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’appeler Voltaire et avoir un oncle éditeur, ça ne s’invente pas. Quand le jeune garçon emménage dans une coquette maison de campagne en compagnie de Cerise, sa cousine, il est loin d’imaginer tous les mystères qui peuvent se cacher derrière un coin de verdure… ou plutôt à l’intérieur d’une niche de chien. Car c’est bien dans cet endroit insolite que les aventures des deux enfants vont vraiment commencer. Une porte qui s’ouvre au fond d’une grotte, et c’est un monde merveilleux qui apparaît devant eux. Pourtant, l’accueil que leur réservent les Zanimos, sorte de souris habillées en hommes, n’est certainement pas celui qu’ils attendaient. Sitôt arrivé, Voltaire est fait prisonnier par les petits êtres qui voient d’un mauvais œil la venue d’un intrus dans leur univers. Et que dire des terribles Cramoisis…
Les premiers remerciements de Loïc Jouannigot vont à Régis Loisel et à Michel Plessix. Une façon peut-être de clouer le bec d’entrée aux grincheux qui pourraient lui reprocher ses influences un peu trop marquées. Peu importe. Déjà rompu à l’exercice difficile de l’illustration jeunesse, notamment avec la désormais célèbre Famille Passiflore et ses vingt-huit tomes, l’auteur n’en est pas à sa première incursion dans la bande dessinée, ayant entre autres réalisé Château Chat en 2009 et participé au Vent dans les Sables ainsi qu’à La Fontaine aux Fables.
La couverture donne immédiatement le ton d’une histoire aux multiples rebondissements qui devrait ravir les plus jeunes. Le dessin est soigné, avec cependant une aptitude plus grande à mettre en image les animaux plutôt que les humains. Le personnage de Voltaire, avec son long nez, est à ce titre un peu décevant. Il ne faut cependant pas bouder le plaisir d’un premier tome globalement réussi qui parvient à réconcilier les « BDs à papa » et leurs bons sentiments avec des séries plus actuelles, grâce à des dialogues modernes et percutants.
Les générations de lecteurs se succèdent, mais le travail de Loïc Jouannigot reste le même, alliant simplicité et générosité. Si la suite est à l’avenant, nul doute que le succès rencontré par la Famille Passiflore atteigne rapidement Petit Mardi et les Zumins.
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