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oseph Joanovici est un ferrailleur juif, immigré roumain, illettré. Quand il débarque en France dans les années 20 accompagné de son épouse, totalement démuni, rien ne le prédestine à devenir un des hommes les plus riches de France pendant l’Occupation. Rien, sinon une personnalité extraordinaire, qui en fera « le roi de Paris » jusqu’à ce qu’un juge un peu plus tenace et un peu moins corruptible fasse de son cas une affaire personnelle.
Le titre Il était une fois en France fait ouvertement référence au chef d’œuvre de Sergio Leone, Il était une fois en Amérique, qui retraçait lui aussi le parcours hors norme d’un gangster dans le New York des années 20. On pourrait d’autre part y trouver de nombreuses similitudes avec un autre monument du septième art, Le Parrain II. Narration dynamique rythmée par de nombreux flash-back, ascension et chute d’un petit immigré parti de rien au sein de la pègre locale, dimension sociale : la comparaison est flatteuse mais met une grosse pression sur les auteurs, celle de ne pas décevoir après avoir réveillé de tels souvenirs.
Cette belle ambition n’est pas loin d’être accomplie dès le premier tome de cette saga (qui en comprendra six). Nury avait déjà quelques belles réalisations à son actif (West , Je suis Legion et, sur un thème assez proche, Le maître de Benson Gate) mais il réussit une entrée en matière encore meilleure avec ce premier tome. De son côté, Sylvian Vallée (qu’on avait connu plus classique avec Gil-Saint-André) se lâche complètement : il affuble ses personnages de gueules cassées et de tronches qui typent idéalement la série tout en les intégrant dans des décors magnifiques (le Paris de l’entre-deux-guerres) dans lesquels il est particulèrement à son aise.
De la belle ouvrage, donc, que l’amateur du genre lira avec gourmandise, mais qui pourrait toucher un public plus large. La grande réussite de cet album, c’est l’ambiguïté permanente que Nury maintient autour de son personnage. Présenté au départ comme une victime, puis un survivant, Joseph suscite dans un premier temps la compassion. Mais on le découvre ensuite cupide, impitoyable, infidèle…pourtant, à chaque fois que le lecteur est sur le point de remettre en question ce parti-pris naturel pour le personnage central d’une œuvre, les faits viennent rééquilibrer la tendance. Il n’est d’ailleurs pas le seul personnage à cultiver le paradoxe : le juge farouchement opposé au héros n’est jamais présenté sous un jour favorable, quand bien même la légitimité de son action est indéniable. Le risque de défendre l’indéfendable ou de proposer une alternative à la morale établie n’est jamais bien loin, mais Nury évite encore cet écueil : il ne prend pas parti, n’est pas moralisateur et, en présentant un parrain de la pègre avec ses forces et ses faiblesses, il confère une grande authenticité à son récit. Ce qui est la moindre des choses puisqu’à la différence des grandes fictions dont il s’inspire, celui-ci est basé sur des personnages et des faits réels.
L’empire de Monsieur Joseph lance donc la série sur des bases remarquables. Le contenu est d’ailleurs tellement dense qu’on peine à imaginer comment les auteurs vont tenir le rythme six tomes durant. Le rendez-vous est déjà pris pour le suivant, histoire de lever ce léger doute et de rendre la série définitivement incontournable.
A découvrir également : le site internet de la série
Une histoire pationnante pour un personnage qui l'est tout autant.
Le schéma narratif, avec trois (ou quatre) ligne du temps, est parfaitement maîtrisé. Cela donne beaucoup de profondeur et de complexité à ce Mr Jospeh.
Le dessin est bon sans être époustouflant, mais avec assez de personnalité pour que la série ait une identité propre.
Ce début de série est plutôt prometteur, même si on a l'impression de déjà voir le chemin que vont emprunter les auteurs.
J’avais lu à la sortie. Je relis aujourd’hui. Le dessin est superbe, la mise en page classique. Mais le scénario… quelle merveille ! Le fait que le fond de l’histoire soit véridique ajoute au bonheur de relire la série à partir du tome 1. Vraiment de l’excellente BD. Merci messieurs Nury et Vallée ! Vos 5 étoiles sont méritées.
