Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

L'astrolabe de glace 1. Les Éphémérides perdues

03/11/2011 7515 visiteurs 7.5/10 (2 notes)

1527. Après cinq années de détention, Bashir Hafez, mathématicien doué, est libéré sur ordre du sultan Soliman qui lui confie aussitôt une mission : se rendre au Vatican pour récupérer un livre d’éphémérides. Il ignore que l’objet a été dérobé et se trouve entre les mains de Fiammetta, une cartomancienne, qui l’a ramassé sur le cadavre de son dernier client, tué par des inconnus sans scrupule. Tandis que la jeune femme traquée se terre chez un ami en attendant de se débarrasser de l’encombrant ouvrage et de pouvoir fuir la cité, Bashir arrive à Rome au moment où les mercenaires de Charles Quint en commencent le siège. Parmi eux, Rolf von Adamar se retrouve lui aussi impliqué involontairement dans la quête sanglante de ces éphémérides volées.

Dirigée par David Chauvel, la collection Histoire & Histoires, chez Delcourt, s’orne d’un nouveau bijou en ce premier volet d’un diptyque signé par Luca Blengino ( Le Casse, Flamingo, Sept survivants) et Antonio Palma. Sur fond de luttes de pouvoir dans l'Italie de la Renaissante, l’intrigue propose une (en)quête semée d’embûches, aux frontières du polar et du récit d’aventures, qui s’inscrit entre Le Nom de la rose et le Da Vinci Code.

Le scénariste développe une histoire riche en péripéties et en protagonistes bien campés. Documenté, il n’hésite pas à mettre en scène les rapports de force et les alliances du moment et utilise toute la complexité des réalités et des enjeux de l’époque pour fournir un terrain idéal au déroulement des événements. Cela contribue à donner du corps et de l’épaisseur à l’intrigue et augmente encore la part de mystère entourant les fameuses éphémérides que tous cherchent à récupérer. À ce sujet, Luca Blengino ménage bien le suspens autour de ce livre dont le contenu et l’usage titillent forcément la curiosité du lecteur. Par ailleurs, en choisissant de mêler intimement la science – en une période justement riche en découvertes en la matière – et en évitant l’écueil de la sauce ésotérique, il accroît encore le désir de savoir de quoi il retourne et promet déjà de surprendre dans la deuxième partie de ce diptyque.

Fluide, la narration suit en parallèle trois personnages principaux qui finissent par se croiser en fin d’album et ménage à part égale les différents ressorts du récit. L’action et les combats à proprement parler alternent avec les rencontres et les révélations ou la mise en avant des manigances politiques ayant un impact plus ou moins direct sur les événements. La galerie des protagonistes est également très diversifiée, chaque intervenant bien campé et plutôt réussi, même pour ceux qui ont des rôles relativement mineurs. Cet aspect est renforcé par le dessin d’Antonio Palma qui brosse de vraies tronches, très individualisées malgré leur grand nombre. D’ailleurs, le graphisme sert parfaitement le scénario. Le trait du dessinateur est souple, travaillé (en témoigne le cahier graphique en fin de tome), soigné. Son découpage et ses cadrages s’avèrent très lisibles et dynamiques, tandis que ses paysages – urbains ou campagnards – font véritablement voyager d’Alexandrie à Rome, en passant par Istanbul, Venise et la Toscane. Enfin, la mise en couleurs de Hubert parachève l’ensemble, en jouant sur des nuances variées pour restituer au mieux les différentes atmosphères.

Belle et agréable découverte, ce premier opus de L'Astrolabe de glace ouvre une série courte qui se révèle d'ores et déjà de qualité. Vivement la suite !

>>> Lire la preview

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
7.5

Informations sur l'album

L'astrolabe de glace
1. Les Éphémérides perdues

  • Currently 3.92/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.9/5 (36 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 05/09/2020 à 00:47:04

    L’astrolabe de glace nous plonge dans une aventure dont on devine aisément les contours ésotériques. C’est un peu comme toutes ces quêtes où l’on doit découvrir le mystérieux parchemin contenant des éphémérides et qui est enfermé dans les archives du Vatican. L’Eglise protège jalousement son secret. Il n’y a rien de vraiment très original dans la démarche et dans l’intrigue de cette nouvelle aventure. Pour autant, la singularité serait qu’on se situe pour une fois d’un point de vue oriental et non occidental. Cependant, le héros, un jeune érudit mathématicien qui fut emprisonné dans une geôle d’Alexandrie, a tout le comportement d’un européen. Bref, c’est du trompe l’œil qui sonne faux.

