I
l était une fois une jeune fille avec qui la nature avait été ingrate. Elle était si laide que tout le monde au village se moquait d’elle. Cette situation la rendait évidemment très malheureuse. Un jour, au bord d’un étang, elle embrassa une grenouille qui se transforma alors en fée. Celle-ci, pour la remercier, lui accorda un vœu. La fillette demanda de lui octroyer la beauté. Le résultat fut si extraordinaire que même le roi exigea qu’elle devienne sa reine, provoquant par la même occasion la jalousie de tous et la haine de toutes…
L’approche d’Hubert (La chair de l’araignée, Bestiole) dans ce premier volume de Beauté témoigne de son respect pour le genre traditionnel qu’est le conte. S’inspirant autant de Perrault que des Frères Grimm, son scénario ne se limite pas au seul hommage et offre un contenu des plus originaux et surprenants. À plusieurs reprises, il prend à contre-pied le lecteur en rendant légèrement flou le rôle de chaque protagoniste. Ainsi, celui ou celle qui, à première vue, passait pour preux et loyal – ou, inversement, veule et retors -, ne le serait, en fait, pas tant que cela. Ce procédé ingénieux rend le récit vif et passionnant.
Après le très remarqué Miss pas touche, Kerascoët collabore à nouveau avec Hubert. Ce qui frappe en premier lieu, c’est le style très clair, frôlant même le naïf par moments, adopté par les dessinateurs. La lecture en est particulièrement fluide et, malgré un découpage très serré en quatre bandes et nombre de petites cases (l’intrigue est dense et demande de la place), d’une grande accessibilité. Le trait, particulièrement fin, est associé à une mise en couleurs faussement simple, faite d’aplats et de teintes très pures. Il en résulte une atmosphère quasi-désuète sentant bon vélins et enluminures d’antan.
Loin d’être un pastiche, Désirs exaucés est une très belle plongée dans le monde merveilleux des contes de fées. À lire, à la veillée au coin du feu.
Ce conte de fée a des allures de saga qui s’éternise alors qu’il n’y a pas réellement lieu d’être. Cela aurait pu se conclure par un one-shot en bonne et due forme. J’avoue ne pas comprendre les motivations des auteurs : faire durer le plaisir ? La moralité est pourtant toute simple : il ne faut pas se fier aux apparences. La beauté peut se cacher autre part.
En effet, le concept tourne autour de la beauté intérieure en opposition avec la beauté extérieure. J’aurais sans doute espéré quelque chose d'un peu plus novateur mais cela reste très conventionnel dans l'approche.
Morue la jeune paysanne est plutôt laide. Les fées lui donnent la beauté. Mais bon, on sait que les cadeaux des fées peuvent se révéler assez empoisonnées par la suite car il va falloir gérer avec les hommes.
Le dessin est assez enfantin ce qui colle assez bien à l’atmosphère voulue. J'avoue que je ne suis pas très fan de ce type de graphisme.
J'aime beaucoup ce que proposait ce regretté auteur qu'est Hubert. Ses dernières œuvres sont tout simplement magnifiques. On sentait à travers ce titre tout le potentiel d'un auteur qui a fini par marquer des points par la suite.
En conclusion, une lecture certes agréable mais du déjà-vu. Reste que la morale peut être inculqué à nos enfants à travers de belles valeurs.
Suite à la rencontre avec une fée, Morue, un laideron moquée et rejetée par tous, fait le voeu d'obtenir la beauté. Elle deviendra Beauté, mais ce don se révélera très vite être un cadeau empoisonné et la plongera petit à petit encore plus dans le malheur.
Ce premier tome s'avère être extrêmement plaisant à lire. Le récit est fluide, l'humour noir et grinçant omniprésent, et le dessin naïf des Kerascoët (rehaussé de couleurs vives bien choisies) s'accorde parfaitement au tempérament innocent de l'héroïne de cette série. Prometteur !
J'ai tellement rigolé en lisant Beauté !! Les deux premiers tomes sont vraiment excellent, le troisième se déroulent un peu rapidement, mais il reste une bonne conclusion a l'histoire. J'ai déjà relu la série et je me tanne pas. Superbe dessin de Karascoet. Un vrai bijoux de la bande dessinées.
C'est un peu l'histoire d'une cendrillon, souffre douleur de son village, qui rencontre un crapaud fée qui lui donne l'illusion de la beauté, ce qui rend les hommes fou d'elle. Mais cela n'a pas que des avantages, et ce don n'est-il pas plutôt une malédiction ?
Récit original donc, qui ouvre pas mal de portes et posent des problèmes sur un ton léger.
Pas mal donc mais sans plus pour l'instant.