L
e sergent Garcia n'est pas le personnage le plus fin de la création, c'est entendu. Embonpoint mis à part, les autres protagonistes de Z comme don Diego n'ont pas grand-chose à lui envier, qu'ils soient proches du gouverneur don Elgentillo ou, à l'opposé, engagés au côté de l'affreux don Elméchanto. À commencer par l'homme empêtré dans sa double identité qui, plutôt que de sauver la veuve et l'orphelin, cherche à séduire la capricieuse Sexoualidad. Mais, sur ce terrain, la concurrence est rude et les usurpateurs dissimulés derrière un loup et drapés d'une cape sont nombreux...
À coups de demi-planches la plupart du temps composées d'un gaufrier de six cases, Fabcaro et Fabrice Erre accablent les figures de légendes télévisuelles d'exploits et de comportements d'une bêtise hors norme. Don Diego se lamente de n'avoir ni le don (inutile de prononcer "à l'espagnol" cette fois) d'ubiquité qu'exige son rôle, ni la force physique ou la dextérité adéquate. Son père n'en rate pas une lorsqu'il s'agit de mettre en danger le secret de son fiston qui fulmine à chacune de ses gaffes. Les affreux ont une faculté rare pour mettre en œuvre des complots foireux, tandis que la seule jeune femme du casting a le sex-appeal et la grâce d'une paëlla trop cuite. Seul le bon Bernardo semble épargné, même si, au milieu de cette assemblée de lourdingues, sa lucidité le pousse à la limite du désespoir. En les croquant en plans rapprochés, le plus souvent voûtés (la stupidité pèse-t-elle à ce point sur leurs épaules ?), à la limite de la rupture de faciès et du tour de rein à la moindre action, le dessinateur se révèle impitoyable tant il ne met pas ses bouffons en valeur.
A noter, histoire de donner le ton, en ouverture et en fin de cette épaisse tranche de rigolade, des pages de garde qui proposent une galerie de personnages masqués célèbres. Si je vous dis que Plageman est invité comme figurant dans ce drôle de générique...
C'est la plus avisée des séries de Fabcaro car la plus commerciale, signée sous un éditeur que tout le monde connaît. Pour autant, ce n'est pas la plus représentative des oeuvres de l'auteur qui nous a habitué à mieux. Il est clair que le format s'inscrivant dans une histoire bien définie, c'est un peu plus contraignant. C'est l'une des premières fois où la série va se décliner en plusieurs tomes.
Le thème de Zorro rappellera vraisemblablement notre enfance avec la série produite par Disney avec le fameux sergent Garcia. C'est une parodie assez amusante dans l'ensemble. On retrouve la fraîcheur et la fantaisie qui est la marque de fabrique de l'auteur. Cependant, on ressent déjà un essoufflement dans le second tome et c'est bien ce que je redoutais. Le concept n'est pas infini. A voir ce que cela va donner.
Visiblement, cela s'est arrêté au second tome. Comme quoi !
Bon, allez, c’est amusant.
Le dessin de Erre est dynamique, excessif, drôle et convient parfaitement à la légèreté de cette parodie.
Minimalise, peu de décor, peu de couleur, on se contente de l’essentiel, la blague en quelques cases – qui mène globalement sur une histoire complète mais sans trop se compliquer la vie avec la trame.
Ici, Don Diego n’a pas la classe. Il est là. Pour beaucoup entouré de bras cassés (comme son père gaffeur) ou d’ennemi sans aucune once de méchanceté (les gardes sont plus ses potes qu’autre choses…).
C’est donc du comique à gros sabots, qui fonctionne plus ou moins bien selon les idées, quelques scènes qui sont bien vues grâce à un angle cynique ou burlesque, d’autres (Don Diego se précipite… non pas pour se changer en Zorro mais aller aux toilettes) sont beaucoup moins finaudes.
Pas impérissable, ça permet de se distraire gentiment un petit moment…
Album bien construit sur toute la durée.
Il y une foule de clins 'd'oeil, de running gag,un esprit potache le tout sous la forme de strip. Je ne me suis pas ennuyé un seul instant.
Je place cet album au même niveau qu'une série comme Retour à la terre de Larcenet et Ferri.
Miss Fornicacion ? No, Miss Sexoualidad !
On est dans le crétinisme le plus absolu, avec pas mal de clins d'yeux à nos politiciens d'aujourd'hui. C'est bien trouvé et vraiment très bon. Très très chaudement conseillé.
Véritable coup de coeur que je n'avais pas vu venir.
Ensemble de strip de 6 cases qui mi les uns a la suite des autres forment une histoire complète dont on ne se lasse pas.
L'hispanisation à tout va des noms est hilarante
Voilà un album agréable. C'est dessiné et scénarisé de façon très plaisante et ça se lit d'un bout à l'autre sans ennui. Très amusant ce Don Diègo pleutre et maladroit. Vite une suite.