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ttention ! Voici le retour de Flash Gordon, alias Guy l'Eclair, le grand, le beau, le courageux aventurier prêt à tout pour sauver la Terre de l'infâme Ming de la planète Mongo. Accompagné de la délicieuse Dale Arden et du célèbre professeur Hans Zarkov, il brave le danger et... Comment ? Ce n'est pas Flash mais Splash ? Le légendaire héros serait en réalité un chien au gros pif affublé d'un costume ridicule avec des épaulettes en moumoute ? Dale, une poupée gonflable au QI aussi élevé que celui d'un poisson rouge ? Et Zarkov, un play-boy sur le retour plus soucieux de sa coupe de cheveux que du devenir du monde ? Qu'à cela ne tienne. Tous sont fin prêts pour un périple extraordinaire et totalement délirant. Attachez vos ceintures !
Après Le Fantôme en tergal contre la légion damnée du IVè Reich, Pixel Vengeur récidive dans un registre sensiblement similaire. Dans un univers démentiel et complètement loufoque, les trois baroudeurs de fortune s'en donnent à cœur joie... l'auteur également. Tout est prétexte à un jeu de mot de plus ou moins bon goût, à une référence artistique ou cinématographique allant de Tintin à Druillet, en passant par... Chuck Norris. Une suite ininterrompue de sketches, de situations mêlant l'absurde et le saugrenu, entraîne le lecteur dans un pur moment de frénésie jubilatoire. Pourtant, on en vient presque à regretter une absence de temps morts, de pauses, permettant de reprendre son souffle afin d'apprécier à leur juste valeur certains gags, certes pas toujours très fins, mais dont certains mériteraient peut-être une attention supplémentaire. Au lieu de ça, c'est un véritable vent de folie, une tempête clownesque qui emporte tout sur son passage, de la première à la dernière page.
Le dessin et la typographie, mais aussi les couleurs semblant vieillies par le temps, font tout pour rappeler l'âge d'or des comics du milieu des années 30. Un bestiaire plutôt éclectique composé d'hommes-lézards, d'hommes-lions ou d'étranges gorilles à la peau rouge, apporte une véritable valeur ajoutée au récit. Quant à Splash Gordon, le super-héros canin, son air constamment halluciné le rend grotesque à souhait.
Peut-être un ton en dessous que Le Fantôme en tergal contre la légion damnée du IVè Reich, cette aventure intersidérante de Splash Gordon dans Mongo Fury procure un très bon moment de lecture, assez en tous cas pour faire travailler ses zygomatiques sans bouger de son fauteuil. Un luxe incontestable.
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