L
es membres de Grrrl, un groupe de rockabilly, se voient proposer un rendez-vous par le producteur Bill Friday afin de discuter d’un éventuel contrat. Pour Violette, Peter, Morgan et Juan, c’est une opportunité en or, à condition d’apporter une démo en béton. Pour cela, il faut la financer et trouver un dernier morceau à enregistrer. Tandis que les trois garçons tentent de grappiller quelques sous de-ci de-là, la belle Violette ramasse l’argent manquant en s’effeuillant sur scène. Mieux, elle soumet aux autres une chanson de son crû qui les subjugue. Mais sa prestation sème le doute dans l'esprit de Peter, le compositeur de la bande et petit ami de la jeune fille, alors que le quatuor, plein d’espoir, va bientôt apprendre que les promesses ne coûtent guère à ceux qui les font...
Musique, tatouages et new burlesque sont au programme de cet album (le premier d’un diptyque) signé François Amoretti (Gothic Lolita, Alice au pays des merveilles et Le petit chaperon rouge, chez Soleil) qui cumule ici les rôles de scénariste (une nouveauté) et de dessinateur. Le récit s’avère un véritable hommage au rock - tendance alternative et punk -, au combat féministe, ainsi qu’aux pin-up d’aujourd’hui, telle Lady Flo qui a écrit la postface de ce tome ou la célèbre Dita von Teese. L’intrigue peut paraître un peu classique au début – l’histoire d’un groupe, comme il y en a tant, qui voudrait percer -, cependant, en se concentrant surtout sur le personnage de Violette, ses aspirations, sa quête décomplexée d’indépendance, l’auteur réussit à maintenir l’attention du lecteur tout du long. Si le parcours de l’héroïne est évidemment intéressant, il est néanmoins dommage que le trio masculin qui l’accompagne reste un peu trop en retrait, du moins jusqu’à la surprise finale qui ménage un fameux suspense.
Quoiqu’assez linéaire, la narration est fluide et bien menée. Elle s’appuie en outre sur un découpage net, ponctué de quelques scènes hors cadre qui confèrent un dynamisme supplémentaire, et sur une mise en images des plus agréables. Le trait fin, un brin naïf et teinté d’onirisme de François Amoretti s’attarde volontiers sur les courbes généreuses de Violette et détaille les tatouages et les vêtements. Il restitue aussi sans fausse pudeur ni mièvrerie la séquence d’effeuillage, tout en offrant une vision assez convaincante des passages plus rock’n roll. La colorisation et la qualité du papier choisi achèvent de créer une ambiance qui ne manque pas d’envoûter et de charmer. Enfin, ce premier opus est accompagné de quelques témoignages qui permettent d’en savoir plus sur le renouveau du burlesque et sur les tatouages, ainsi que d’illustrations de l’héroïne par différents dessinateurs.
Une bien belle surprise que ce Burlesque Girrrl dont le deuxième volet est prévu pour mai 2013. À découvrir !
Je n’ai pas été convaincu par cette lecture qui nous présente un groupe de rock en quête de reconnaissance auprès des producteurs. Le charisme de la poitrine de la chanteuse doit y être pour quelque chose.
Cependant, en même temps, on vante ses vocalises. Quand on est belle à croquer, c’est difficile de se faire un nom et de n’être reconnue que par ses talents. C’est la morale de cette bd qui nous dépeint un monde musical pas très clean. Je n’ai pas adhéré à cette interprétation à deux balles d’autant que les protagonistes ne feront pas dans la dentelle non plus.
Le dessin semble assez cartoonesque et peu adapté à ce genre d’histoire sérieuse. Il y a comme une erreur de registre. Bref, le chant sonne faux.
Moi qui est connu ce monde la , c'est vrai que c'est très réel et j'ai reconnu des gens par exemple mais j'ai moins accroché aux dessins : les yeux , la bouche , les expressions . Sympa mais pas indispensable
Bien sûr le scénario n'a rien de révolutionnaire: on suit le quotidien d'une bande de potes réunis autour de leur passion du rock et qui montent un groupe, espérant un jour percer dans le milieu de la musique. Répètes, petits boulots galères à côté, concerts dans des petits festivals, espoir de se faire repérer par des producteurs de maison de disques indépendantes, etc. Alors c'est sûr c'est classique, ça manque même un peu de punch (un comble pour un album "rock n' roll"), oui mais voilà, on accroche car on s'attache vite aux personnages, notamment Violette, la pulpeuse et fragile héroïne de cet album.
Le dessin, cabossé, plein d'imperfections, est néanmoins très plaisant par son côté authentique.
Une lecture bien sympa au final, qui m'aura fait découvrir l'excellent groupe de rockabilly Devil Doll. Bref, si vous aimez la musique rock, les courses de vieilles voitures et les jolies pin-up aux formes généreuses et en tenue de lingerie sexy, foncez !
Etonnant drole emouvant et un dessin a couper le souffle...TROP BEAU bon d'accord le scenario n'est peut etre pas une revolution mais Wouaaaah le dessin.on plonge dans un tableau pratiquement a chaque planche.le choix des tons est surprenant mais visuellement c est une reussite!