Je n'ai pas eu la même expérience de lecture que d'autres, visiblement.
Ce qui m'a géné pendant tout le long de cette histoire, c'est que les auteurs ont décidé de mentir et de nous raconter une histoire arrangeante avec la véritable histoire de ce salaud. C'est écrit en page de garde de chaque album.
Parce que, au final, c'est l'histoire d'un sale type, né dans la misère comme des millions d'autres, mais qui a fait le choix de la criminalité, qui s'est enrichi sur le dos des honnètes gens, qui a pactisé avec l'ennemi et lui a permis ensuite d'envahir la France, et de continuer à faire de l'argent avec l'ennemi. Et qui s'est racheté une (fausse) bonne conscience juste avant la Libération.
D'autres ont été condamnés à mort pour trahison, lui s'en est sorti.
Il y a certainement des personnages ayant réellement existé qui sont plus intéressant que cette ordure.
Quant au juge de cette histoire, les auteurs ont décidé d'en faire un antisémite, bien sur. Il fallait que le seul homme courageux soit un connard...
Encore un élément qui décrédibilise cette histoire.
Les beaux dessins de Vallée ne suffisent pas à rendre cette histoire réellement intéressante. Je déconseille cette lecture, intellectuellement malhonnête.
19 novembre 1905. Kishinev – Bessarabie (Roumanie).
Les troupes du tsar Nicolas II viennent trucider tous les habitants d’un village juif. C’est clair que tous ces juifs sont, au même titre que les bolcheviks, les ennemis de la grande Russie impériale… Voilà qui ne coûte pas cher au tsar et qui est sans risque. C’est certain que la population russe, chauffée par les popes, ne les regrettera pas. Mais où donc sont passés les enfants ? Ce serait insupportable qu’ils en réchappent, non ? Pourtant Joseph et Eva, qui voient leurs parents se faire assassiner par les soldats-bourreaux du tsar vont s’en sortir.
6 février 1965. Clichy (France).
Joseph Joanovici est occupé à crever dans un appartement qui suinte la misère. Dans son délire, il revoit son mariage avec Eva… Mais Eva n’est plus là depuis longtemps. C’est la fidèle Lucie-Fer qui le veille. Le cauchemar de Joseph porte un nom : Legentil, juge d’instruction en retraite. Il n’est pas loin. Il est à deux pas, occupé à siroter son café. Dix-huit ans qu’il attend ça…
Critique :
Vous avez échappé à la mort. Votre famille a été décimée. Vous ne savez ni lire ni écrire. Vous êtes juif dans un pays où cela équivaut de temps en temps à une peine de mort. Avouez que vous n’avez pas beaucoup d’atouts dans votre jeu, le grand jeu de la vie ! Qu’à cela ne tienne ! Vous avez appris à survivre. Vous êtes malin. Votre intelligence va compenser ce que les hasards de l’existence ont refusé de vous apporter. Vous avez jeté depuis longtemps vos scrupules dans un WC et vous n’avez pas oublié de tirer la chasse. Il n’y a donc rien qui puisse vous empêcher d’avancer dans la vie. Vous êtes Joseph Joanovici. La seule patrie que vous êtes prêt à défendre, c’est votre famille, le reste ne compte que pour des peanuts !
Dans ce premier tome exceptionnel, Fabien Nury et Sylvain Vallée nous font découvrir un homme très antipathique par bien des aspects, à la moralité plus que douteuse, mais pour lequel il est impossible de ne pas éprouver une certaine empathie tant la vie a été immonde avec lui. Joseph Joanovici se montre antipathique, n’ayons pas peur des mots, un vrai salo… (il y a des enfants qui écoutent) mais souvent en ayant en face de lui des types qui ne valent guère mieux. Ce sont rarement des innocents qu’il escroque… N’empêche qu’il n’hésite pas à traiter avec les nazis, avant la guerre, pour vendre sa ferraille au triple du prix du marché… En se moquant pas mal de la France ou il a trouvé refuge… Et fortune !
Les auteurs ont pris la précaution de signaler que cette histoire est une fiction… Mouais ! C’est certains qu’ils n’étaient pas là au moment des faits, mais ils se sont basés sur une série de faits connus, notamment de la justice. Si vous prenez votre ordinateur et que vous suivez l’histoire, vous remarquerez très vite à quel point le scénario est proche de ce qu’on sait ou croit savoir.
