L
a collection Celtic poursuit son exploration de l’œuvre d’Anatole Le Braz dans ce second volume de La légende de la mort. Au cours de sa vie, cet écrivain breton a recueilli de nombreux récits ayant pour sujet l’Ankou, personnification de la mort et figure emblématique du pays. L’album rassemble trois histoires où la morale tient une grande place et révèle l’état d’esprit d’une société d’un autre siècle. La mort ne frappe pas toujours au hasard !
Dans Le pendu, Kadô Vraz et Fulupik Ann Dû, amis inséparables, ont la mauvaise idée de tomber amoureux de la même jeune fille. Leur amitié peut-elle y survivre ? La coiffe de la morte amène une bande d’amis bien éméchés aux abords d’un cimetière. L’un deux y voit une fascinante ronde de danseuses et décide de s'en approcher. Grossière erreur ! Enfin, dans La mère morte, une femme meurt en couche. Quelques mois plus tard, le cordonnier Camm Ar Guluch prend Jeanne Luzuron en seconde noce, une femme au tempérament de feu. Les deux tourtereaux en oublient vite le nouveau-né, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Trois vies, trois destins qui vont voir la mort de trop près.
Décidément très inspiré par la Bretagne et ses légendes, Christophe Babonneau la dépeint de façon réaliste et toujours aussi mystérieuse. Bien que le visage des personnages manque certainement d’esthétisme, les décors sont quant à eux très réussis : les côtes bretonnes battues par les vents, les maisons pittoresques faites de pierres ou encore les forêts profondes enveloppées de brume. Les couleurs d’Antoine Quaresma participent également à l’atmosphère sombre de ces récits tragiques.
Sans être particulièrement marquant, ce livre II a les atouts nécessaires pour satisfaire les amateurs de légendes bretonnes.
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