U
ne ancienne bande se réunit pour partir à la recherche d'un magot planqué au fond des montagnes... Et, comme dans tout bon western, les embûches ne manqueront pas...
Une entrée en matière sous forme de recrutement, un groupe d'aventuriers qui se lance dans une quête longue et périlleuse, des caractères bien typés... et bien sûr rien qui ne se passe comme prévu... Voici, à peu de choses près, le cahier des charges de la collection 7 de Delcourt. Sauf qu'on est ici chez Treize Etrange et que nos héros sont au nombre de six.
Au-delà de l'anecdote, la comparaison peut s'avérer intéressante car Nicolas Pothier dispose de deux tomes et peut se permettre de prendre son temps, évitant le côté précipité des ouvrages de la collection 7. Ce premier volume de Junk s'attarde donc davantage sur les différents membres de la troupe, tous bandits de grand chemin qui ont fini par se ranger, plus par la force des choses que par conviction. Leurs retrouvailles seront pour eux l'occasion d'évoquer quelques souvenirs, et pour le lecteur de se faire une place dans le groupe. Si les longues discussions donnent lieu à de nombreux temps morts qui, par moments, font baisser le rythme, elles s'estompent vers la fin de l'album pour mener à un cliffhanger qui promet un deuxième tome plus explosif. En attendant, l'humour remplit son office, surtout au travers de dialogues où l'on reconnaît l'auteur de Ratafia.
Le scénario en lui-même ne mise pas sur l'originalité à tout prix et plonge le lecteur dans un western rassemblant nombre de figures imposées du genre : quelques forts en gueule, une Calamity Jane en puissance, le taciturne de service... Seul leur âge plutôt avancé leur donne un côté plus fragile, plus humain. Même constat pour les lieux visités, entre un saloon où l'on ne serait pas surpris de voir débarquer les Dalton et une montagne enneigée où les loups ne sont pas forcément de bonne compagnie. Curieusement, cet aspect très classique ne nuit en rien à la qualité de l'ensemble. Seul compte le plaisir de se retrouver en terrain connu pour suivre une aventure rondement menée par un scénariste qui, après quelques publications seulement mais déjà un grand succès public, affiche une maîtrise remarquable ainsi qu'une belle prédisposition à l'humour de situation. Sa capacité à donner à ses personnages une véritable personnalité ne fait non plus aucun doute.
Au niveau graphique, en revanche, l'originalité s'impose dès la première planche où les initiés reconnaîtront sans peine le style de Brüno. Après, notamment, Inner City Blues et Biotope, il démontre avec Junk son aptitude à changer d'univers, radicalement, tout en y appliquant sa griffe inimitable. Aussi à l'aise dans les scènes de repos que dans les combats effrénés, il réalise ici un sans-faute aux côtés de Laurence Croix qui, aux couleurs, est tout aussi irréprochable. Cette belle alchimie se traduit par une ambiance dont on se laisse imprégner avec bonheur.
Après ce premier tome de qualité, nul doute que Pothier et Brüno seront attendus au tournant du deuxième et dernier volet. A eux de transformer ce diptyque en franc succès. Un peu plus de tension et de rebondissements ne serait d'ailleurs pas de refus, de quoi pimenter encore un peu plus l'histoire de ces bandits qu'on finit par prendre en sympathie.
J'ai lu l'intégrale de ce western qui réunit une ancienne bande de hors-la-loi sur la piste du trésor des confédérés. C'était très sympa à la lecture mais sans être exceptionnel comme je le pensais au début.
En effet, beaucoup de questions resteront sans réponse à la fin ce qui laisse un petit goût d'inachevé. C'est clair que c'est un peu déstabilisant pour le lecteur. On peut se demander qui est ce mystérieux personnage à la fin qui semble tirer toutes les ficelles du jeu macabre. Aucune explication ne sera apportée et c'est bien dommage.
Pour autant, c'est rondement bien mené comme western. L'Ouest est sauvage et rouge comme la mort. Les morts vont se succéder. Cela sera sans aucune pitié. J'aime ce côté âpre dans le genre.
Les amateurs de western apprécieront. Les autres aussi car c'est assez atypique.
Junk, tome 1 : Come Back – 3
Ça commence super bien.
Une fois que je me suis fait au trait de Brüno, à la fois carré mais pas vraiment, stylisé mais pas totalement, enfantin mais non… Bref, un style à part que j’ai eu un peu de mal à appréhender…
Bref, une fois que je me suis fait au dessin, j’ai beaucoup aimé la première moitié, l’idée tordue de la réunion, la remise du pli à chacun, les personnages…
Et puis la seconde moitié devient un peu banale. On les suit et voilà tout, moins de suspense, de surprise, du classique…
Dommage.
L'histoire prend le temps d'installer les protagonistes qui se révèlent chacun au fil de l'album et le dessin minimaliste de Brüno fait encore des merveilles.
Implacable
Super western humoristique !!! Le dessin de Bruno est original et le clin d'oeil à la couverture de Rio Bravo est super !!! A lire absolument.
Le premier tome de JUNK ne m'a pas emballé plus que ça : si le thème initial est plutôt bien trouvé (faire se réunir une ancienne bande de despérados 15 ans après leur séparation, ces derniers étant aujourd'hui tous plus ou moins proches de la retraite), malheureusement la mise en place de l'intrigue prend beaucoup trop de temps et le rythme du récit s'en trouve considérablement ralenti. Les dialogues entre les personnages manquent de saveur, et c'est presque avec ennui que l'on suit leurs périgrinations à travers l'Ouest, un comble pour un western !
Encore plus étonnant, je n'ai pas non plus tellement accroché au dessin de Brüno, qui pourtant habituellement me séduit. Autant j'avais adoré son travail sur des séries comme INNER CITY BLUES, NEMO ou encore BIOTOPE, autant là je ne le sens pas à l'aise dans l'univers du Far-West. C'est peut-être une fausse impression, mais son dessin dans JUNK ne m'a pas fait beaucoup d'effets.
Un premier album pas très convaincant donc, à l'originalité quand même certaine car très éloigné de ce qui se fait habituellement en western.
Quinze ans après, la bande se reforme à la recherche d'un trésor improbable à travers les montagnes de l'ouest.
Et bien sur rien ne se passe comme prévu dans ce western où les vieux tentent de renouer avec leur passé.
De l'humour et de la mélancolie dans ce récit de voyage à la recherche du temps passé, les personnages sont attachants et le dessin naïf de Brunö l'illustre bien.
Une rencontre au sommet entre Brüno et Pothier et nous rentrons de plein pied dans une histoire de vengeance toute en subtilité. Les dessins, les dialogues et les couleurs servent magnifiquement ce premier épisode qui voit les retrouvailles des membres d'une ancienne bande pour la recherche d'un hypothétique trésor. Les plans s'enchaînement magnifiquement et les différents personnages sont hauts en couleur. Beaucoup d'humour, de retenue et d'intensité. La recherche de ce faux trésor va intéresser une autre bande d'affreux, des vrais méchants qui veulent faire main basse sur l'or. Même si Hank, Jill et les old guys sont mal partis, vivement la suite ...