C
habus, en Auvergne. Eté 1908. Pendant que Prudence, leur hôte, essaie de trouver une explication, et surtout une solution, à leur présence en cette époque, Bertille et Stan essaient tant bien que mal de s’adapter à la situation. Si cela est difficile pour Bertille, sujette à de fréquents malaises, c’est au contraire plus facile pour Stan, de plus en plus envoûté par la mystérieuse Sasmira. La jalousie et les passions apparaissent, mais le mystère demeure. Qui est Sasmira, quels sont ses liens avec l’Égypte, avec la vieille dame qui déclencha toute l’histoire des années plus tard, en 1996 ?
Quinze années. C’est le temps qui s’est écoulé depuis la parution en septembre 1997 du premier tome de Sasmira, entièrement réalisé alors par Laurent Vicomte. Il faut rappeler à quel point cet album avait alors marqué les esprits, confirmant, si cela était encore à faire, l’énorme talent de l’auteur, et suscitant chez ses lecteurs une attente que peu auront su susciter. Sasmira avait pris vie dans leur imaginaire. Depuis, leur patience aura été soumise à rude épreuve, entre rumeurs, fausses annonces et autres canulars. Suite aux problèmes rencontrés par les Humanoïdes Associés, Glénat annonçait il y a quelques années avoir repris les droits sur la série. De même, on apprenait que Laurent Vicomte avait pris un assistant, Claude Pelet. L’espoir renaissait. L’avancée de l’album prenait forme sur le net. Enfin, l’album sortait. Aussitôt, la polémique naissait. Vicomte ne reconnaissait pas ce deuxième tome comme sien. Devant l’impératif contractuel et devant l’incapacité de Vicomte à y répondre en termes de délai, Pelet avait dû finir le livre lui-même. La volonté de liberté artistique du premier s’était heurtée à la réalité économique du métier. Ne jetons pas la pierre à Pelet. Lui n’avait pas les moyens matériels de cette liberté et ne pouvait faire autrement que de rendre compte à son employeur. Reconnaissons-lui d’avoir réalisé un travail plus qu’honnête. Seuls les connaisseurs verront la différence entre les planches des deux auteurs dans cet album. C’est tout à son honneur.
Pour le lecteur, que reste-t-il une fois ces polémiques écartées ? Une histoire qui se place sans conteste dans le haut du panier. Malheureusement, comme si bien portée en exergue dans l’œuvre, la phrase « le temps irrévocable a fui » prend ici tout son sens. Le premier tome de Sasmira avait amené quelque chose de neuf. Depuis, nombreux sont ceux qui ont marché dans ses traces. D’exceptionnelle par toutes les possibilités que le premier tome nous laissait imaginer, en y répondant, en apportant ses réponses, la série passe logiquement à une certaine normalité. Elle souffre bien sûr de ne pas l'avoir fait plus tôt. Laurent Vicomte aurait-il pu, tout seul, faire mieux et répondre à la hauteur de l’attente que les lecteurs se sont forgés au fil des ans ? Nul ne peut y répondre.
Ceux qui espéraient la suite depuis le premier tome se devront d’être indulgents. Non envers les auteurs, mais envers le temps lui-même. Ceux qui ne connaissaient pas le premier album et qui découvriront aujourd’hui la série prendront connaissance d'une histoire de qualité, même si reniée par son créateur. Si la fin reste encore à venir, espérons cette fois-ci que l’attente ne soit pas aussi longue et que le temps ne soit pas, cette fois-ci, assassin.
Après plus de 10 ans, la suite est enfin arrivée dans les bacs sans doute sous la pression des lecteurs. L'attente valait-elle le coup ? A mon humble avis, la réponse sera négative. Nous avons droit à un scénario des plus classiques qui n'apportera pas grand chose. C'est dommage car le début était fort prometteur. Il est vrai que le mystère de ce voyage dans le temps semble être levé même s'il demeure encore quelques zones d'ombres. On aura compris qu'il s'agit encore d'une enième malédiction égyptienne. Le dessin reste toujours aussi beau même avec le changement de dessinateur qui a essayé de reproduire le style. Il y a juste l'envie qui manque. Perte d'une étoile au passage... Cette suite s'est faite dans la douleur et cela se ressent. Il reste à espérer qu'il ne faudra pas 14 ans pour la sortie du 3ème tome ! L'achat dans cette optique sera déconseillé.
Un album que je n'attendais plus. Laurent Vicomte a laissé le crayon à Claude Pelet qui réussit l'épreuve avec un certain talent même si le trait est plus classique. La magie du premier opus n'est plus tout à fait là, l'intrigue traine en longueur dans les premières planches un peu répétitives mais l'album est malgré tout réussi.