    J’ai relevé quelques inepties dans le scénario comme lorsqu’on parle des Italiens pour les comparer aux Français ou autres Espagnols. Or, l’action se situe au XVIème siècle près de 70 ans après la chute de Constantinople qui fut le vestige de l’empire romain oriental. L’Empire Ottoman allait se substituer. Elle envoie deux espions à Rome afin de subtiliser le fameux ouvrage convoité par Soliman.

    Maintenant, malgré son classicisme, cette bd se laisse lire agréablement. Elle remplit son quota. On pourra même être intéressé par le contexte non seulement politique mais également religieux de l’époque. Les armées de l’empereur Charles Quint marchent sur Rome. Il y a des sous-intrigues qui commencent à apparaître. Bref, meurtres et complots vont se succéder. Da Vinci Code n’en finit pas de faire des émules.

    Krompir Le 04/03/2015 à 18:07:12

    Un scénario intelligent qui ne tombe pas dans la facilité du fantastique, quasi "normal" pour beaucoup de BDs qui touchent à cette époque ou à la religion. On pourrait juste lui reprocher qu'il s'appesantit un peu trop sur les états d'âme des protagonistes, on avait compris grâce au dessin très descriptif.

    Ce dessin est superbe, les tronches semblent émaner du pinceau de Rembrandt; sauf que... les têtes-à-tête rappellent furieusement le roman-photo : les bouilles ont l'aspect posé de (mauvais) acteurs des années 50. Les femmes, surtout, sont assez quelconques et déparent définitivement l'histoire, on n'arrive pas à croire qu'elles vivent au XVIe siècle.

    La colorisation est sombre, car apposée sur un lavis qui a déjà ses riches dégradés de gris. Voici une série qui aurait bénéficié d'une édition en noir et blanc.

    Le tout est envoûtant. On a hâte de revoir le duo Blengino-Palma dans une autre oeuvre.

    mome Le 11/10/2011 à 11:19:19

    Très belle surprise que ce thriller historique.

    L'histoire démarre très vite avec la prédiction d'une "voyante", un meurtre et la présentation du personnage central, un jeune scientifique arabe qui est sorti de prison par le sultan Turc et qui se voit confier la mission de retrouver un livre. Mais attention , pas n'importe lequel, un livre de mathématique! Eh oui pas de mystère ésotérique. Ce livre n'est pas une fin en soi puisqu'il permet d'utiliser le "légendaire" atroslabe de glace dont on sait pour le moment bien peu de chose. Si notre scientifique paraît bien fade au départ, il va progressivement prendre de l'épaisseur d'autant plus que les auteurs lui laissent une part d'ombres.

    On ne se contente pas de suivre ce personnage, les auteurs en introduisent rapidement d'autres qui comme notre scientifique vont voire leurs vies bouleversées par l'existence de ce mystérieux manuel. Malgré leur nombre important, les personnages sont bien campés. Toutes ces histoires tournant autour du livre, on se dit qu'elles vont bien finir par se croiser et sur ce point la fin de l'album (et plus particulièrement la dernière "case") est très réussie.

    Le contexte historique, lutte entre Charles Quint et François 1er (allié au pape) et relents de guerre de religions, durant lequel le récit se déroule est très bien rendu.

    Le dessin est vraiment très beau, avec un dessinateur qui, comme cela est dit dans le cahier graphique, apprécie de dessiner des visages et nous offre ainsi de nombreux cadrages resserrés sur ces derniers. Par contre, je lui "reprocherai" un trait un peu figé, parfois plus illustrateur que dessinateur, élément qui se ressent dans les scènes d'action. Mais rien de très perturbant à mon niveau, la qualité générale du trait emportant largement ce petit défaut que l'on peut qualifier de jeunesse puisqu'il semble qu'Antonio Palma débute dans le métier.

    Au final une BD bénéficiant d'une intrigue solide, d'un rythme de narration qui ne faiblit pas, de personnages bien construits, d'un dessin permettant une immersion rapide, et qui amène à cette conclusion: à quand la suite ?