A
mbition, amour et vengeance, l’amitié a-t-elle une place dans le destin des hommes ? À Rome, dans l’ombre de l’Empire, Marcus Valerius Falco et Arminius vont bien vite l’apprendre à leurs dépends.
Dans ce second livre de son péplum, Enrico Marini s’applique particulièrement à développer ses personnages. Les caractères et les motivations de ses deux héros principaux amènent une certaine profondeur au récit. Associé à l’ambiance délétère des jeux de pouvoir de la politique romaine, le dessinateur du Scorpion a su créer une « arène » scénaristique riche et passionnante. La gestion des évènements se révèle plus discutable. Marini, dont les Aigles de Rome est le premier scénario, peine, à plusieurs moments, pour présenter d’une façon convaincante les différents épisodes de son intrigue. Transitions abrupts, flashbacks mal intégrés et dialogues redondants avec le dessin gâchent malheureusement le plaisir de lecture.
Avec un mise en page percutante et des couleurs lumineuses, Marini reste fidèle à lui-même, c'est-à-dire impressionnant. La reconstitution de Rome est particulièrement réussie, rarement la Ville Eternelle a été montrée en BD avec autant de vie. Le plaisir de raconter dont fait preuve de l’auteur est visible au fil des pages. Passages obligés du genre, les différentes scènes, pas toujours justifiées, de débauches décadentes feront le bonheur des amateurs du genre.
Le métier de scénariste ne se résume pas à aligner les différentes péripéties d’une histoire, il faut également tisser un fil narratif suffisamment clair pour ne pas perdre le lecteur en route. Il manque aux Aigles de Rome un petit peu de rigueur sur ce point, car autrement, Marini réalise un travail honorable.
Ce tome est certainement le meilleur de la série (sur les 5 premiers). C'est pourquoi il obtient 4* au lieu de 3.
Le dessin+mise en scène est toujours exceptionnel (mérite 5*) mais le scenario est toujours moyen (je détaille un peu dans la critique du tome 1). Néanmoins ce tome est un peu plus riche en développements, et développe bien le personnage principal romain. Les personnages secondaires ont beaucoup de relief.
Ma critique sur ce tome se porte sur la caractérisation du personnage principal germain (Arminius) que j'ai eu du mal à comprendre.
NB : à signaler pour les lecteurs sensibles, ce tome comporte une scène de viol. Elle s'intègre bien dans l'histoire et n'est pas trop longue ; en ce qui me concerne sa présence n'est donc pas une critique.
Au crépuscule de l’adolescence, la passion se mêle la fougue. Bientôt les aspirations personnelles coloniseront les têtes.
ROMA
762 AB URBE CONDITA
(9 APR. J.-C.)
Marcus s'en revient de guerre et prend du bon temps chez Felicia, épouse de sénateur, pendant que son épouse légitime l'attend. Il n'aime pas sa femme. Il ne se sont pas choisis, c'est le résultat d'un mariage arrangé par leurs pères… Mais Silvia aime son mari malgré qu'il la repousse. Pour comprendre l'attitude de Marcus, il faut remonter cinq ans en arrière…
757 AB URBE CONDITA
(4 APR. J.-C.)
Marcus et Arminius assistent aux courses de chars lorsque le regard de Marcus croise celui d'une splendide jeune femme, Priscilla…
Critique :
Enrico Marini poursuit les aventures de Marcus et d'Arminius devenus de solides gaillards. Arminius ne prend pas beaucoup de place dans ce récit où Marcus, fou d'amour pour une femme promise en mariage à un autre, accumule les gaffes, toutes plus dangereuses les unes que les autres. Les descriptions de Rome et des campagnes militaires sont toujours aussi réussies, même si les batailles ne sont qu'esquissées et que le lecteur risque de s'égarer au milieu de tous les noms des protagonistes… En fait, l'essentiel n'est pas dans la grande histoire mais bien dans ce que devient Marcus.
Une fabuleuse série magnifiquement dessinée et mise en couleurs.
Petite cerise sur le gâteau, le glossaire en fin de volume pour nous éclairer quant à des termes utilisés dans le récit.
Un album centré sur un des deux personnages principales: Marcus Falco, qui prenne une série de décisions "stupides" après avoir tombé amoureux d'une fille. Ces décisions vont conduire a son humiliation et détruire la relation qui l'avait avec Arminius.
Beaucoup d'action et de sexe, et surtout encore plus de suspens pour la suite.
Cet album est progression par rapport au 1er tome, même si on retrouve beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de sexe. Les dialogues s’ameliorent, la tension commence à monter et on a envie de connaître la suite de l’intrigue. C’est déjà pas mal!
J'ai vraiment aimé ce deuxième tome. Les personnages prennent plus d'épaisseurs. Un graphisme toujours hallucinant et des belles femmes ! ;-)
Je vais vite me plonger dans les tomes suivants !
On continue de lire avec un certain plaisir les aventures de Marcus et d'Arminius. Le scénario n'est pas des plus original mais finalement on se laisse prendre au jeu. Série distrayante et qui se laisse très bien lire.
Ce deuxième tome est dans la même lignée que le premier.
Respect du contexte historique, scénario clair et très bon dessin.
