L
e major, agent spécial de la Wehrmacht, est un tueur hors pair et un espion exceptionnellement efficace : le James Bond de l’ère nazi d’avant-guerre. Même la Gestapo s’en méfie. Pourquoi en vient-il à tout chambouler en liquidant ceux de son propre camp ? Quel est son but ? Quelles sont ses motivations ? L’or du Kaiser ?
Ultime tome de la série dirigée par David Chauvel, L’héritage du Kaiser ne déroge pas à la règle du long suspens préparatif à un casse spectaculaire. Sous l’emprise de la voix off du héros, que l’on pressent monocorde et vide d’émotion, Hans Shoeffer nous emmène vers ce qui sera l’aboutissement d’un plan minutieusement élaboré pendant près de vingt ans. Si le manque de dialogue alourdit l’atmosphère et perturbe le rythme jusqu’à une amorce d’ennui, le dernier tiers a le mérite de conclure l’histoire avec panache et inventivité. Bien sûr, il faut mettre de côté son esprit critique et accepter les quelques facilités et autres écarts de crédibilité du scénario pour rendre l’issue probable, c’est aussi le principe du genre.
Trevor Hairsine (Judge Dredd, X-Men Origins), par son trait, accentue la sensation de chape de plomb qui pèse sur le récit, à l’image de celle qui devait prévaloir à cette époque. La mise en couleurs de Sébastien Lamirand met l'accent sur des tons gris et renforce également l’impression d’austérité et de lenteur d’un monologue apathique. Dès l’accélération de l’histoire, les phylactères remplacent les commentaires et le trait devient vif et efficace.
L’héritage du Kaiser souffre d’un manque de profondeur. Pourtant esquissé, l’origine du casse aurait mérité un développement plus important en remplacement de certaines scènes moins pertinentes. Une aventure quelque peu terne pour la conclusion d’une série qui aura montré de belles réussites.
C'est sans conteste le titre le plus violent de la série concernant les braquages en tout genre. Il s'agit ici d'une violence plutôt sourde à l'image du protagoniste principal qui est un homme sans foi ni loi et que rien n'arrête. On aura du mal à pouvoir s'identifier à un pareil monstre qui peut s'avérer pire que les nazis qui l'emploient. Ce qui fait que le niveau soit excellent, c'est la voix-off qui est parfaitement bien écrite et qui sonne juste. Les commentaires ne sont jamais inutiles. Le contexte socio-historique de l'année 1936 est également habilement exploité avec de nombreuses références insérées au fil de ce récit. Tout semble réuni pour passer un bon moment de lecture.
Cependant, j'ai regretté un dessin parfois limite voire brouillon au point où l'on confond certains personnages (notamment l'agent de la Gestapo qui porte des lunettes : est-ce bien le même que l'on voit à la fin de ce récit ?!). Le trait se voulait certainement vif, âpre et tranchant pour renforcer l'atmosphère de cette histoire : cela semble le prétexte idéalement trouvé pour faire passer la pilule !
J'ai également trouvé le passage avec la diva trop marrant pour se retrouver dans un récit aussi sombre. Cela ne collait pas à l'ensemble nuisant un peu à la cohérence. C'est le seul faux pas ! Par contre, j'ai aimé le fait qu'on ne découvre le véritable enjeu de ce casse que vers le dernier tiers. Tout est habilement mise en scène.
Bravo au scénariste Hérik Hana dont c'est la première histoire. Il a du talent et on entendra encore parler de lui à l'avenir. Je n'en dirai pas autant du dessinateur qui a réellement un peu gâché mon plaisir ! Récemment, le maître génial à savoir Van Hamme disait dans une interview qu'il y a trop de bd qui paraissent actuellement sur le marché provoquant une saturation des rayons. Près de 60% de la production est mauvaise. Il n'a pas vraiment tort !
Après, il faut que cela colle entre le duo scénariste/ dessinateur. C'est ce qui va produire ou pas son effet avec une vraie unité et une vraie logique. Ce qui m'enrage ici, c'est le gâchis car cette série méritait sa 4ème étoile. Maintenant, cela ne sera pas moi qui passera de la pommade pour atténuer les effets de ma critique.
Un titre qui demeure pas mal grâce à un récit plutôt bien ficelé et efficace. C'est le dernier tome d'une série qui au final s'est révélée assez convaincante.
Pas le meilleur de la série , mais scénario avec toujours une surprise en finish
Bon album néanmoins
Bon album. Un dessin particulier mais qui correspond bien à l'histoire et au personnage. L'histoire est surprenante car elle ne se dévoile véritablement qu'à la fin, cette dernière étant des plus surprenantes.
Bon album sans plus, un dessin plutôt original bien que je n'ai pas particulièrement apprécié mais qui colle à l'ambiance de cette histoire.
Le scénario aurait pu être meilleur si ce n'est l'absence de détails, date et lieux dans certains passages et un final un peu décevant à mon goût.. Pas le pire de la série
De très bons dessins, une bonne intrigue, des ustensiles façon James Bond, une fin surprenante (quoiqu'il est vrai, un peu rapide...), tout pour terminer cette série en beauté.
Un casse à l'aube de la seconde guerre mondiale, il fallait oser...
Trés bonne intrigue au coeur du III Reich.
On s'attachait presque à cet espion réalisant des prouesses militaires.
un commando à lui tout seul. La fin est expédiée vraiment rapidement.
C'est dommage.. donc un peu décu par la fin.
Pourquoi, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, un officier d’élite de la Wehrmacht cherche à se faire emprisonner dans le sinistre prison de Stolditz ?
Le scénario proposé par Herik Hanna, outre un final pour le moins inattendu, sait parfaitement jouer avec la chronologie du récit et distiller ses effets. Dans la continuité, Trevor Hairsine et Sébastien Lamirand donnent à l’histoire et au personnage principal toute sa densité graphique. In fine, un album noir, un rien cynique et désabusé.
Ce dernier opus clos une série qui en moins d’un an aura sorti 6 titres… forts différents !
Des dessins percutants, dignes d'une œuvre d'auteur servis par un scénario très solide font de cet opus une belle réussite. Le Major, agent des services secrets et tueur de la Wehrmacht nous entraine dans son sillage de mort. Certes le propos reste celui d'une BD d'aventures mais le suspens est là et la fin surprenante bien qu'inévitable !
Un sixième album très percutant puisque le scénario ne se dévoile qu'à la fin.
Cette même fin très réussie par ailleurs;
Et les dessins sont excellents.
Tout pour nous plaire.
8/10.