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as de répit pour les habitants du Nevada. Le récit hommage aux séries B concocté par Guillaume Griffon reprend de plus belle dans la seconde livraison d’Apocalypse sur Carson City. Le commencement de la fin (autant vous dire que le massacre n’est pas près de s’achever) prend la suite directe de Fuite Mortelle.
Coups de pelle et de rasoir, morsures de mort-vivants (aquatiques ou non, pour plus d’informations consulter le guide référence en fin d’album), balles perdues, véhicules en perdition, malfrats et forces de l’ordre, l’auteur continue son inventaire à la Prévert du cinéma trash américain et prend un certain plaisir à placer un maximum de références dans un minimum de cases. Cette assemblage disparate est particulièrement jouissif. Après les tarantinesques frères Blackwood et l’implacable shérif B. Justice, c’est au tour de la bande de jeunes - celle qui a toujours la même bonne idée d’aller faire la fête dans cette maison abandonnée au fond de la forêt – au complet avec quarterback gominé et frêles damoiselles court vêtues de se pointer là où les goules se nourrissent. Évidemment, il manquerait quelque chose sans une journaliste de la télévision locale, pas de soucis, Anita Bates la chasseuse de scoops au brushing d'airain est également de la partie.
Griffon ne laisse aucun répit au lecteur et enchaîne les chapitres (et les morts violentes) d’une façon endiablée. Toujours construites sur le même modèle circulaire, les différentes anecdotes s’ajoutent et commencent – à peine – à former une vaste fresque sociale et humaniste au grand cœur. Si l’humour et le deuxième degré continuent de faire globalement mouche, une certaine répétition commence à se faire remarquer. Ainsi, si les fiches-génériques étaient parfaitement à leur place en début d’histoire, après plus de 200 pages, leur effet est nettement moins percutant. Espérons que la série, prévue sur cinq volumes, saura trouver un second souffle afin de ne pas devenir la caricature d’elle-même, ce qui serait un comble vue la nature du propos.
Malgré ce bémol, Le commencement de la fin est chaudement recommandé à tous les amateurs de zombies cinéphiles et autres créatures de marais. Attention néanmoins, comme l’annonce le préambule, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.
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La chronique de Fuite Mortelle par C. Constant
Génial, sublime, grandiose. On retrouve un découpage façon Tarantino, des dialogues excellents de niaiserie, une superbe mise en scéne, de vraies blondes, avec des répliques de blondes, rien à redire. A lire sans faute....
Dans la lignée du tome 1. C'est très bon et très drôle. Le jeu de massacre continue dans la bonne humeur et le mauvais esprit. Les figures imposés côtoient moult clins d'oeil formant un ensemble tout à fait réjouissant...bref, un must have pour ceux qui aiment le style !