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epuis la construction de hauts murs infranchissables autour de la Ville Lumière, ses habitants ont, au fil des générations, effacé de leur mémoire toute notion d'une vie extérieure. A l'abri d'une Cité censée les protéger du grand fléau, leur vie s'est peu à peu trouvée régie par un ensemble de machines placées sous l'autorité du Grand Présideur. Épiés dans tous leurs faits et gestes, corvéables jusqu'à l'épuisement, pressés de regagner leur domicile avant l’extinction du jour, les Infidèles, une frange minoritaire de la population, ont décidé d'entrer en rébellion contre ce système qui les oppresse. Usant de guérilla urbaine, ils attendent le jour où le Passeur, un individu aux pouvoirs mystérieux, les guidera vers la lumière au sein de la légendaire Cité de l'Arche...
Olivier Boiscommun (L'histoire de Joe) revient avec une nouvelle série fantastique annoncée en quatre tomes. Dans ce premier opus intitulé Ville Lumière, l’auteur prend le temps d’installer les différents éléments qui joueront vraisemblablement un rôle important lors des développements ultérieurs. Ainsi, il est déjà possible de deviner plusieurs histoires apparemment sans rapports les unes avec les autres mais qui devraient se croiser tôt ou tard pour former les bases de l’intrigue. Certes, les thèmes majeurs de ce récit ne sont pas, à ce stade, très novateurs : une société dictatoriale mécanisée, une résistance souterraine, un jeune héros qui ignore son potentiel, la promesse d’un Éden après des années de souffrances… Néanmoins, le scénariste construit son récit avec une certaine habileté. Nombre de questions sont ainsi posées sans toutefois dévoiler énormément de choses. La suite réservera peut-être des rebondissements inattendus.
Graphiquement, le travail réalisé par Olivier Boiscommun est des plus plaisants. Son trait caractéristique donne une certaine légèreté à un univers qui se veut pourtant étouffant. Le découpage retenu n'y est sans doute pas étranger puisqu'il laisse la part belle aux grandes cases. Ainsi, les décors très détaillés de la Ville Lumière sont bien mis en valeur et confortent l'immersion du lecteur dans cette agglomération défraîchie. Les couleurs choisies participent également à cette réussite et viennent renforcer l’atmosphère mise en place par l'auteur. Le dessin reste donc une nouvelle fois l'un des points forts de Boiscommun.
Malgré un manque d’originalité, le dessinateur et scénariste parvient à transporter le lecteur dans son univers, signe d'une bande dessinée réussie.
Je suis également tombé sous le charme du dessin de l'auteur que j'avais déjà pu admirer dans Le Livre de Jack. Il possède un incroyable talent. J'aimerais tellement en dire autant de son scénario qui reste malgré tout assez classique.
Là encore, le genre aurait permis à une imagination débordante de déborder d'autant que les bases jetées par le sujet sont intéressantes : une ville entourée d'une muraille infranchissable depuis l'aube des temps où les hommes et les femmes vivent séparément. Là encore, l'univers dans lequel évoluent les personnages est plutôt sombre à commencer par cette société totalitaire.
Ce qui m'énerve vraiment, c'est qu'il est encore question d'un élu qui les conduira vers le droit chemin etc... Bref, originalité : zéro pointé ! A quand une histoire vraiment novatrice ?
Maintenant, et par comparaison à d'autres nouvelles séries, celle-ci se défend plutôt bien car la trame est plutôt efficace. C'est ce qui compte, finalement ?
Du grand classique, un monde totalitaire, des rebelles, un élu,...
L'auteur, avec des dessins aux couleurs trés réussies, nous pose les bases de ses 3 futurs tomes. Rien de bien extraordinaire, on semble voir ce qui va se passer par la suite. Mais bon, sait-on jamais ?
Depuis des temps immémoriaux, la Cité est ceinte de murs infranchissables entre lesquels le Grand Présideur asservit hommes et femmes.
Olivier Boiscommun signe là une nouvelle série qui dès le 1er tome sait mettre en place son univers grâce, notamment, à une mise en couleur particulièrement réussie et de grands panoramiques de cette ville aux allures faussement haussmanniennes.
Si le scénario reste très classique, il pose cependant efficacement la trame des 3 prochains albums.
A suivre…
Sur une trame classique d'un monde totalitaire - en l'occurence une ville pour l'instant - en décomposition ( on pense quelques fois à "blade runner" ou "soleil vert" ), Boiscommun réussit à nous intriguer fortement malgré tout par l'intérêt que l'on porte aux personnages.
Très beau dessin par ailleurs avec de superbes "coups de crayon" sur des vues d'ensemble.
Seul petit bémol : "l'élu", sauf erreur, nous semble déjà connu !
Au final, cela mérite largement son 8 sur 10...
Cet album nous livre une bien triste vision du monde, on y trouve les classiques du genre: une société totalitaire, des insurgés, une prophétie, un élu et un sanctuaire appelé Cité de l'Arche.
L'histoire est traitée avec justesse, les pièces du puzzle sont en place. On verra si la suite tient la route.
Les dessins sont bons, j'aime bien le ton un peu jauni des pages.
Une belle entrée en matière.
7/10.