Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

De Cape et de Crocs 8. Le maître d'armes

10/01/2008 28094 visiteurs 7.6/10 (8 notes)

D on Lope, Armand et Eusèbe se sont rendus sur la face cachée de la Lune, de l'autre côté de l'océan d'Oxymore, afin de retrouver le Maître d'Armes. Ils comptent le conduire à la capitale pour qu'il aide à sauver le royaume des menées du Prince Jean. Perdus dans un banc de nuage, ils tombent nez à nez avec ce personnage aussi mystérieux que célèbre. Rixme, coup d'estoc, volte et parade, les gentilshommes se lient d'amitié. Las, le Maître, plein de regrets quant au passé, refuse de partir de nouveau à la guerre. Et pourtant, celle-ci, fomentée par Jean le félon et dirigée par Mendoza l'infâme, s'avance, avec les mimes, vers Callikitinopolis où le Raïs Kader, Hermine et Séléné s'apprêtent à se défendre pendant que Mademoiselle poursuit ses intrigues.

Depuis quelques années, chaque tome de De cape et de crocs est attendu avec une impatience fébrile et c’est avec voracité que le lecteur s’y plonge. Ce huitième volet confirme une nouvelle fois la bonne tenue de la série et on y retrouve les ingrédients qui ont fait son succès. L’aventure lunaire se poursuit dans les nuages où demeure le mystérieux Maître d’armes qui pourtant paraît si connu.

La quête de sire Armand Raynal, de don Lope et du vaillant lapin Eusèbe, à travers les terres sélénites puis l’océan d’Oxymore avait pu sembler traîner en longueur. Maintenant les évènements se précipitent et le ton, resté jusqu’alors relativement badin, prend une dimension bien plus tragique et sombre dans la seconde partie. On savoure donc avec d’autant plus de plaisir l’humour toujours présent et les paisibles heures passées dans le domaine éthéré du Maître d’armes que la suite résonne du son sinistre du tocsin. En effet, la guerre civile, couvant depuis longtemps, assombrit l’histoire de son voile mortifère et lugubre, donnant à notre satellite un caractère tellement terrien ! Le dénouement laisse d’ailleurs le lecteur dans les affres du suspens et de l’angoisse, alors même que les quelques révélations données dans ce tome font surgir de nouvelles questions. Car si on sait maintenant comment Mademoiselle a appris la botte à la « un, deux, trois » dont le secret appartenait à la famille de don Lope, Eusèbe n’a toujours pas terminé le récit de ses aventures et on ignore toujours qui sont les parents de Séléné.

De cape et de crocs c’est avant tout le théâtre, comique d’abord mais qui vire ici au drame. On en retrouve toute la saveur grâce aux dialogues si bien léchés concoctés par Alain Ayroles. Les alexandrins sont de la partie – peut-être moins que dans le premier cycle – et c’est avec un plaisir gourmand que le lecteur suit la rixme entre Armand et le Maître d’armes. Les références multiples se succèdent tant dans le texte que dans le dessin. Depuis l’allusion à la fameuse tirade du nez jusqu’à la bataille des Thermopiles – devenue Thyropiles – en passant par la chanson des Cadets de la Lune, eux-mêmes lunaires Athos, Porthos et Aramis, qui rappelle celle des Cadets de Gascogne dans Cyrano de Bergerac, il y a de quoi faire et apprécier chaque clin d’œil. Et l’improbable hippocampelephantocamélos, apparaissant au détour d’une page dans un jardin enchanteur où prolifèrent les créatures mythiques, ne manque pas de faire sourire.

Le luxe des détails dans chaque planche réjouit également et il faut de nouveau saluer le travail si réussi de Jean-Luc Masbou. Dans le palais et le parc nuageux du Maître, la féerie et l’imagination l’emportent et tranchent, presque douloureusement, avec les scènes de batailles qui suivent. Les atmosphères sont bien rendues et transcrivent ce même contraste entre la poésie qui fleurit sur la face cachée de la lune et la guerre qui bat son plein non loin de la capitale. Les couleurs, très réussies, ajoutent encore à cela. L’aurore tout en nuances mauves délicates cède le pas devant le rouge-sang qui gicle avec force au cœur de la bataille avant de laisser la place aux teintes du crépuscule.

