L
e Capitaine dans le coma, Charles à fond de cale, Romuald reprend le commandement de la Kouklamou et est confronté à de nombreux écueils. Comment réveiller le vieux Ratafia pour qu’il révèle où se trouvent les dernières cartes au trésor ? Comment faire face aux prétentions démocratiques de Chandler et au parfum de mutinerie qui émane de l’équipage ? Romuald tente de faire diversion en mettant le cap vers les îles déjà abordées afin d’y récupérer les richesses laissées après le premier passage du navire…
Moins d’un an après la sortie de L’impossibilité d’une île, Pothier et Salsedo offrent un nouvel épisode de Ratafia. Les trois précédents albums ont assis une histoire de pirates pleine de calembours et de personnages burlesques. On était en droit d’attendre une nouvelle page de rire à la lecture de ce Dans les coinstots bizarres. Les jeux de mots, plus ou moins bons et adroits, sont de la partie, sans conteste. Cependant l’intrigue même semble encalminée et pâtit d’un fort air de déjà-vu… La brillante idée de Romuald consistant à retourner dans les îlots visités précédemment n’apporte pas grand-chose et c’est à peine si ses tentatives désespérées pour motiver ses marins ou encore ses déconvenues font sourire. Quant au vent de révolte qui souffle sur la Kouklamou, il ne parvient pas vraiment à faire gonfler les voiles de notre intérêt. Mais n’était-ce pas couru d’avance avec un Chandler en appelant à la voix des urnes ? Au fond, durant tout ce tome 4, une seule chose est attendue : le réveil de notre lettré capitaine ! Fort heureusement, le dessin et les couleurs vives sont là pour maintenir notre œil ouvert.
Doté d’un scénario moins amusant que ses prédécesseurs, ce quatrième album de Ratafia, sans être désagréable, laisse quelque peu sur sa faim. Souhaitons que la prochaine rasade soit meilleure !
>>> Lire la chronique du tome 1 de Ratafia
>>> Lire la chronique du tome 2 de Ratafia
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Fin du premier cycle de RATAFIA. L'album est (très) bon, mais bizarrement moins drôle que les précédents. Pourtant les calembours et jeux de mots vont bon train et sont dans la grande majorité amusants. Alors ? Alors si les allusions socio-politiques et les parodies de discours et promesses électorales sont bien marrantes, hélas leur accumulation nuit à la trame du récit qui se retrouve ici mince comme du papier à cigarettes. Le scénario est malheureusement un peu creux et au final il ne se passe pas grand chose d'épique dans cet épisode, à l'inverse des précédents.
Heureusement le dessin et les couleurs sont toujours aussi agréables et globalement, ce premier cycle de RATAFIA s'avère vraiment fendard.