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Scotland Yard 1. Au cœur des ténèbres

17/07/2012 6862 visiteurs 8.0/10 (1 note)

L ’inspecteur Gregson est chargé par son supérieur, Lestrade, de convoyer deux déments, plus un faussaire, vers un hôpital psychiatrique. En chemin, le convoi est attaqué et les deux fous s’échappent. La police retrouve le corps du contrefacteur, celui d’un gamin ayant participé à l’assaut et celui de Bradstreet qui assistait Gregson. Ce dernier est tenu responsable de l’échec de l’opération par Lestrade, point de vue que ne partage pas le commissioner Fix, responsable du Yard. Il va confier à Gregson le soin de mener une enquête parallèle pour retrouver les deux évadés.

Dobbs, qui a déjà deux diptyques à son actif dans la collection 1800 (Mister Hyde contre Frankenstein et Allan Quatermain et les mines du roi Salomon) et un troisième en cours (Alamo), a décidé de s’affranchir quelque peu du principe de base de la série qui « met en scène des héros de la littérature du XIXe siècle, évoluant dans un univers aux accents fantastiques ». Certes, les évènements se déroulent une nouvelle fois à Londres, fin 19e siècle, cependant, cette fois-ci, point de vedette ni d’élément surnaturel. Le scénariste ancre son histoire dans les références littéraires de l’époque en utilisant des personnages secondaires, voire annexes, puis en multipliant les clins d’œil. L’inspecteur Gregson apparaît dans quelques récits de Sherlock Holmes, le docteur Seward est présent dans Dracula et un gamin des rues dénommé Wiggins, qui renseignait le célèbre détective, participe à l’enquête. Le commissioner Fix a un entretien avec un écrivain répondant au nom de Stoker et ils ont un ami commun, Phileas Fogg. Dernière référence, l’assistante du docteur Seward, Faustine Clerval, était présente dans Mister Hyde contre Frankenstein.

Fort de cet environnement astucieux, le scénario s'organise autour d'une investigation pour retrouver deux criminels jugés extrêmement intelligents et dangereux. L’intrigue n’est donc pas d’une folle originalité, pourtant la narration devient rapidement captivante. L’intérêt naît de la capacité du scénariste à créer un contexte étoffé : luttes internes au Yard, traque s’appuyant sur un médecin psychiatre, alliance avec la pègre, personnages crédibles et séduisants - en particulier celui Faustine Clerval qui se révèle pleine de surprises et de ressources. L'inclusion d’informations sur les aliénés et de scènes « chocs » fait habillement monter la tension, bien aidée par le graphisme de Stéphane Perger. Avec ses lavis et son aquarelle, il s’affranchit des détails et des décors pour offrir des ambiances à la fois délicates et évocatrices. Le travail sur la lumière est remarquable, de même que celui sur la couleur. Le cadrage et le découpage n’étant pas en reste, le dessin possède ainsi une puissance suggestive étonnante.

Un premier tome extrêmement réussi qui a toutefois un défaut : mais où est la suite ?

Par O. Vrignon
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

Scotland Yard
1. Au cœur des ténèbres

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Note: 3.2/5 (45 votes)

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L'avis des visiteurs

    Eotran Le 02/04/2024 à 21:07:53

    Les auteurs nous plongent dans ce Londres du début de XIX ème siècle, où un enquêteur de Scotland Yard mis sur une voie de garage se voit obliger de faire équipe avec des personnages singuliers pour capturer deux fous dangereux.
    Le scénario est assez rapide et directe mais très prenant.
    Les magnifiques dessins teintés de finesse donnent une ambiance très réussi.
    La mise en page est parfois hasardeuse et on doit relire, un ou deux fois, pour bien comprendre les intentions des auteurs.
    De manière générale la première partie se ce diptyque est très intéressante.

    Erik67 Le 02/09/2021 à 15:24:40

    Honnêtement, Scotland Yard ne sera pas la bd de l’année. Loin s’en faut. Le scénario est assez incompréhensible avec une mise en scène et en image assez chaotique pour ne pas dire catastrophique. On se demande parfois si on n’a pas loupé une case si bien qu’on revient en arrière parfois à tort. Bref, question fluidité, il faudra repasser. La compréhension ne sera pas à son maximum.

    Et puis, et surtout, c’est d’un ennui presque mortel. Il ne se passe pas grand-chose dans cette enquête qui s’étire. On ne vit pas à l’heure des personnages. Bref, l’intérêt pour cette bd qui s’inscrit dans la galaxie des fameux Sherlock Holmes dans la même collection 1800 de Jean-Luc Istin est moindre. Il y a un mélange de genre de tout ce qui pouvait compter sur l’Angleterre victorienne. On peut certes y voir un coup de génie ; cependant cela ne sera pas mon cas. Il me faut plus que des noms pour m’impressionner !

    Cela ne me donne pas du tout envie de lire la suite car aucune originalité, ni inventivité. Est-ce qu’avec cela, je suis dans les clous ? Je ne le pense pas. Allez, 2 étoiles pour ne pas me retrouver au pilori.