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ne grosse boule de poils ronde, surmontée d’une queue jaune parfaitement grotesque. Le dessin de Dupa aura beau évoluer avec le temps, voilà l’image que garde de Cubitus le lecteur bienheureux qui l’aura découvert dans sa tendre jeunesse.
Cubitus, c’est la joie de vivre incarnée, le gentil toutou à son papa qui n’aime rien tant qu’une bonne sieste dans un lit moelleux et rechigne à regagner sa niche. Au fil des tomes, son créateur aura alterné gags en une planche et histoires complètes. Quel que soit le format, plusieurs constantes : un comique de situation délectable, une qualité d’écriture peu courante, des réparties cinglantes, des personnages truculents et une grande habileté à croquer le réel.
Le coup de crayon est simple, d’une grande lisibilité, et accentue intentionnellement certaines expressions faciales, à la façon d’un dessin animé. Ce style permet à l’auteur de verser dans le loufoque sans risquer de perdre le lecteur en cours de route. Tout lui est permis, et il y met du cœur à l’ouvrage. La série vaut également pour sa galerie d’acteurs, entre le maître Sémaphore qui n’en est pas à une idée tarabiscotée près et Sénéchal, le chat de la voisine, fourbe comme il se doit et toujours prêt à jouer un mauvais tour à Cubitus… qui le lui rend bien !
Les éditions du Lombard ont l’excellente idée de lancer la réédition sous la forme d’intégrales de cette excellente série tous publics. Si le premier volume, dépourvu du moindre dossier de présentation, manque cruellement de bonus, il a le mérite de remettre en avant une création datant d’une époque où l’expression ‘série populaire’ gardait toutes ses lettres de noblesse.
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