À peine débarquée à Rome, Nicoletta entre dans le restaurant Casetta dell’orso pour y dévoiler son identité à Lorenzo, le patron : elle est la fille née du premier mariage de son épouse. Mais elle tombe nez à nez avec sa mère qui la présente comme l’enfant d’une amie, venue pour quelques temps dans la capitale italienne. Son plan tombé à l’eau, Nicoletta décide de profiter tout de même de son séjour, s’invitant régulièrement dans l’établissement et apprenant à connaître les serveurs, tous des hommes mûrs portant des lunettes de presbytes, détail qui semble séduire la clientèle, surtout féminine. Une attirance que la jeune femme ne s’explique pas, bien qu’elle-même ne soit pas insensible au charme de l’un d’eux, Claudio. Cependant, ce dernier, quoique divorcé, porte toujours son alliance et ne sait comment faire face à l’intérêt de cette jeunette.
Avant Gente, Natsume Ono (Goyô) en avait déjà mis en scène l’atmosphère et les protagonistes dans Ristorante paradiso. Véritable tranche de vie, l’album est axé sur la découverte du restaurant et de son personnel par Nicoletta, l’enfant cachée de la patronne, qui entend régler ses comptes et est finalement séduite puis happée par l’univers dans lequel elle pénètre. Le récit raconte donc avec une certaine finesse la transformation de l’héroïne, ses questionnements, ses envies, au contact d’un monde très clos qu’elle ne soupçonnait pas, mais aussi le nouveau lien qu’elle construit avec une mère qui l’a laissée de côté pendant des années et qui tente tout pour remédier à cette absence, pour ne pas dire ce quasi abandon.
La romance, un rien fleur bleue, s’immisce également dans l’histoire à travers la relation singulière entretenue entre la jeune fille et Claudio, l’un des serveurs. Par ce biais, l’auteure s’intéresse à la particularité des amours entre des personnes d’âges très différents - Nicoletta a la vingtaine, l’homme dont elle s’amourache la cinquantaine bien frappée et il a déjà connu une vive passion soldée par un divorce. Tout au long de la narration, les deux intéressés se cherchent, tentent de définir et de donner forme aux sentiments qui les rapprochent. Et si, quelquefois, le récit paraît un peu simple, le ton doux-amer, teinté d’humour, porte le lecteur jusqu’au dénouement, attendu mais d’une légèreté bienvenue.
Graphiquement, le trait reconnaissable de Natsume Ono détonne en dressant les portraits d’hommes mûrs, aux visages déjà un peu avachis, aux yeux légèrement tombants. La mangaka se complaît d’ailleurs à les détailler en gros plans, fixant leurs rides sous leurs émotions, opposant leur allure guindée, un peu désuète, quoique très stylée, à la jeunesse souple et aux sourires immenses – jusqu’aux oreilles – de Nicoletta. Visuellement, l’effet est réussi pour peu qu’on accroche au dessin.
Un agréable moment de lecture pour une gentille petite comédie.
Ristorante Paradiso est d'abord une bd d'ambiance nous plongeant dans la bonne humeur et la joie de vivre. le cadre est celui d'un restaurant de Rome qui n'a pas de problème de clientèle. Elles sont toutes là pour admirer les serveurs ou les cuisiniers d'un certain âge. D'ailleurs, c'est presque une ode à la presbytie. Bon, il faut également avouer que les plats servis sont plutôt succulents.
Une jeune femme débarque pour rendre visite à une mère qui ne l'a pas élevé et qui l'a écarté de sa vie car l'homme qu'elle a épousé ne souhaitait pas se mettre en ménage avec une femme ayant déjà eu des enfants. Cependant, la jeune femme est bien décidé à se venger. C'est certes une situation tendue mais tout se passera pour le mieux. Il n'y aura pas de scènes d'action tonitruante. C'est la psychologie des personnages qui priment.
Ceci est un one-shot. Cependant, l'auteur a voulu développer ses personnages dans une autre série baptisée Gente qui explore un peu le passé de ce restaurant pas comme les autres.
Pas terrible. A vrai dire j'ai même lâché avant la fin.
Dessin pas à la hauteur du tout. Histoire "romantique" à deux balles et prévisible. L'ambiance d'un restaurant en plein cœur de Rome n'est absolument pas présente.
Mais bon, étant un mec, je ne fais certainement pas partie du publique "cible".