A
tchi et Atcha ont été invités par leur tante à lui rendre visite au Japon. Si cette nouvelle les a tout d’abord remplis de joie à l’idée de revoir leur terre natale, la pensée de quitter leurs amis a tôt fait de doucher leur enthousiasme. Heureusement, Archibald et son sens très écossais du financement trouvent rapidement la solution. Grâce à Nessie Airlines, c’est toute la bande qui va pouvoir découvrir le Japon et faire la connaissance de la fameuse parente des jumeaux : dame Mitsuko. Mais ces vacances au Pays du Soleil Levant risquent d’être un peu gâchées. Championne de sumo, Mitsuko à fort à faire face à certains préjugés et certaines menaces qui veulent l’empêcher d’accéder au titre suprême de la compétition. Heureusement, la Ribambelle veille toujours !
Deuxième album du tandem Krings et Zidrou pour cette reprise de La Ribambelle. Il serait bien sûr illusoire de demander aux auteurs de retrouver le sel et l’atmosphère qui baignaient ces récits menés de main de maître par Roba. Néanmoins, force est de constater qu’ils ont déjà réussi un premier challenge en resituant la série dans notre époque moderne sans qu’elle n’y perde complètement son identité. Si la partie « découverte du Japon » de ce nouvel opus tombe malheureusement parfois dans le cliché touristique, le reste est plus qu’honorable. Au scénario, Zidrou n’oublie personne, la bande des Caïmans comprise, et se permet à travers son intrigue principale d’aborder de manière légère mais intelligente le problème de l’obésité. Au dessin, Krings s’affirme de plus en plus comme un des meilleurs héritiers de l’école franco-belge. Jamais avare sur les détails et les références, il nous gratifie de pages riches de décors et fourmillantes de protagonistes. Car entre les six membres de la Ribambelle (sans oublier l’indispensable James) et tous les caractères secondaires, cela fait beaucoup de monde à caser dans un découpage en quatre bandes. Ce n’est en aucun cas un problème pour lui, tant il maîtrise ses personnages et sa mise en scène. Résultat, sa Ribambelle n’en est que plus sympathique et ses planches donnent à lire et à relire pour le plaisir de tous.
Si l’histoire est avant tout destinée aux plus jeunes, elle aura peut-être du mal à convaincre certains adultes plus exigeants. Il n’empêche que l’ensemble est plus qu’agréable et s’inscrit sans coup férir dans la belle tradition des classiques de la bande-dessinée tout public. Une très bonne raison de ne pas s’en priver !
Nette dégradation de la qualité du dessin. Les mimiques des personnages sont plus qu'approximatives; et pourtant, les émotions sont bien rendues ! Efficace, donc, mais éminemment améliorable. "Plus rond, le dessin", aurait conseillé Franquin.
L'histoire ? un fil ténu relie les pages, sans qu'il en ressort un quelconque suspense - pourtant suggéré par la couverture.
Vite lu, vite oublié