Fabien Nury prouve ici encore à quel point il est un immense scénariste. Sylvain Vallée est un formidable dessinateur dont les images fourmillent de détails, mais pour moi, le plus incroyable, ce sont les expressions des visages de ses personnages. J’ai l’impression de les voir bouger, d’assister à un film avec des plongées, des contre-plongées, des gros plans… Et le chef-d’œuvre ne serait pas complet sans la mise en couleur de Delf, une des meilleures coloristes parmi ceux et celles que j’apprécie.
Dernière recommandation : achetez l’intégrale plutôt que des albums séparés !
Difficile de retracer une vie aussi remplie et incroyable que celle de Joseph Joanovici sans être trop linéaire et chronologique. Les auteurs y parviennent parfaitement en multipliant les allers-retours dans le temps. Ça démarre très fort... et ça ne s’arrête plus... Certes, on se perd un peu dans les dates et la multiplication des personnages mais l’ensemble reste très réussi.
J'ai découvert il y a peu cette série, et purée... qu'est-ce que c'est bien. J'ai beau être une bille en Histoire (de France, ou d'ailleurs), domaine qui ne m'intéresse absolument pas, ma lecture des 4 premiers tomes a été palpitante.
La narration est fluide et tout en suspense, les dessins de Vallée (Gil St André) sont toujours aussi beaux, et même si tout est un mélange de vérités et d'inventions, c'est drôlement bien fichu.
Une série aux côtés de laquelle j'étais passé, simplement parce que je pensais que le thème allait m'endormir...
Superbe Histoire, même si nous ne sommes pas sur vraiment de la totale réalité, cet Homme a eu une vie pleine de rebondissement, moitié "bon", moitié "mauvais". A lire absolument vous ne serez pas déçus !
Mes prédécesseurs ont bien résumé l’intérêt de lire ce 1er album.
Ce dernier tient lieu de présentation des personnages dont évidemment le principal intéressé : J. Joanovici.
Fabien Nury nous balade sur plusieurs périodes durant tout l'album. Il faut donc rester attentif & ne pas hésiter à revenir en arrière pour savoir à quelle époque on se trouve. J'avoue avoir été un peu gêné au début mais on se prend vite au jeu & cela accentue le rythme de l'histoire. & puis ces changements ne sont jamais anodins : ils arrivent toujours au moment où le lecteur se pose une question sur un fait précédent... Bref, un découpage très cinématographique !
Le dessin de S. Vallée mis en couleur par Delf colle parfaitement à l'ambiance de l'histoire. Mais la réussite de Vallée vient surtout du fait de distinguer impeccablement les différentes époques (avant & après la 2nde Guerre).
Concernant le "héros" (ou pas) de ce fait réel, on ne peut pas vraiment apporter de jugement qu'il soit positif ou négatif. Il est encore trop tôt. Car pour l'instant on assiste tout simplement à l'ascension d'un homme (qui a vu mourir ses parents devant ses yeux alors qu'il n'était qu'un gamin) grâce à son extrême intelligence (petit clin d’œil sur l'analphabète qu'il était & sa méthode ingénieuse qu'il avait trouvé pour compter) & sa faculté d'exploiter les moments opportuns...
La personnalité de cet homme devrait se décanter tout au long des 5 autres tomes.
Ce 1er tome est, dans tout les cas, une très bonne mise en place de l'intrigue que l'on en connaisse, ou pas, l'issue.
Une chose à retenir à la fin de cet album, c'est ce sentiment que Legentil (le juge de Melun) jouera un rôle essentiel dans la destinée de "Mr Jo"...
