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uite à la crise cardiaque de son père et au départ de son frère, Richard Benson a dû reprendre les rênes de l’empire pétrolier Benson. Le jeune avocat s’est endurci au fil du temps et dirige l’entreprise familiale d’une poigne de fer. Il est dorénavant prêt à tout pour assurer l’avenir de la dynastie et mener à bien ses affaires. Rien ne semble pouvoir le déstabiliser, sauf peut-être ce messager qui se présente à son domicile et se dit porteur d’une missive de son frère Calder, que tout le monde croyait mort depuis trois ans !
Le Sang Noir entame déjà le deuxième cycle de cette saga prévue en douze tomes. La série sera constituée de diptyques indépendants qui permettront de traverser l’histoire des États-Unis tout en suivant l’histoire des Benson, passant ainsi en revue des événements clés tels que la révolution mexicaine, la prohibition et la première guerre mondiale.
Après un premier récit qui mêlait drame et enquête policière au coeur d’une Amérique gangrénée par le crime organisé, ce nouvel épisode qui se déroule au début de la première guerre mondiale, emmène le lecteur au Mexique, où la révolution menace les intérêts du holding. Ce décor mexicain est d’ailleurs bien connu du co-scénariste de la série W.E.S.T. et confère une ambiance typée western à l’ensemble.
Le mode de la saga familiale n’a rien de neuf et a déjà été décliné de nombreuses fois en bande dessinée (Les maîtres de l'orge, L'ordre de Cicéron) et à l'écran (Dallas, Dynastie). Tous les canons du genre répondent d’ailleurs à l’appel : un empire pétrolier, un patriarche autoritaire, deux héritiers totalement dissemblables et des tensions familiales qui vont crescendo. En tournant le dos aux idéaux qu’il avait encore en tant que substitut du procureur et en prenant goût au pouvoir, Richard a su se frayer un chemin vers le sommet de la société, faisant ainsi de plus en plus d’ombre à son père. L’éventuel retour de l’ainé des Benson continue cependant de planer comme une menace sur l’équilibre du groupe et risque de raviver les déboires familiaux.
Si le style réaliste et assez classique de Renaud Garreta offre une grande lisibilité à la série, l'excellente colorisation de Jean-Jacques Chagnaud permet de lui conférer une ambiance particulière, en parfaite adéquation avec ce voyage au début du XXe siècle.
Une saga familiale et historique très classique, mais parfaitement menée !
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