L
ire un Blake et Mortimer c'est comme regarder un vieux Columbo. Le méchant est connu avant même l'apparition du rôle titre. Le lecteur se plonge dans un univers douillet, très codifié, très premier degré, pour se laisser entrainer dans une énième variante de la même histoire d'aventure-espionnage où la science le dispute au mystique et au fantastique.
Lire un Blake et Mortimer c'est aussi très second degré. Surtout les œuvres sous licence. Le lecteur veille, tel le gardien du temple, à ce que les codes aient bien été respectés et l'œuvre de Jacobs préservée. Chaque album se doit d'être un hommage. Avec "La malédiction des trente deniers", ligne claire, récitatifs copieux, suspens en bas de page, caractères des personnages, tout est respecté jusqu'à cette courtoisie surannée et cette morale bien-pensante, un peu dame patronnesse, qui égrainent le récit. Les méchants sont vils et les bons droits dans leurs bottes. L'infâme Olrik est toujours infâme. Tout va bien.
Côté intrigue, Van Hamme louche cette fois du coté d'Indiana Jones : une relique biblique chargée de symboles et de présages risque de tomber dans les mains d'individus mal attentionnées qui espèrent ainsi devenir maîtres du monde. Étonnant de voir à quel point les scénaristes d'aventures occultes arrivent à renouveler leurs arguments, fussent-ils de plus en plus minces. Mais Van Hamme est un vieux routard, tout est mené de façon magistrale, sans temps mort. Il tire des ficelles grosses comme des câbles, avec deux trois passages en force à la limite du Deus Ex Machina. A la Charlier en quelque sorte. Seule concession à la modernisation de l'œuvre, les récitatifs allégés, moins pléthoriques et pléonasmiques qu'à l'accoutumée, rendent la lecture plus fluide.
Reste qu'au delà de l'album il y a l'histoire humaine qui sous-tend sa réalisation. René Sterne qui décède brutalement après avoir dessiné quelques planches, l'éditeur qui accepte que sa femme reprenne le pinceau malgré les retards prévisibles, le dur labeur de Chantal De Spiegeleer pour achever l'album et rendre la transition invisible, tout est raconté par Van Hammne dans une préface mélancolique qui nous fait aborder l'album avec bienveillance.
Je n'ai lu que les 5 premières aventures de B&M, et il y a peu, je ne suis donc pas expert ni nostalgique du temps d'antan.
J'ai choisis cette aventure pour les dessins du regretté René Sterne, de ce côté aucune déception même si l'on sent le relais en milieu d'album ... Une bonne histoire pour ma part, modernisé dans la narration ... Là où j'ai pas réussit à finir le mystère de la grande pyramide tellement c'est fastidieux, je me suis régalé de cette aventure.
Ma lecture du "Testament de William S." m'a donné envie de me replonger dans d'autres albums de "Blake et Mortimer".
J'ai eu envie de relire "La malédiction des trente deniers" pour son côté aventure mouvementée qui fait défaut au dernier album signé Sente & Juillard.
Ce premier opus intitulé "le manuscrit de Nicodémus" fait une part belle, une fois de plus, au personnage de Philip Mortimer.
Jean Van Hamme, dans l'admirable ouvrage "l'héritage Jacobs", avoue alterner les aventures de nos célèbres héros anglais entre le genre policier, fantastique et archéologique. En choisissant la Grèce comme lieu, Jean Van Hamme nous entraine, dans cette première partie, dans une des passions de Mortimer (déjà abordée dans "le mystère de la grande pyramide), à savoir l'archéologie.
Mais, ce qui m'a réellement enthousiasmé dans cet opus, est de retrouver Olrik dans un rôle enfin à sa mesure. Je regrette toutefois quelques longueurs narratives: le côté guide touristique des pages 36 et 37 en est un exemple.
En confiant le dessin à René Stern; l'éditeur prenait un pari risqué (succéder aux repreneurs Ted Benoit et André Juillard était casse gueule), mais un pari réussi. Même si le côté "ligne claire" de René Stern est beaucoup moins orthodoxe que celle de ses prédécesseurs, il s'en sort bien. Malheureusement, la mort le surprend alors qu'il travaillait sur la planche 29.
