Ça vous dirait un petit ciné ce soir ? Ankama-Cineplex-619 propose une soirée spéciale, trois films pour le prix d’un ! À l’affiche : Fresh Flesh and Chrome, une histoire de loups-garous à moto, un autre film dont j’ai oublié le titre dans lequel il est question de triades à Hong-Kong (il y a une sacrée meuf dedans) et puis, en final, Mort ou Vif, une espèce de duel impitoyable dans le désert. Que du bon !
Doggybags s’inscrit dans la tradition des albums hommages au cinéma populaire américain et aux films d’action asiatiques. Tout comme Griffon dans l’excellent Apocalypse sur Carson City, le trio composé de Guillaume Singelin (Pills, King David), Florent Maudoux (Freaks Squeele) et Run (Mutafukaz) s’amusent en pastichant (à peine) ces genres cinématographiques.
À l’instar de leurs modèles, les scénarios ne vont pas chercher midi à quatorze heures, ils se limitent à un ou deux sentiments réduits à leur plus simple expression (vengeance, sens de l’honneur ou du devoir, etc.). À la place d’une quelconque complexité psychologique, le spectateur, euh… non, le bédéphile, est témoin d’un enchaînement de scènes d’action, d’explosions et, autant vous avertir tout de suite, de pas mal de sang et autres fluides humains. Sur ce plan, que ce soit sur les routes, en ville ou dans le désert, les trois récits sont des plus efficaces. Les auteurs ont, en effet, très bien su retranscrire ces « règles du jeu » en BD. Le lecteur est instantanément plongé dans un maelström de poursuites, combats et autres distributions de gnons ! Le tout est accompagné de nombreuses remarques bien senties (« Ce ne sont pas de simples motards. Ce sont des putains de loups-garous ! », « Il y a un outil adapté à chaque situation. T’as intérêt à toujours choisir le bon si tu veux pas finir en sashimi. ») donnant à l’ensemble un cachet tout à fait réjouissant.
Vous avez aimé Grindhouse ? Shaft est votre idole ? Doggybags ne vous décevra pas !
« Doggybags, volume1 » plante dès le début le décor mélangeant série Z et fantastique-horreur sur fond de beacoup violence et d'un peu de sexe.
Volontairement premier degré et dénué d’humour, ce premier numéro présente le noyau de base de l’équipe avec des histoires simples voir simplistes, tout particulièrement la première trop fortement influencée pour moi par l’univers de Sons of anarchy.
Au niveau graphisme, la pauvreté de Singelin choque, Maudoux et Run relevant tout de même le niveau avec un trait plus soigné.
Rien de bien renversant au final mais une nouveauté mal élevée qui a au moins le mérite de bousculer un peu les codes trop figées du genre, ce qui à mon avis mérite un minimum de respect/intérêt.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-1-run-singelin-florent.html
Alors "DoggyBag", qu'est ce que c'est ? Il s'agit d'un comics format souple reprennant la grande époque du comics d'après guerre . Celle où les super-héros étaient passés de mode pour laisser place aux crimes et à l'épouvante . Chaque BD est composée de trois petites histoires d'environ 35 pages , sans lien les unes avec les autres . A noter qu'avant chaque histoire, nous avons droit à une explication historique/scientifique sur un objet important de l'histoire qui va suivre . C'est plutôt sympa .
Que vaut ce volume 1 ?
-Le premier récit, une histoire de bikers loup-garou, évoquant l'acceptation de soi et de sa nature, avec cette phrase finale "La liberté ne se troque pas . Mieux vaut vivre un jour comme un loup que cent comme un chien"
-Le second récit, une histoire à la Kill Bill . Les boobs en plus .
-Le troisième récit, une rencontre dans l'Arizona entre un vilain nazi dont le braquage fini mal et deux policiers motards . S'en suit une course poursuite en désert, des vautours et une fin drôlement méritée . La morale de l'histoire : "Le crime ne paie pas" .
En conclusion
Le dessin est varié (différents artistes) et de qualité, une espéce de néo-rétro qui rend vraiment bien . Mais ce qui saute aux yeux , c'est la mise en page des différents épisodes, des avant-propos, du livre en général. Elle répond merveilleusement bien aux attentes de son lectorat et fait honneur aux comics des années 60 . Visuellement le bouquin est un chef d'oeuvre à lui seul .
Quant aux scénarios, il y a boire et à manger . Sur ces trois histoires par exemple, seul le dernier épisode m'a plu . Le reste n'est pas mon genre (loup garou et art martiaux)