette fois au sanctuaire des pistards : le vélodrome d’hiver. Le Vel d’Hiv, temple du cyclisme où les aficionados de la petite reine s’entassaient par milliers au Paradis pour voir tourner leurs champions sur l’anneau d’érable, pendant que sur la rive gauche, le Tout-Paris se donnait en spectacle, indifférent à la violence des efforts, aux développements surhumains et aux jambes lourdes d’avoir trop pédalé.
L'écureuil du Vel d’Hiv appréhende une époque à travers le destin de deux frères, l’un l’écrivant sous la lumière des projecteurs, l’autre dans l’ombre de la clandestinité. 1942, la France est occupée et, pendant que les forces allemandes se pavanent dans la capitale, le petit monde de Paname souffre. Période pleine d’ambigüités, où le meilleur côtoya souvent le pire, comme en ces funestes 16 et 17 juillet où près de 14 000 personnes furent regroupées de force et expédiées vers une mort certaine. Avec pudeur, l’album relate à travers un vélodrome élevé au rang de personnage principal, l’engagement de ceux qui décidèrent de résister. En alternant judicieusement dialogues et récitatifs, le scénario donne profondeur et personnalité aux divers protagonistes en jouant sur l’empathie ou la distanciation. Reflets d’une triste réalité, le propos est poignant, le dessin est juste.
Porter un tel récit, demande un graphisme à l’avenant. Refusant l’encrage, jouant des feutres directement sur ses crayonnés, maîtrisant ses cadrages et le mouvement, Christian Lax sait donner à ses planches douceur et intensité, dynamisme et puissance. Plus que le trait, c’est la charge émotionnelle qui se dégage de son dessin qui le caractérise le mieux.
Un album qui sait regarder l’une des périodes les plus sombres de notre histoire contemporaine en toute humilité. À lire absolument.
Lax n'en finit pas de nous conter des histoires de coureurs cyclistes. Là, il n'échappe pas à la règle. Cependant, la nouveauté provient du fait que le Vel d'Hiv sert de conducteur à une histoire familiale bien tourmentée pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Il y aura des passages assez bavards qui nous font perdre le fil du récit. La seconde partie sera nettement meilleur avec des moments d'intensité. Il est dommage que la fin ne soit pas plus claire. Je n'arrive pas à comprendre ce qui s'est réellement passé pour permettre un dénouement heureux. Et puis, on ne verra pas grand chose sur la fameuse rafle du régime de Vichy qui aurait dû être un des points forts de cette oeuvre.
Maintenant, j'espère que l'auteur va quitter l'univers des cyclistes pour pouvoir se renouveler. C'est bien de communiquer sa passion pour ce sport. Il est vrai que l'image récente du cyclisme n'est pas très glorieuse avec toute ces affaires de dopage et de champions tricheurs. On se rend compte que dans le passé, le cyclisme avait connu également des moments difficiles. L'écureuil du Vel d'Hiv est là pour nous le rappeler.
Un joli mélodrame sportif
Christian Lax, après L’aigle sans orteil et Pain d’alouette, nous offre une nouvelle fois une histoire émouvante et puissante autour du cyclisme. La guerre, la famille, le sport, toutes les dimensions de cette histoire concourent à sa forte dramaturgie.
Son dessin dégage beaucoup d’émotions et d’élégance. Le ton vieilli et juste de ses couleurs nous donne l’impression de feuilleter un album photos de l’époque.
L’écureuil du Vél’d’Hiv c’est aussi l’histoire de ce temple du pistard, théâtre de bien des exploits sportifs, mais également de sombres épisodes de la Seconde Guerre.
L’écureuil du Vél’d’Hiv c’est du Christian Lax comme je l’aime !
http://bdsulli.wordpress.com/
Dans la lignée de l'aigle sans orteil et Pain d'alouette, cette histoire nous raconte l'histoire du Vel d'hiv dans ses années sombres mais qui pouvait amener de la passion et de la joie.
L'histoire est un peu décousue avec un peu trop de rapidité dans certains passages mais on passe un beau moment.