Q
u'y a-t-il de plus emballant que d'essayer, en primeur, un nouveau jeu ? Grâce à son amie Clara, Fito va pouvoir tester la dernière création de la New World Games ! Dès la première partie, il se retrouve littéralement plongé dans un nouveau monde pas si virtuel que ça. Les programmateurs ne sont-ils pas allés un peu trop loin ?
Dans La dernière vie, Juan Giménez rend hommage, à sa manière, aux amateurs de jeux vidéo et autres simulations ludiques. Le très linéaire scénario du créateur de Léo Roa manque singulièrement de piquant. Fito, face à cet étrange logiciel, tente logiquement d'en savoir un peu plus. L'affaire se complique quand Clara, après y avoir joué quelques heures, se retrouve plongée dans le coma. Entrecoupée par quelques parties de ce mystérieux jeu, l'enquête suit son petit bonhomme de chemin sans trop de surprise, sans doute sont-elles réservées pour le tome 2. L'auteur réussit néanmoins à retranscrire, malheureusement sans l'utiliser, le gouffre existant entre les excessifs mondes virtuels et la morne vie quotidienne. Plus anecdotique, les amateurs d'informatique trouveront sûrement amusant les « bécanes » utilisées. Il est vrai que cette vrai-fausse nouveauté – l'album date de 2002 – démontre bien à quelle vitesse la technologie évolue.
Graphiquement, le trait rempli de panache de Giménez est bien au rendez-vous. Par contre, à l'opposé de son travail contemporain sur la Caste des Méta-Barons, la mise en page, très resserrée, étouffe quelque peu le dessin. Cet état de fait est particulièrement perceptible dans les scènes virtuelles « à grand spectacle ». Autre bémol, les rictus ébahis quasi généralisés des personnages : ces derniers roulent des yeux de merlans frits à longueur de pages, que la situation le justifie ou non.
Un premier volume mi-figue mi-raisin, à réserver en premier lieu aux inconditionnels de Juan Giménez.
Bon récit en 2 tomes (140 pages au total).
Le principe du scenario, déjà abordé au Cinéma, est assez classique et permet à l'auteur de faire évoluer ses personnages dans des univers différents. Du coup, on peut apprécier le dessin de Gimenez dans différentes situations (Combat aérien à bord d'un F14 Tomcat type Top Gun, ou jeu d'arcade type Pacman). La séquence de strip poker est notamment un morceau de bravoure du joueur quand on connaît les plantureuses créatures de Gimenez.
Par ailleurs, le fait que la technologie décrite soit un peu retro (on parle de modem, de disquette 3"1/4) offre un certain charme à l'histoire car cela accentue l'aspect fantastique/irrationnel du concept.
Je ne connaissais absolument pas cette histoire et c'est une très bonne surprise! Indispensable pour tout fan de Gimenez!