E
n pleine Guerre de Sécession, cinq yankees se sont échappés à bord d’un dirigeable et ont terminé leur course échevelée sur une île déserte et mystérieuse qui abrite une incroyable installation scientifique. Ils découvrent petit à petit que cette merveille de technologie est l’œuvre du capitaine Nemo, un homme qui, après avoir parcouru l’Occident pour en apprendre tous les secrets, a résolu d’en finir avec le peuple anglais, envahisseur de l’Inde, son pays d’origine.
Tandis que le premier volume de cette série souffrait d’une introduction peu engageante et s’apparentait finalement à un tome de présentation, cette nouvelle parution change la donne et voit son scénariste, Mathieu Gabella, passer à la vitesse supérieure. Entre scènes d’action et nombreuses révélations, il offre ici un récit qui ne laisse que peu de temps morts tout en suscitant constamment la curiosité, jusqu’à une fin qui permet de faire se rejoindre les deux trames narratives auparavant distinctes. Les personnages gagnent en outre en profondeur, alors que l’accumulation de dangers dus à l’environnement hostile et aux inventions toutes plus démoniaques les unes que les autres du nébuleux capitaine rend le récit plus haletant.
Au final, tous les ingrédients sont réunis pour donner envie, en fin de tome, de poursuivre l’aventure aux côtés de Nemo et de la troupe d’aventuriers. Le dessinateur semble également trouver ses marques, avec quelques scènes franchement impressionnantes peignant des combats homériques et autres décors d’envergure. Enfin, si la mise en couleurs conserve, par instants, un côté trop lumineux, elle n’en réserve pas moins quelques moments, notamment dans des décors sous-marins, où l’ambiance oppressante de rigueur dans ce type de situations est parfaitement rendue.
Tant d’un point de vue visuel que scénaristique, ce deuxième tome du Mystère Nemo marque donc une réelle amélioration par rapport à son prédécesseur et tend à rendre optimiste quant au futur de la série.
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