Superbe album ! Laurent vicomte réussit à conserver le charme du premier tome. Les dessins sont toujours aussi magnifiques et le suspense perdure tout le long du récit. L'histoire prend de l'ampleur : l'étrange attraction de Stanislas pour la belle Sasmira s'intensifie, l'énigmatique jeune femme se dévoile peu à peu tout en gardant son mystère, Bertille atteinte d'un mal inconnu est plus en retrait, une puissante magie venue des fonds des temps est à l'oeuvre sans que l'on sache si elle sera fatale ou non aux héros. Vivement le troisième tome !
Assez décevant finalement ! J'aurais encore préféré qu'il n'y eut jamais de suite. Au moins on aurait eu droit à une série mythique inachevée...
Bon, le dessin est valable tant qu'il est dessiné par Vicomte, c'est-à-dire en début d'album, mais après c'est plus ou moins réussi.
Pour ce qui est de l'histoire, le mystère commence par s'éclaircir de manière assez inattendue mais hélas, il faudra un troisième album au moins pour savoir le fin mot de l'histoire.
Enfin, pour faire court, tout ceci est composé sous l'égide de la bouffonnerie joyeuse, puisque sachez qu'une jeune égyptologue française du dix-neuvième siècle qui se vautre par terre s'écrit :"shit!" comme dans la France de 2011!
Voilà Quinze que nous attendions tous ce deuxième opus de "Sasmira" personnellement je n'y croyais plus et pourtant le miracle d'une suite c'est réalisé. Ce premier moment magique passé, un deuxième le suit de très près, cet épisode est tout aussi envoûtant que le premier. Les quinze années d'attente n'ont rien enlevé à l'histoire, à la magie qui entoure les protagonistes de cette histoire traversant les ages et les légendes. Sasmira et Bertille sont tout aussi charmantes et magnétiques et Stan est d'une sensualité folle (sans mauvais jeu de mot).
L'ambiance du début du 20ème siècle, les rythmes laissant toute leur place à la douceur de vivre se font sentir et c'est pas à pas que l'intrigue avance, nous laissant le temps de déguster chaque information, chaque ambiance, chaque lieu.
Le dessin fin, détaillé, émotif de l'album, nous enveloppe et nous entraine avec une facilité déconcertante hors du temps....C'est un beau voyage qui se lit encore dans nos yeux une fois l'album refermé.
espérons que le troisième album ne se fera pas attendre 15 ans lui aussi.
Ce deuxième tome commence très fort avec une scène violente et une scène d'amour ponctuées des visages si expressifs et si attachants des héroïnes dans des décors sublimes. Et puis l'acuité des images baissent imperceptiblement en même temps que l'intrigue se complique pour commencer à expliquer les mystères de Sasmira. Et on est déçu à la fin de s'apercevoir que rien n'est fini avant un hypothétique troisième tome.
Cela reste de la très bonne BD, qui aurait pu faire un superbe diptyque.
A suivre ?
Très décevant. Seules les 10 premières pages ont une qualité graphique certaine.
Les deux tiers de l'album sont bâclées. L'histoire tourne au ridicule.
J'ai évidemment relu le tome 1 de Sasmira avant de me jeter dans ce second opus. Graphiquement, c'est très réussi, Claude Pelet n'a en rien démérité, au contraire,en s'associant (ou en succédant à Laurent Vicomte)
La première partie se lit avec une très grande fluidité mais la seconde partie prend un tout assez ésotérique, que je n'attendais pas.
Vu les difficultés relatées par Claude Pelet dans le numéro 43 du magazine "Casemate", je ne sais quand nous verrons paraitre un tome 3.
Alors, je ne conseillerai pas cette bd aux jeunes amateurs de bd, mais plutôt, aux anciens, comme moi, qui ont patiemment attendu 14 ans pour enfin en connaitre la suite.
Le tome 1 m'avais laissé une telle impression que mon envie de lire la suite se disputait à la crainte d'être déçu. Cet épisode renoue avec la magie du premier, même si les explications des phénomènes étranges de l'épisode précédent enlèvent inévitablement de l'impact au récit. Les personnages sont puissants, superbement dessinés et évoluent à l'intérieur de planches travaillées avec talent. Nous avançons donc dans la connaissance de SASMIRA qui est loin d'être une femme simple ... surtout en amour !
En synthèse, le récit s'essouffle un peu mais reste très agréable à lire et donne un épisode de transition où les rouages de l'action se mettent doucement en place.