Le Maître d’armes tient toutes ses promesses et relance l’intrigue de ce second cycle de De cape et de crocs. Une lecture jouissive à bien des égards !

>>> Lire la chronique du tome 6
>>> Lire la chronique du tome 7

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
7.6

Informations sur l'album

De Cape et de Crocs
8. Le maître d'armes

  • Currently 4.43/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.4/5 (303 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Eotran Le 29/05/2022 à 12:51:13

    L'humour laisse de plus en plus de place à l'excentricité et l'histoire prend un virage vers le drame.
    L'ouvrage est de qualité, les couleurs symbolisent bien les situations et donnent un supplément d'émotion au récit.
    Malgré la maestria des auteurs à nous livrer un récit palpitant, j'ai un petit gout de trop peu en lisant ce 8ème épisode qui reste remarquable.

    Yovo Le 14/03/2020 à 21:34:50

    La rencontre tant attendue de nos compères avec le mystérieux Maître d’armes est irrésistible et tient toutes ses promesses. Les couleurs, dominées par un blanc immaculé, confèrent une atmosphère onirique très réussie à la forteresse de cristal, sise en plein ciel ! Les dialogues d’Ayroles composés en partie d’alexandrins sont flamboyants, dignes de l’authentique Cyrano de Bergerac, qui se cache sous les traits du Maître d’armes !

    minot Le 18/04/2012 à 16:27:26

    Après tant de mystères à son sujet, le personnage du Maître d'armes est assez décevant (graphiquement parlant) mais en même temps, il ne pouvait en être autrement. Les références à Alexandre Dumas et Edmond Rostand vont bon train au cours de cet épisode, qui est l'un des plus tragiques (et du coup des moins drôles) de la série.
    La scène finale est effroyable, on n'était pas habitué à un ton aussi dramatique dans la série DE CAPES ET DE CROCS.
    Un album en-dessous de la plupart des autres pour moi, mais sauvé une nouvelle fois par un dessin proche de la perfection.

    Multipass Le 27/12/2011 à 14:57:18

    L'histoire se fait plus sombre... Mais elle n'est pas moins bonne ! Des dessins appliqués, des tirades mémorables, des références variées et un scénario haletant ! On eut pu regretter un arrêt trop succinct sur les terres de Litotie... qui furent un délice.

    BIBI37 Le 05/03/2011 à 14:57:27

    Du même acabit que le tome précédent tour à tour inventif, drôle, fantastique, poétique mais profondément humain.
    Eloge à la littérature française d'un siècle passé et oeuvre résolument moderne la lecture de cet opus est un réel bonheur.
    On en redemande.
    9/10.

    guillaume92 Le 15/01/2009 à 22:30:14

    Les dialogues, les dessins, les couleurs et surtout les petits détails qui parsèment les cases : Tout est vraiment excellent. On est plongé dans l’ambiance tout de suite !!! Le scénario, qui démarre de manière plutôt classique nous réserve quelques surprises dans son développement et nous tiens en haleine tout au long des huit tomes parus à ce jour. C’est vrai que l’on aurait quand même aimé une conclusion au huitième tome. C’est quand même l’une des meilleures séries que je connaisse. Allez-y les yeux fermés.

    madlosa Le 20/11/2008 à 14:20:09

    Le voilà enfin ce bretteur terrible, ce héros au coeur gascond et au nez de Cyrano, ce maître d'armes tout de blanc vêtu et vivant au pays des chimères, tout un symbole. Ayroles nous régale d'une culture littéraire foisonnante et utilisée de façon si naturelle qu'elle en semble normale. Nos amis s'allient ce héros de notre enfance pour défendre le royaume contre les visées du Prince Jean aidé par le fourbe Mendoza. Le combat est inégal et semble perdu d'avance comme si un monde d'harmonie ne pouvait survivre à la venue de l'homme !!! Les planches évoquent avec brio les différentes étapes de cet épisode jusqu'au combat homérique final.