Résistant ou collabo ? Derrière cette question simple en apparence, découvrez le destin incroyable de Joseph Joanovici, immigré roumain arrivé en France en 1925. L'histoire bien qu'inspirée par des faits réels reste une fiction. Elle emprisonne le lecteur dans un suspens haletant, sans temps mort. Les ruptures chronologiques du Tome 1 renforce le rythme du récit et affûte la curiosité du lecteur grâce à un scénario très efficace. Le plaisir à la lecture est bien réel. Les dessins, réalistes, sont très réussis. Le choix des couleurs est d'une grande efficacité. Que vous soyez féru d'histoire ou simple amateur de BD, n'hésitez pas ! Vous trouverez, j'en suis convaincu, beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire passionnante. J'ai découvert pour l'instant les 4 premiers tomes. Le rythme ne faiblit pas, les rebondissements sont nombreux et notre plaisir de lecteur toujours intact et meme renforcé ! Remarquable !
Ce premier album débute une série bien prometteuse. Le itre de la série en lui même annonce la couleur. Comment ne pas voir le clin d'oeil et la référence au célèbre "Il était une fois en Amérique"? Nous voilà donc entraînés à la suite de monsieur Jo dans l'histoire avec un grand H, qui se conjugue avec celle d'un destin individuel marqué au sceau d'une entreprise qui pourrait être califiée de mafieuse.
Le premier album donne d'emblée une forte densité aux personnages puisque nous apprenons, au travers de différents flash back les épisodes de leurs vies. Ces flash back sont efficaces, mais il faut être attentif à bien les resituer dans leur chronologie.
Le dessin est efficace et met en valeur une intrigue fournie qui nous montre un anti-héros. Ce monsieur Joseph a la solidité du chêne loriqu'il construit progressivement sa réussite, mais il n'est pas sans ambiguité. Il se dit attaché aux valeurs familliales, tout en trompant sa femme et en confiant à son frère le soin de sa petite famille. Il se dit patriote, mais fait affaire avec l'Allemagne. Alors, humain, trop humain ? C'est précisément ce qui rend son histoire intéressante, à défaut de rendre le personnage vraiement attachant dans ce premier album.
On attend la suite avec impatience.
Un bon début pour cette série prometteuse. Le destin de Joseph Joanovici, immigré roumain d'origine juive dans la France des années 20' et 30' nous fascine dès les premières pages.
Un très bon scénario sur l'histoire d'un petit juif roumain devenu le roi de la ferraille, construit sur plusieurs périodes en parallèle qui oblige à plonger dans le récit pour ne pas perdre le fil, l'ambiance de l'époque mise en valeur par les dessins de Sylvain Vallée, voilà une série prometteuse qui renouvelle l'attachement de Glénat pour les séries historiques.
Superbe fresque sur la seconde guerre mondiale
Le héros est un jeune immigré roumain, illétré mais brillant qui va batir en quelques années un empire sidérurgique.
L'appat du gain va rapidement le pousser à collaborer avec l'Allemagne et à délaisser sa famille.
Les auteurs brossent le tableau de ce personnage trouble qui collabore mais va aider la résistance, et garde toujours une longueur d'avance.
Le récit est mené avec brio et dévoile des aspects peu connus de la seconde guerre mondiale et de la vie en France sous le troisième reich.
Série qui commence à avoir une vraie réputation, "Il Était Une Fois en France" travaille sur une période fondamentale de l'histoire de France, mais aussi une période volontairement gommée des mémoires (et des livres d'histoire) : celle de la collaboration et de l'après guerre, quand s'est joué le destin et la structure future de la société française, dans un chaos d'alliances contre-nature et de trafics peu glorieux. A partir de personnages réels, finement croqués dans un récit fragmenté en plusieurs époques (la lecture en est un peu ardue, au début, le temps de se trouver des repères), Nury et Vallée dressent un tableau terrible - mais passionnant - d'un pays véritablement "maudit", conjuguant habilement la grande histoire avec les destins individuels. Bien sùr, on peut se demander la pertinence de faire d'un juif victime de pogroms en Russie le "grand méchant" de cette saga, mais pour le moment, l'ambigüité des personnages est totale, et fascinante. A noter que le dessin, pas tout-à-fait réaliste, mais toujours "juste", permet de rentrer doucement dans l'ambiance d'une époque qu'on a vraiment l'impression de découvrir. Évidemment, ce premier tome n'est qu'une introduction, et tout cela est à suivre... Mais ces 54 premières pages laissent bien présager de la suite...
Super début de série !!
L'introduction de cette série nous fait connaitre notre personnage principal "Monsieur Joseph", à travers de Flash back bien construit.
