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uillet 1944. Voilà dix-huit mois que Joseph Joanovici finance un groupe de résistants réunis sous le nom de « Honneur et Police ». Mais cela fait aussi plusieurs années que ce ferrailleur d’origine roumaine fricote avec l’ennemi pour étancher sa soif de pouvoir et de richesse. Pourtant, à l’heure où les Alliés sont désormais aux portes de Paris, Joseph n’a plus le choix. Avoir collaboré avec les nazis est sans doute le pire des crimes qu’un Juif ait pu commettre pendant la guerre. Pour échapper à l’exécution, il doit effacer toutes les traces de ses actes passés. Tout d’abord, récupérer ses états de services auprès du Reich, mais aussi réduire ses anciens complices au silence.
Trois ans et quatre albums plus tard, la mécanique d’Il était une fois en France est bien huilée. Après trois premiers tomes rondement menés, une baisse de régime, voire une déception, ètait à craindre, surtout quand il s’agit d’une des (très) rares séries dont chaque nouvel opus suscite autant d’impatience et d’envie. C’est donc avec l’œil quelque peu inquiet, presque pervers à l’idée de chercher le grain de sable qui pourrait venir contrarier le ronronnement du moteur, que s’ouvre Aux armes, citoyens !.
Au jeu de la paranoïa et des décisions à prendre sur le vif, Fabien Nury ne laisse aucune occasion de tergiverser. Une première scène menée tambour battant dans un couvent, puis une deuxième, prenant aux tripes, qui tourne au massacre… Tout s’enchaîne très vite, ne laissant au lecteur qu’un minimum de répit. Le répit, c’est ce qu’il manque à Joanovici, acculé comme une bête traquée. Plus encore que dans le tome précédent, il semble plus subir les événements que les maîtriser. Pire, il perd son sang-froid quand l’annonce de la libération imminente de la Capitale lui vient aux oreilles. Bousculé par ses plus fidèles lieutenants, impressionné par la froideur implacable de Lucie, ébranlé par la découverte d’Eva, son épouse, sur ses antécédents, Joseph vacille mais improvise toujours esquives et contre-attaques aussi justes qu'immédiates. Un talent lié à l'instinct de survie, dont le lecteur est désormais familier, mais qui laisse toujours pantois.
Le travail de Fabien Nury est remarquablement complété par celui de Sylvain Vallée qui excelle dans le registre du dessin réaliste. Souvent découpée « comme au cinéma », l’histoire donne l’impression de se trouver devant un grand écran. Page 14 : pendant trois cases, la caméra serre sur le visage de Joseph pour y lire toute sa détermination. Page 22 : le regard balaie rapidement une bande ; à chaque coup de feu, une image, la première représentant une main tenant une arme, puis des regards hagards, horrifiés ou absents… à la dernière, un homme est mort. Du grand Art.
Ce quatrième tome comporte dix pages de plus que les précédents albums. « Oui, mais il coûte aussi un euro de plus ! » diront sans doute quelques esprits chagrins. Peu importe. Au regard de la qualité de l’ouvrage, il y a fort à parier que rares seront les personnes qui hésiteront au moment de passer à la caisse. Il y a un prix à payer pour toute chose, n'est-ce pas Mr Joanovici ?
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Dans ce 4ème tome, le personnage continue son double jeu, sans aucune ambiguïté pour le lecteur. C'est plutôt redondant par rapport au tome précédent, même si cette fois-ci, c'est face aux resistants qu'il doit se défendre.
Un tome tout à fait dispensable par rapport à ce qui a été produit jusqu'ici.
Place à la Libération et à l'heure des comptes... Contrairement au tome précédent, les scènes marquantes se succèdent et tiennent le lecteur en haleine du début à la fin. Cette fois, la série atteint les sommets...
4ème Tome lu & 4ème claque !!!!
Ce nouvel album ne laisse aucun répit pour le lecteur ! Énormément de tensions, des situations où on se demande comment Joanovici va faire pour une nouvelle fois s'en sortir.
