2021, la ville de Détroit a fait sécession. Elle constitue maintenant un territoire autonome dirigé par le mystérieux Ike Mercy. Un convoi de blindés tente de s’introduire dans la cité mais est anéanti par les insurgés. Toutefois, la mission n’est pas un échec, elle constituait en réalité une diversion pour permettre à quatre enfants de s’infiltrer en territoire ennemi afin de trouver et d’éliminer Ike Mercy en s’aidant de leurs capacités surnaturelles. Le problème est que ces dernières ont leur limite : chaque utilisation de ces dons les fait vieillir prématurément.
Stéphane Betbeder propose un récit original qui s’affranchit rapidement des clichés. Ici, il ne s’agit pas d’une simple traque à coup de pouvoirs psy d’un « sale » révolutionnaire ou d’un « Spartacus » luttant contre sa condition et l’injustice des élites en place. Dans cet exercice difficile du tome introductif, le scénariste réussit à combiner l’installation du contexte sans pour autant négliger le rythme. Le lecteur suit bien entendu le parcours de ces quatre gosses, rendu poignant par le drame lié à leur vieillissement accéléré. En outre, l’intrigue s’étoffe rapidement en découvrant la personnalité ambigüe du leader des insurgés, mais également Father, responsable de l’opération d’infiltration, qui dirige ses enfants soldats et entretient avec eux un lien privilégié. La découverte de ces différents protagonistes engendre ainsi de nombreux questionnements qui laissent entrevoir une complexité bienvenue.
Le dessin de Stéphane Bervas confère une véritable identité visuelle à cet album. Influencé par les comics, son trait sait se faire précis sans pour autant rechercher le détail, privilégiant plutôt l’ambiance au travers, notamment, des jeux d’ombre et de lumière. Le travail sur les angles de vues, le cadrage et le découpage est particulièrement abouti et offre un dynamisme et une fluidité des plus agréables. Il s’agit du premier album de Stéphane Bervas, ce qui rend ce résultat d’autant plus impressionnant.
Un récit d’anticipation très bien construit et porté par un graphisme puissant : un démarrage réussi qui laisse présager d'une série prometteuse.
Super série que je viens de relire. Excellent dessin du non moins excellent Stéphane Bervas. Le scénario est tout à fait captivant. Vraiment très bonne SF.
Cela se passe à Détroit en 2021 avec une nouvelle guerre de sécession. C'est surtout pas crédible pour un sou. Les enfants mutants sont utilisés par des militaires peu scrupuleux comme arme de guerre.
On n'arrive pas à entrer dans ce scénario assez décousu. C'est de la science-fiction mal réalisée dans une ambiance apocalyptique. A la fin du premier tome, on ignore encore les enjeux. Le reste sera sans moi malgré un dessin réaliste qui était accrocheur.
Je suis bien un amateur d'une science fiction d'anticipation mais cette série n'a absolument pas répondu à mes attentes de lecteur.
Mon avis est partagé : j'ai bien accroché sur certaines choses et d'autres m'ont vraiment déçu . j'aime bien le découpage , les plans , les différentes vues , les tailles des cases , le scenario ( bonne idée ) la narration mais par contre les dessins ( les têtes par ex ) , les couleurs m'ont moins emballés ainsi que le déroulement de l'action , interessant mais pais prenant
J’adore.
J’adore ce dessin d’une précision presque photographique pour les décors, ultra réaliste pour les personnages…
J’adore les couleurs froide, chaude, futuristes, prenantes de cet album, les couleurs qui s’accordent à l’endroit, au lieu, au personnage qu’on suit.
Si je n’ai pas encore bien saisi les tenants et aboutissants de l’ensemble à la fin du premier tome (on garde des surprises pour le suivant…), les idées développées sont toutes excellentes.
De ces enfants qui vieillissent selon leur pouvoir à la voix qui légumise, on est dans de l’anticipation sombre et efficace.
On suit avec plaisir les combats, les fuites, les tentatives…
De bons mouvements, plusieurs très chouettes plans larges, du mouvement… On est presque dans un film.
J’ai marché à fond.