On découvre donc la montée en puissance de ce personnage plutôt ambigu, entre héros et criminel, avant la seconde guerre mondiale dans cette douce France.
En résumé, cette BD est très attachante, autant que les perso., avec d'agréables dessins.
Donc, voilà une série à découvrir sans hésitation...
8/10
Excellent.
le scénario est bien ficelé, j'adore ces effets falash-back.
les personnages sont cette fois ni tout noir ni tout blanc et il est difficile de trouver un véritable héros.
Les dessins sont bien dans le style du scénario.
L'ensemble a une cohérence et une force exceptionnelle.
On en redemande.
10/10.
Vraiment bien réussi cet album, je connaissais Vallé dans gill st andré, mais içi c'est très réussi aussi, quant à l'histoire on y entre et on veut en savoir la suite immédiatement.
Les changements d'époque sont très réussis, quasi rien à jeter.
Joseph et Eva sont 2 enfants juifs, dont les parents respectifs ont été assassinés sous leurs yeux, en Europe orientale au début du 20e siecle. Pour survivre après leur mariage, ils viennent en France, chez l'oncle d'Eva, où Joseph apprend son métier de ferrailleur. Ne sachant ni lire, ni écrire, alors que le fascisme menace l'Europe, "Monsieur Jo" va construire un empire, fondé sur le seul profit, au détriment de sa famille, ou pour sa famille, en devenant le pire des salauds, ou le meilleur des hommes, toutes les versions circulent, jusque dans les années 60, où un juge de Melun est encore sur sa trace, après l'avoir chassé toute sa vie...
Une très belle BD que ce premier tome. Un scénario intéressant sur un theme pourtant rebattu mille fois: l'ascension d'un pauvre (juif de surcroit) dans la période la plus sombre de la France. Grâce à un découpage malin où les flash back donnent de l'intensité au récit, et à un dessin superbe, réhaussé par de très bonnes couleurs, nous sommes pris au jeu de cette BD cinématographique!
Très bon!
Monsieur Jo est un personnage de légende des plus noires heures de l'histoire française.
Aujourdhui encore, il ne laisse pas les spécialistes indifférents : vrai salaud ou pour héros ?
Cette BD essaie de nous le restituter dans sa vérité par force flash backs qui s'enchaînenent remarquablement les uns aux autres. Du grand art, un superbe dessin et un scénar en béton : la définition du chef d'oeuvre !
Très bon album retraçant la vie d'un juif qui a "réussit" l'or du dernier siècle écoulé. Sur fond de trahison, luttes de pouvoir, collaboration et grand banditisme, l'histoire se déroule à travers de nombreux "flash-back" et rebondissements d'une période à l'autre, ce qui donne un certain rythme au récit. L'atmosphère des différentes époques est remarquablement bien reproduite par des dessins et des couleurs adaptés, les personnages sont profonds, l'intrigue bien planté... vivement la suite.
Une très bonne note à Fabien NURY (que j'ai découvert avec cet album) qui avec "le maître de Benson Gate" s'annonce comme un scénariste de grand talent et très prometteur. Je vais suivre de près ses prochaines sorties.
Ce tome est une belle surprise!
C'est la première fois que je lis un scenario de Nury et - grande découverte! - ce mec est talentueux!
Nury a choisi une extraordinaire histoire vraie et il l'a merveilleusement adapté pour cette bande dessinée; le choix d'ignorer la chronologie des événements a donné à l'histoire une touche très cinématographique, d'autre part le titre est évidemment inspiré par un célèbre film de Sergio Leone.
Le dessin de Sylvain Vallée est le couronnement de ce chef d'oeuvre.
Je attends avec impatience le prochain tome!
Un très bon tome !
Il est intéressant de connaître Joseph Joanovici, un nom que je n'ai jamais entendu jusqu'à ce que l'excellent scénariste, Fabien Nury, le fasse revivre sur les planches magnifiques du dessinateur, Sylvain Vallée, et du coloriste, Delf.
Il existe néanmoins un téléfilm "L'Etrange Monsieur Joseph" de José Dayan, inspiré d'un roman d'Alphonse Boudard, avec Roger Hanin dans le rôle-titre.
Je vous le recommande vivement !