Les Larmes d’Opium, c'est avant tout une histoire de vengeance, celle d’un flic qui a payé très cher son immersion au cœur de Chinatown, à New York, dans le but de démanteler un important trafic de drogue. Le retour de bâton, ou plutôt de katana, ne s’est pas fait attendre et Martin Penn erre désormais dans les couloirs d’un hôpital psychiatrique, l’esprit ébranlé par le drame qui s’est joué. Le châtiment qu’il réserve à ceux qui ont brisé sa vie sera l'unique motivation pour sortir de son mutisme.
La série appartient au catalogue BD de Robert Laffont, aujourd’hui disparu, repris à présent par les éditions Delcourt. Avant la parution du troisième volet prévu pour la mi-novembre 2009, les deux premiers tomes sont réédités avec une couverture inédite. L'originalité n’est sans doute pas le terme approprié pour qualifier ce début de récit. La mise en place traditionnelle des lieux et des personnages n’excuse qu’en partie le classicisme d’un scénario basé sur une vengeance et sur un vaste réseau d’opium prenant sa source dans le Triangle d’Or, entre Thaïlande et Birmanie. Néanmoins, le dessin de Caracuzzo, qui sera encore plus efficace dans un deuxième volume faisant la part belle aux légendes asiatiques, rend l’ensemble agréable. Suffisant, en tout cas, pour s’intéresser de près à la sortie imminente du tome trois qui devrait servir d’épilogue.
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