Encore une fois beaucoup de nudité, ce qui peut déranger certains.
La chronique du site me semble trop sévère. Perso je m'amuse bien et c'est le plus important à mon goût. Je préfère 10 fois un scénario de ce type plutôt qu'un hyper farfelu dont certains ont le secret :-D .
Cependant, bien que celles-ci ne me dérangent pas, je trouve que l'abondance des scènes hots n'aident pas le fil conducteur du scénario.
Vivement le tome 3.
Un peu meilleur que le premier sans atteindre les sommets de Muréna.
Pourtant les dessins sont impeccables.
Mais le scénario est décousu, peu crédible et plein de gros mots, insultes et expressions actuelles qui font sourire par leur anachronisme.
En progrès mais toujours déçu.
6/10.
Les dessins de Marini sont vraiment superbes, il suffit pour s'en convaincre, d'apprécier la ligne des corps, les expressions des visages, les mouvements et les scènes de combats. Mais voilà, ils ne font pas tout et l'absence de scénario solide enlève de la dimension à l'histoire. La narration est un peu confuse et l'on se perd dans les noms et les protagonistes. Comme pour le premier tome, le recours aux jurons est à mon sens un peu trop systématique. Le tout se lit néammoins avec un certain plaisir, ce qui me fait penser qu'une alliance avec un vrai scénariste pourrait donner un résultat détonnant !
J'adore "Le Scorpion" et les dessins de Marini, mais avec "Les Aigles de Rome", je crois que Marini a voulu se faire plaisir avant tout et pour ma part je trouve le résultat catastrophique. D'abord, le scénario qui laissait un suspens et un potentiel en fin de 1er tome n'est pas du exploité dans le 2nd tome. On est en présence de plusieurs sucessions de scénettes ridicules et improbables qui ont toutes en commun leur maladresse. Hélas, de mon point de vue, Marini n'est pas (encore?) un bon scénariste et l'histoire est si laborieuse, si peu intéressante et si peu crédible que cela en devient un véritable calvaire. Les dialogues sont du même tonneau et on croirait voir l'oeuvre maladroite et puérile d'un adolescent. Là où ça me fait encore plus mal, ce sont les dessins bien en dessous de ce que sait faire Marini et surtout le découpage qui est tout simplement catastrophique ! On passe du coq à l'âne sans transition, sans finesse, sans grâce. On a du coup une impression de superficialité des scénes et des personnages qui volent d'une situation à une autre. Je n'ai qu'une chose à dire : "Marini ! Achète toi un scénariste et concentre toi sur le dessin".
Les dessins sont toujours aussi expressifs, et le scénario devient de plus en plus compliqué avec l'histoire d'amour de Marcus prêt à tout pour enlever sa belle. Mais il devra partir faire la guerre malgré tout.
Scénario pas forcément crédible mais très prenant et actions mis en scène de façon superbe, les filles sont sublimes et le fond historique très bien décrit.
Bref on ne s'ennuie pas une minute, très bonne lecture.
Enthousiasmée par le Scorpion j'ai acheté le Tome I après un feuillatage rapide pour l'ambiance des dessins et hélas à la lecture grosse déception. Atmosphère vulgaire, les dialogues mis bout à bout presque une suite d'injures, plus scènes accouchement et érotiques assez crues ... Regrets ... Du coup à la relecture j'ai évité les bulles pour mieux apprécier le dessin, les colories toujours aux dominante de rouges et ocres, les architectures précises ... dommage quand même ... Et quand au Tome II (pas acheté) il y a du mieux mais j'attendrai le Tome III pour me décider à acheter la série qui aurait été certainement améliorée par un scénariste de métier. Marini est pourtant un grand de la BD d'un style unique que je voudrais bien continuer à admirer.
Je suis en accord avec les commentaires laissés sur le gout un peu amer du premier album. Je conseilles dès lors de vous précipiter sur le second qui est plus recherché, plus touffu.. Bref bien meilleur que le premier. Je sais que la critique est facile, mais franchement, nous avons globalement le chance d'avoir des artistes comme Marini qui ont choisi le 9 ème art pour s'exprimer. Bravo pour ce deuxième opus
Marcus Valerius Falco a vieilli. On le retrouve sans son "frère", débauché et apparemment devenu grand soldat. En contraste avec l'image du Marcus jeune qui était plutôt peu doué pour l'art de la guerre et plus "romantique" que ne l'était Arminius.
Très vite, on fait marche arrière et on découvre les évènements qui ont transformé Marcus ; Amour déçu et obligation militaire (surtout quand on est le fils d'un instructeur). Rien d'extraordinaire en définitive ! Mais le décor est planté et nous brosse une époque dans laquelle il est impossible de pouvoir partager la vie de l'être aimé puisque les filles sont promises aux fils, où il est difficile de pouvoir choisir sa destinée puisque on se voit directement promu aux champs de bataille. Rajoutez à cela les prémisses d'un complot contre Auguste et l'avènement d'une guerre qui ne laissera pas la grande Rome indemne.
Bref, un très bon épisode. Je pense que si Marini continue à maintenir la qualité de cette série, il va nous faire dans l'incontournable !!