M
erwan, sur la piste d’informations de la vérité en ce qui concerne la dernière sourate du Nahik, est également pourchassé par ses anciens « amis ». Le groupe islamiste fondamentaliste dont il faisait partie ne voit pas d’un très bon œil les supposées paroles humanistes du Prophète. Sauvé in extremis par un commando qui se révèlera au service du Vatican, il se retrouve retenu au sein de la cité pontificale. Le cardinal Stimac, également très intéressé par le Nahik, lui propose d'unir leurs efforts afin de – finalement – révéler au monde ce message de paix et d’espoir.
Le Légataire est une série dérivée du Décalogue et la lecture de ce dernier est quasiment indispensable pour une bonne compréhension de l’enquête de Merwan Khadder. Frank Giroud (Secrets, L’expert) a développé un trésor d’imagination en reprenant différents personnages de sa série culte ; la difficulté consistant à éviter toute invraisemblance entre les deux récits. Ce travail est délicat, car l’étalement chronologique du Décalogue ne laisse que très peu de possibilités pour ajouter de nouveaux éléments narratifs. Sur ce point, le Légataire est très bien conçu, l’association de Merwan et Stimac est habilement amenée et tout à fait plausible. C’est au niveau de l’intrigue que Le Cardinal pêche un peu. L’histoire est trop linéaire, Merwan, comme le lecteur, suit une piste qui, si elle est semée d’embûches, reste au demeurant très simple. Prisonnier du carcan scénaristique qu’il a lui-même échaffaudé, Giroux ne peut pas proposer grand-chose de nouveau. Il remet Aline, l’ex-petite amie de Merwan, à nouveau sous les projecteurs pour une longue scène sans suite, résume et répète les différents éléments des histoires respectives de ses héros et offre un bien peu palpitant suspens (le pape à Bethléem) en guise d’accroche.
Joseph Béhé (Chimères, Pêché Mortel) continue sa collaboration celle-ci se chargeant du story-board et de la partie informatique. Béhé s'appuie sur une approche personnelle et très originale pour la réalisation graphique. Les planches sont créées en partie en 3D sur ordinateur et ensuite retravaillées « à l’ancienne ». Ce mélange de techniques donne à l'ensemble une atmosphère très originale.
Ce tome quatre souffre du même mal que les volumes précédents : le récit paraît étouffé par les contraintes héritées de la série-mère. Peut-être que l'ultime épisode offrira quelques rebondissements en guise de conclusion à cette histoire qui n'était peut-être pas si indispensable.
A lire également les chroniques des tomes précédents :
Tome 1
Tome 2
Tome 3
J'aurais pu mettre mais bon, est ce bien raisonnable? Ceci dit, je suis définitivement bluffé par la qualité du décalogue et de ses spin off tel que le légataire. Je marche à fond et je m'esbaudis devant le savoir faire de Giroud. Je bois cela comme du petit lait. On approche du dénouement du légataire, et ma foi toute la série a été un régal, y compris ce cardinal (si familier des afficionados du décalogue). Cardinal d'ailleurs bien manipulateur comme le dit Merwan. Je finirai peut être la série par un 10 sur 10, histoire de bien enfoncer le clou.
Merwann au Vatican retrouve de nouveaux protagonistes du décalogue et décide de continuer la quête de la sourate.
Frank Giroud tricote les différents fils de son histoire qui se croisent habilement mais cela ne suffit pas à renouveler l'intrigue. La fin annoncée dans le dernier tome sera la bienvenue. A lire pour connaître le fin mot de l'histoire.
Enfin la suite du légataire!!!
le tome avant dernier de la série. on replonge très facilement dans cet univers. les reférences au decalogue sont nombreuses, et même explicative, tout s'assemble comme des pièces d'un puzzle habillement mit en place. personnellement j'ai adoré et il me tarde de lire le dernier tome qui je l'espère restera à la hauteur de cette serie.