    Eusebio22 Le 03/09/2008 à 16:11:17

    Ne sachant ou poster pour l'ensemble de la série, je poste pour le dernier:

    La collection est simplement un chef-d'oeuvre:
    outre l'originalité du scénario et les personnages attachants;
    les reférences archinombreuse aux auteurs classics et particuliérement Moliére;
    Les dessins trés beaux mais sans prétendre a l'exellence, ajoutant un charme à la série;
    Et l'humour trés présents sans trop ralentir le rythme de l'action (qui n'est pas entiérement le but de la série)
    C'est simplement une des meilleurs série éxistante.
    Un seul bémole, enlevant les 5 étoiles:
    l'histoire qui séternise et le rythme de parution trés lent. Espérons que l'auteur s'arrétera a 10.
    Je la recommande sans modération

    voltaire Le 16/06/2008 à 10:11:38

    Sur les chemins de la lune, voici que l'on croise le maître d'armes qui n'est autre que Cyrano de Bergerac ou son fantôme. Bien que son nom ne soit jamais prononcé trop d'indicesmilitent en ce sens. On ne peut qu'applaudir à la culture d'Alain Ayroles car tout y passe. A titre d'exemple, il va jusqu'à remonter à la "De vera historia" latine. Belles références !

    monsieur burp Le 23/05/2008 à 22:24:53

    Je continue et j'abuse sur cette continuité fantasque.
    En arrivant bien haut vers des cieux plein de mythes.
    Nos deux héros courageux nous font vivre un spectacle.
    Devant tant de danger ils se comportent en pitre.
    Face à un capitaine malsain dénommé Mendoza.
    Sur l'astre lunaire il seront bien tous là.
    Un chien, un Diable, un Turc, un Hérétique vertueux.
    Préparant une défense digne du royaume des dieux
    Que néni le succès, que néni la médaille.
    La fin de cette livrée paraitra moins qui vaille.

    Peu importe la tournure je continue cette route.
    Sur la mer de nuage j'attendrai coûte que coûte.

    wemeau Le 27/12/2007 à 14:52:55

    Du grand art... Ce tome 8 continue sur la même lancée et retrace avec humour et poésie (en alexandrins, comme de coutume...) ce grand combat lunaire. A noter la dernière page de l'album reprenant la bataille. Du caviar pour les yeux...

    poltuiu Le 21/11/2007 à 22:36:03

    Album formidable d'une série non moins parfaite. Cela fait plus de 10 ans que Ayroles et Masbou nous comblent avec De capes et de crocs, le 8e opus en est le digne successeur : histoire rondement menée, des dessins superbes, des couleurs parfaites et des dialogues dignes des plus grands auteurs.

    Le plus dur c'est lorsqu'on ferme l'album et qu'on sait qu'il faudra attendre encore avant de lire la suite.

    ktavir Le 13/11/2007 à 17:08:34

    Bien que de bonne facture, ce tome malgré quelque idées n'apporte pas grand chose. Malheureusement ça sent de plus en plus les sous cette histoire. il y en a ras le bol des histoires qui durent (et à rallonge). c'est un peu décevant.

    lorenzo91 Le 07/11/2007 à 21:10:32

    Magnifique, à couper le souffle !!! Le sénario est superbe, les dialogues sont superbes, les dessins sont superbes, les couleurs sont superbes !!! Les ambiances sont... waw !!! J'ai adoré exposant 10 !!! Un vrai Chef d'oeuvre !!! Seul petit inconvénient : attendre encore longtemps avant de connaître la suite du suspens soutenu par ce dernier album.