À la fête de l’école où vont leurs enfants respectifs, Jim et Michou font connaissance. Divorce en cours ou prononcé, ils sont amenés à se revoir, la jeune femme, plutôt entreprenante, saisissant l’aubaine d’un portable oublié pour prolonger le contact. S’ils étaient seuls au monde, tout (rou)coulerait de source, mais, dans les familles recomposées, il faut… composer avec l’entourage : les enfants, potentiels quasi frères et quasi sœurs, les parents, et bien évidemment les ex-.
Pour son premier scénario, Val puise à coup sûr dans quelques situations vécues pour composer cette histoire qui déroule son fil avec un naturel qui constitue indéniablement sa qualité principale. Point de chronique à connotations sociales, Les Quasi est avant toute chose une comédie légère. Des épisodes et des relations telles qu’elles sont décrites dans ce tome1, nombreux sont les lecteurs qui en ont été spectateurs ou acteurs (ou les deux). Non pas qu’il y ait tant de Bo-bo sur terre, de familles qui dotent leur progéniture de prénoms composés pour mieux les raccourcir en diminutifs proches du ridicule, de pseudo-bellâtres qui exploitent l’appétence de quelques urbains pour les méthodes pseudo new-age ou qui comblent le vide affectif de trentenaires branchées qui n’osent pas s’abaisser à succomber à leur seul prof de gym. Non, ça, c’est pour grossir le trait, en évitant de tomber dans le pastiche du comique à la petite semaine. Le réalisme se trouve plutôt dans la confrontation avec les enfants qui n’hésitent jamais à renvoyer à la figure des parents leurs contradictions (« fais ce que je dis, pas… »), ou les accès de jalousie des ex-conjoints, y compris lorsqu’ils ont quitté le navire les premiers. Rien de foncièrement inédit, mais ce premier tome déroule sa petite musique qui rend la lecture agréable, et, qui plus est, ouverte à ceux qui ont l’âge des plus nombreux protagonistes et qui n’entendent pas ne pas avoir leur mot à dire (mince, ce n’est pas parce que vous avez la tête- et le cœur – ailleurs que je vais me priver de mes coups de colère d’adolescent quand même !).
Évidemment, si la découverte est aussi agréable et accessible, Olivier Neuray (compagnon de la scénariste nous apprend la petite histoire) y est pour beaucoup. Par ailleurs, pour créer une ambiance graphique en adéquation avec la souplesse et la légèreté du pas de danse auquel se prête le couple de la couverture, son dessin est admirablement rehaussé par la mise en couleur impeccable de Ruby. De quoi regretter un peu plus le traitement des derniers épisodes de Lloyd Singer, mais le sujet n’est pas là.
Un peu, beaucoup, à coup sûr ; passionnément ce serait peut-être un peu fort. Une chose est sûre, Les Quasi ne font pas dans l’à peu près lorsqu’il s’agit de séduire. Auront-ils d’autres choses à dire par la suite ? À suivre.
C'est une chronique sentimentale et sociale basé sur les familles recomposées et surtout sur la relation avec ce qu'on nomme les quasi c'est à dire les enfants de chaque parents qui doivent apporter une vraie valeur ajoutée.
En réalité, les quasi ne sont pas très faciles à vivre. Ils sont même insupportables lorsque l'un des parents tentent de refaire sa vie sentimentale. C'est une expérience vécu par les auteurs et par visiblement beaucoup de familles nucléaires recomposées. Bref, comment accepter les enfants infernaux de l'autre et construire une relation ?
J'ai trouvé cette lecture un peu enquiquinante comme les gosses d'ailleurs. Il est vrai que c'est le quotidien et que cela se rapproche de la réalité mais bon, ce n'est pas actuellement ma tasse de thé. Oui, cette œuvre dans l'air du temps fera dans l'humour et la bonne humeur avec une fin qui n'est pas digne des contes de fée mais qui a le mérite de montrer la réalité.
Une BD choisie dans le cadre de la semaine "orange" du WBBC. Et une chouette découverte. C'est gentil, rigolo, il y a même un bouledogue ce qui ne gâche en rien mon plaisir. Les dessins sont sympas, les textes simples et clairs. Un petit bémol, non pas au sujet de l'album mais de sa suite, qui apparemment... n'existe pas. C'est bien dommage, car ça aurait été plaisant de poursuivre la vie de cette petite famille recomposée qui voit le jour.
Un couple qui se rencontre, presque grâce à la dissolution de deux autres (couples)... avec plein d'enfants qui tournent autour, parlant "jeun'", mais tellement proches... Si il manque la recette des crêpes, j'aime beaucoup la description de la fête d'école, lieu de LA rencontre... Les portraits d'enfants sont très intéressants..
Le dessin me plaît, à l fois stylisé et précis, faisant bien passer les émotions.
Un album à lire absolument, même si la couverture n'engage pas tellement à lire cet album.
Très bien... 9/10 !!
Vivement la suite ?