U
n personnage apparaît. Une fille. Jeune mais le regard incisif. Belle mais distante, comme coupée du monde. Lentement, elle s'avance, sort une arme et tire. Puis elle s'enfuit, insaisissable comme le serpent dont elle porte le nom. Elle s'appelle Naja. Elle est devenue si froide, si indifférente. Alors elle tue, sans remords ni passions. Mais que se passe-t-il si l'on inverse les rôles ? Il est alors temps de faire face à sa propre fragilité.
Net et sans bavure, le travail de Naja ? Celui de Morvan et Bengal ne l'est pas moins. Le plus stupéfiant, c'est sûrement l'osmose qu'il y a entre ces deux auteurs, comme si ce scénario, l'un l'avait écrit pour l'autre, et pour lui seul. La simplicité du trait et la fluidité du découpage s'allient au texte, une voie off omniprésente où chaque mot semble compté, pour rendre la lecture on ne peut plus aisée et tisser un voile de mystère autour de Naja. A ces planches remarquables de sobriété s'ajoutent des couleurs parfois surprenantes mais toujours parfaitement dosées. De quoi instaurer aux moments opportuns des atmosphères où la poésie, le calme et la douceur font oublier les quelques instants de violence brute qui émaillent la vie de Naja. Le rythme plutôt lent lui va très bien, à cette jeune femme finalement fort mélancolique, et lui permet une méditation chère à son cœur. Car plus que tout importe le repos de son âme tourmentée.
Naja, c'est une rencontre, celle faite avec une héroïne dont on ne sait trop s'il faut l'aimer ou la détester. C'est aussi et surtout un moment de grâce pour deux auteurs qui s'accordent à merveille et qui, après le déjà excellent Meka, se posent en esthètes de la bande dessinée d'ambiance.
Le Tueur en (infiniment) moins bien.
Narré dans un monologue intérieur insupportable de suffisance qui cache une galerie de sorties borderline racistes derrière l'excuse de la misanthropie de son personnage principal (qui au passage est un cliché de bandeur SM gros comme le Japon). Jamais vu autant de male gaze dans un seul livre.
Quel dommage que le talent graphique hallucinant de Bengal s'égare dans de telles sombres merdes.
J'ai A-DO-Ré ! Le dessin, c'est vrai, minimaliste, on aime ou on n'aime pas, personellement, j'ai bien aimé, rien d'exceptionnel mais le dessin est ä mon sens "sympa".
Concernant l'histoire, elle se déroule à 100km/h !! Une Bd que j'ai dévoré, simple mais efficace.
Le dessin de Bengal sont tout simplement bluffant, couleur sublime, traits épurés, il a son propre style et c'est a salué.
Ce premier tome pose correctement les bases, tant au niveau de l'histoire qu'au niveau du personnage Naja.
A decouvrir, et non c'est album n'est pas une daube comme le prétend la dame ici dessus qui s'est permis de mettre 1 rond à Blacksad, Aldebaran, 300, Peter Pan, le decalogue.... Cherchez l'erreur!!!!
J'ai jeté un coup d'oeil à cet album, et quel déception, le dessin est d'une laideur, les personnages sont loupés, surtout au début ou elle tue deux personnes.
L'histoire quant à elle est vraiment mauvais, une fille qui ne rigole jamais et qui ne posséde pas de sentiments(ou très peu), dont sont seul but et de faire des contrats.
A éviter.