Sa soif de richesse est toujours présente. Il se rend compte qu'à force de tout faire pour protéger Eva & ses filles, il s'est, au contraire, complètement éloigné de sa famille. En atteste ce passage où Eva découvre à quel point Joseph s'était allié avec les allemands.
Eva est la seule capable de tenir tête à Joanovici & à lui faire prendre conscience des conséquences engendrées de ses actes. Le danger qui le menacera en permanence.
Désormais, il doit s'éloigner d'elles pour les protéger. Elle lui dit, il le sait : cela restera certainement sa plus grosse perte. Celle où il n'a pas trouvé de solutions...
Dès le début de l'album, la scène du couvent annonce la tension du récit. Vient ensuite l'épisode Scaffa. Rare moment où l'on observe un Joanovici impuissant face à une décision a prendre : celle qu'il choisit sera certainement lourde de conséquences...
Dans les dernières pages de l'album où on assiste à l'exécution de Lafont : F. Nury retranscrit les dernières paroles (véritables) du Chef de la Gestapo avant de mourir... Grand moment !
Le découpage, toujours cinématographique, ajouté au dessin excellent de Vallée font de ce nouveau tome une continuité de réussite sans aucune baisse de régime !!
Et si, au 4ème tome de "Il était une fois en France", on commençait à être tout simplement écoeurés par le sempiternel jeu de dupes auxquels se livrent ses abjects personnages pour s'enrichir ou simplement survivre dans le cloaque des années 40 ? Nury et Vallée, à trop coller à l'histoire - répugnante, insoutenable - qu'ils nous content ont couru le risque de la saturation, donc de l'indifférence chez le lecteur : si la leçon d'histoire est efficace, "Il était une fois en France" manque sérieusement de mise en perspective, de profondeur ou de transcendance, bref d'un point de vue, historique (la libération de Paris, finalement pas montrée ici), humain (quelles sont vraiment les ressorts de la personnalité trouble de Joanovici ?) ou artistique (qu'est-ce que tout cela dit de l'humanité et de nous, finalement ?), qui serait à même de l'élever au dessus de la fange qu'il dépeint... Ces réserves - de taille - émises, il reste un superbe travail aussi bien au niveau du graphisme que de la narration, qui enchantera - c'est indiscutable - tous les adeptes d'un certain classicisme.
Quatre premier tomes sans fautes dans lequel Nury étale tout son savoir faire en terme de scénario. Le rythme de récit, les rebondissements sont parfaitement dosés s'appuyant sur de nombreuses coupures dans la chronologie des faits. Pourtant, à aucun moment on est perdu, malgré la complexité de l'intrigue mais aussi surtout malgré les nombreux personnages. Le dessin est parfait, très régulier de tome en tome et sert à merveille cette histoire très prenante, haletante même, ne sombrant jamais dans le manichéisme ni l'historiographie. Un bijou que je classe dans les meilleurs séries de ces dernières années.
Avec la libération, l'heure des comptes approche et Joseph a fort à faire pour se glisser dans le bon camp. Mais malgré sa réussite apparente, sera-t-il jamais à l'abri ?
Tout l'intérêt de ce tome est dans cette dernière interrogation, comment Joseph va réussir à s'en sortir ? Le récit nous tiens en haleine jusqu'au bout, et la mise en image est toujours aussi réussi. Quand un destin individuel rencontre la grande histoire, et nous renvoie sans arrêt la question, qu'aurions nous fait ?
Passionnant.
La libération de Paris est imminente et les jours des nazis sont désormais comptés tout comme ceux de Joseph Joanovici…
Fabien Nury et Sylvain Vallé signent ici l’album le plus dur de la série mais également le plus fort.
La qualité du graphisme, d’un réalisme et d’une intensité saisissante mais également la mise en page extraordinaire de précision et de justesse donnent à cet album une puissance émotionnelle rare.
Un album indispensable.
Haletant, poignant, intriguant, sanglant, excitant, et d'autres termes encore pour qualifié ce quatrième tome. Aucun temps mort, l'étau se resserre autour de Joseph Joanovici, de aryen il doit devenir résistant.
Sublime mise en scéne, couleurs, graphisme. Un must, le meilleur tome pour l'instant.
Album de l'année 2010 pour moi....