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Iselia, dans le monde de Sylvarant, Colette attend le jour où elle sera appelée pour partir en mission afin de réveiller la Déesse, endormie depuis quatre millénaires, qui accomplira la régénération de la Terre. L’heure de sa consécration arrivée, la jeune fille est attaquée par une troupe de Désians et sauvée de justesse par son ami Llyod et un mercenaire itinérant, aussitôt engagé pour la future expédition. Durant la préparation du départ, Llyod accompagne son copain Génis aux abords d’une ferme gardés par leurs ennemis. Surpris, les deux garçons doivent fuir, mais le premier est repéré par les Désians à cause de la sertisphère qu’il porte à l’une des mains. Bannis du village suite à la répression de leurs vindicatifs voisins, les garçons prennent la route pour rejoindre Colette et ses protecteurs, partis sans les attendre…
Adaptation en manga d’un RPG mondialement connu, Tales of Symphonia est axé autour d’une quête initiatique et identitaire relativement classique qui doit permettre aux héros de sauver le monde. Connaisseurs ou néophytes retrouvent ou découvrent un univers propre au genre, peuplé, sans surprise, d’hommes, d’elfes, de nains et de créatures maléfiques ou bénéfiques de toutes sortes. Dans ce tome d’ouverture plutôt dense, Hitoshi Ichimura présente les principaux personnages et la situation de départ. Les uns comme l’autre s’avèrent stéréotypés puisque l’intensité dramatique, bien présente, passe par le biais d’une destruction du village d’origine et d’un bannissement empêchant tout retour. Quant aux protagonistes, ils comportent l’habituel ténébreux ombrageux et mystérieux, l’érudit relativement sage – un elfe bien sûr -, la prédestinée toute de douceur et de gentillesse qui souffre en silence et le jeune premier quelque peu naïf et insouciant. Mais cette équipe, quoiqu’ordinaire, n’en est pas moins sympathique. Pour le reste, l’action menée tambour battant ne laisse aucune place à l’ennui et est servie par un graphisme qui reprend toutes les caractéristiques du shonen. Soigné et appliqué, le dessin met l’accent sur les visages, les attitudes, les mouvements et utilise abondamment les trames.
Les amateurs du jeu vidéo seront sans doute ravis de cette version papier qui apporte un prolongement littéraire à leur plaisir virtuel, les autres y trouveront une lecture agréable à défaut d'être inoubliable.
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