Sa compagne,Chantal de Spiegeleer, aidé d'Etienne Schréder, achèvera l'album. Même si l'on sent le changement de style, son travail reste de grande qualité. (même si je trouve parfois le visage d'Olrik, raté)
Cette première partie est rythmée et on ne s'ennuie pas entre l'évasion d'Olrik, les courses poursuites ou la croisière sur l'Arax.
En outre, la dernière page, éclairée par la seule lune, offre un superbe cliffanger.
A la mort de Jacobs, la maison d'édition a souhaité relancer la série.
la faute à ces générations de lecteurs qui avaient adoré ces personnages, leurs aventures et le génie de son auteur.
Le parti pris est celui d'ancrer la série dans une époque, celle qui lui conviendrait le mieux (les années 50), et ce fut une excellente idée.
L'autre idée fut de confier la série à plusieurs équipes de scénaristes et de dessinateurs, et ce fut aussi une bonne idée ; les albums sortent avec une régularité exemplaire et bien venue (c'est aussi la preuve que ces albums, pour faciles qu'ils paraissent, sont très difficiles à concevoir, car le scénario et le dessin sont exigeants et excluent toute erreur).
Le résultat est assez égal, d'un album à l'autre.
cela se laisse lire, ce n'est pas déplaisant; mais pas génial non plus.
Il n'y a plus de magie, mais reste l'enveloppe, de qualité.
A lire comme méthadone pour les accros de la série.
Enfin Van Hamme reprends les rênes de la série. Il faut dire que les histoires fades de Sente (la machination Voronov, les sarcophages du 6e continent, le sanctuaire du Gondwana) commençaient à plomber la série. On retrouve l'univers de Jacobs avec un mélange d'histoire, d'archéologie, de science-fiction. Un bon cru !
Ah, Ah, Ah !! Chroniqueur Farinaud, êtes vous payé par les éditeurs ? Allez jettez un oeil sur ses chroniques, vous ne serez pas déçus, braves gens !! L'Ami Jacobs doit se retourner et encore se retourner dans sa tombe en voyant les inepties que l'on édite en son nom... Pfffttt ! PAS UNE SEULE BD DEPUIS LE DECES DE JACOBS ne vient à la cheville de ce dernier... CE N'EST QUE du FRIC et encore du fric !! Rien de plus... Et "ILS" ont raison : des paquets de gogos se ruent sur ces albums débiles !! Et des pseudo chroniqueurs (pas que sur BDGest !!!) osent porter quasi aux nues ces hyper-ânneries !!
Pouf !! Arggglh ! Mon Coeur ! Je m'énerve, je m'énerve, comme d'hab' ! Mais y a de quoi Rontudjieuuu !!
Le niveau remonte, mais pas de beaucoup. Le scénario est trop calqué sur un épisode d'Indiana Jones et l'introduction de nazis dans l'univers Blake&Mortimer est tout à fait incongrue, ces derniers n'ayant jamais été mentionné dans aucun épisode. Il aurait été à mon sens plus judicieux de remplacer le général nazi par un ancien Jaune, nostalgique du régime tyrannique asiatique. L'histoire aurait gagné en cohérence et l'univers B&M aurait été mieux respecté.
Cet album est une des reprises - très réussie - de la série par René Sterne. Hélas, celui-ci est décédé pendant la réalisation de l’ouvrage. Il faut rendre hommage à Chantal De Spiegeleer pour l’avoir terminé dans des conditions difficiles. Au final, nous avons là une histoire solide et magnifiquement dessinée, restant dans l’esprit des précédents numéros, surtout les 13, 14 et 15. A recommander.
Un bon album, qui redore le blason d'Olrik, bien plus percutant que dans les histoires précédentes (en particulier lors de sa promenade au Gondwana). Bien sûr on est proche d'un scénario classique de Blake et Mortimer, assaisonné de sauce Indiana Jones, mais j'ai eu un réel plaisir à suivre Mortimer, accompagné de la pulpeuse Eleni à travers la Grèce à la recherche des 30 deniers. J'attends la suite !
Sans être un excellent B&M, cet album est quand même agréable à lire, surtout après les 3 précédents que j'avais trouvés calamiteux (dessins criards et scénarii trop enfantins). Le dessin est bon, l'atmosphère grecque très bien rendue. Pour l'histoire il faut attendre le prochain tome pour juger.
La couverture sobre est la bienvenue après celles des Sarcophages et du Gondwana.