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ébut des années 50. Doris, ancienne pensionnaire du Waverly Hills Sanatorium, y amène sa fillette de sept ans, qui présente les premiers symptômes de cette maladie qu’elle connaît trop bien. Embauchée comme infirmière afin de pouvoir payer les soins de Cora, Doris s’inquiète cependant de plus en plus de la santé mentale et physique de sa fille. Les différents traitements contre la tuberculose ne semblent pas efficaces et, malgré les électrochocs, les hallucinations de la petite s’intensifient. Ce sont maintenant les sifflements d’un train qui viennent hanter ses nuits. Fouillant dans ses souvenirs, la maman se souvient alors d’une voie ferrée qui passait à proximité de l’établissement et qui mène au tunnel de la mort …
Malgré le déménagement du sanatorium pour tuberculeux chez Soleil, le contenu de cette trilogie d’épouvante demeure on ne peut plus sombre. Notons que pour l’occasion, l’éditeur réédite le premier tome paru chez Les Humanoïdes Associés avec une nouvelle couverture. Outre ce changement de maison, qui en fera frissonner plus d’un, c’est surtout le contenu de ce deuxième volet qui plonge un peu plus le lecteur dans l’horreur.
Passé maître dans le genre, Christophe Bec (Le temps des Loups, Bunker, Carthago, Sanctuaire, Prométhée) continue d’exploiter le passé chargé de cette antichambre de la mort et prolonge le cauchemar éveillé de la petite Cora. L’ambiance pesante du huis clos installé par l’auteur prolifique repose à nouveau sur les ingrédients classiques du film d’horreur (la demeure hantée, une chambre qu’il ne vaut mieux pas ouvrir, des silhouettes qui apparaissent aux fenêtres, des enfants capables de voir ce que d'autres ne voient pas, etc), mais également sur les techniques barbares prônées par les spécialistes pour contrer le fléau de la tuberculose à une certaine époque. Utilisant la souffrance de ces enfants atteints de la maladie afin d’augmenter le sentiment de malaise et d’oppression qui enveloppe le récit, le scénariste va graduellement augmenter le côté angoissant de son histoire et diriger ses personnages vers des événements aussi terrifiants qu’inéluctables. La scène de l’opération de Mr. Coleman est à ce titre assez insoutenable. Graphiquement, le style réaliste de l'Italien Stefano Rafaelle sied parfaitement au récit et à ce retour dans les années 50, qui se retrouve également dans la colorisation impeccable de Marie Paule Alluard.
Rythmé par les quintes de toux sanglantes des pensionnaires du Waverly Hills Sanatorium, Pandemonium invite à découvrir le passé lugubre qui hante les couloirs de l’effrayante bâtisse.
Ayant apprécié le premier tome à sa lecture il y a un petit moment déjà, je n'arrivais pas à mettre la main sur les deux derniers à prix raisonnable . Chose faite il y a peu, j'ai pu enchainer et terminer cette histoire sordide, tirée en partie de faits réels . Voir ce lien pour plus d'information : https://fr.wikipedia.org/wiki/Waverly_Hills_Sanatorium
Tout d'abord, de superbes couvertures qui promettent beaucoup, provoquent l'angoisse et laisse penser à une histoire d'hopital hanté . L'aventure commence par la triste réalité d'une époque où la tuberculose sévissait de plein fouet et on suit la petite Cora qui a le privilège d'être placée grâce à sa mère aimante, au sanatorium de Wavery Hills, établissement renommé pour ses résultats . C'est ici la seule bonne nouvelle à laquelle on aura droit tout au long de l'histoire, dont la déception, la cruauté et la folie vont crescendo . Comme si la maladie n'infligeait pas suffisamment son lot de douleur, l'Homme et ses vices anéantiront tout sursaut d'espoir et provoqueront dégoûts, révultions et colère .
Les dessins de RAFFAELE sont pertinents, ils intensifient le récit et on reste parfois quelques minutes sur une planche qui provoquera chez le lecteur un sentiment très fort ,que ce soit l'amertume, le désir, le dégoût ou l'affliction ... Toute la palette d'émotion est maitrisée par l'artiste . BEC-RAFFAELE est un binôme qui s'est parfaitement trouvé, complémentaire dans la manière de partager les impressions avec son public . Car si le scénario aborde déjà des thèmes difficiles, liant la réalité et le fantastique, le dessin l'accompagne admirablement en instaurant une atmosphère pesante, malaisante sans tomber dans l'absurde, simplement en évoquant par le dessin, des croyances populaires .
J'ai franchement adoré ma lecture, ce que j'ai vu et "entendu" . Une histoire courte en trois tomes, permettant de développer suffisamment l'intrigue sans tirer sur la longueur , au risque de perdre en intensité .
on continue de plonger au fond de l'"horreur".... Cet album ne nus apprend pas grand chose réellement, mais nous confirme ce qu'on avait comprit à demi mot. l'horreur des lieux, le vrai visage de cet endroit, et si le point fort de cet album n'est pas en decouverte, il est assurément superbe au niveau de l'ambiance lourde et pesante, du dessin superbe et du climat totalement flippant.
un très bel album, bravo, vivement la suite et fin :o)
Le tome 2 est à la hauteur du précédent. De terrible secrets se cachent à Waverly Hills et progressivement le voile se lève. L'ambiance est angoissante et l'étau semble se resserrer sur Doris et sa fille. A priori, la santé des malades ne semble pas être la préoccupation des médecins du sanatorium. Ce constat assez effroyable est le fruit d'un scénario très solide adapté d'un fait réel. Il nous donne un récit haletant servi par des planches superbes mais brutales et sans concessions.