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lors qu’il traverse la Forêt Mandarine, Céleste, un jeune Caractéen au corps parsemé de saphirs, est attaqué par une Crocoplante qui en veut au contenu de son sac. Durant le combat, il est propulsé dans une partie du bois dont toutes les teintes ont disparu. Là, il découvre un enfant aux yeux vairons qui s’avère amnésique. Céleste décide de prendre « Touillon » en charge et fait route avec lui vers Coquelicot où il espère trouver une carte qui lui permettra de mener à bien sa mission : transporter jusqu’à l’Océan Médial la gemme confiée par un garde des couleurs du ciel, avant de mourir sous les coups d’une terrifiante créature volante. Sur place, Céleste s’adresse à une bande de pirates qui repère vite le précieux bien qu’il transporte. Capturé, il se retrouve à fond de cale avec Touillon et un mystérieux personnage placé dans l’ombre. Ensemble, ils parviennent à s’échapper et l’inconnu révèle son identité : Lila est une vampire et propose de guider les garçons à travers le Shabalou, sa terre d’origine. Mais l’aventure ne fait que commencer et d’autres dangers se profilent sur la route…
Avant même d’ouvrir le premier tome de Touillon, ce qui saute aux yeux, c’est la dominante jaune-orangée de la couverture qui laisse augurer une histoire et un dessin pleins de peps. L’intérieur confirme ce choix vif et coloré à travers les cinquante-quatre planches d’un album au graphisme soigné, quelque peu influencé par le manga et dont le découpage et les cadrages assurent autant le dynamisme de l’ensemble que l’aisance de la lecture. Visuellement, donc, Géo marque quelques points. Côté scénario, il livre un récit d’aventure plutôt classique, où action et rebondissements vont bon train et dont les personnages se révèlent bien campés et assez attachants malgré une tendance à frôler un peu la caricature pour ce qui est des méchants. En outre, l’auteur est parvenu à créer un univers particulièrement riche – notamment la faune et la flore - qui confère une véritable épaisseur à l’intrigue. Cependant, il est regrettable que la narration pèche par des transitions trop abruptes et que certains éléments soient un peu trop prévisibles. De même, si le ton est enjoué et l’humour bon enfant, l’intrigue reste assez basique et, bien qu’elle puisse plaire aux plus jeunes, elle ne convaincra pas franchement un public aguerri.
L'Avaleur de nuages constitue une entrée en matière plaisante pour une série qu'on réservera néanmoins aux bédéphiles en herbe.
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