N
estor Burma mène l'enquête dans le 1er arrondissement. Le quartier des Halles est le témoin de la java d'un certain Lheureux de Limoges, vieux client de Burma, régulièrement chargé de le récupérer pour le compte d'une épouse qui n'apprécie guère ce type d'escapade. Mais comme à son habitude, la routine va vite laisser place aux cadavres.
Le premier essai de Moynot avait été vivement critiqué par les fans déçus de ne pas retrouver Tardi seul aux manettes. Comment pouvait-il en être autrement après le traitement magistral orchestré par le maître sur les quatre épisodes précédents ? Pour cette deuxième tentative, Moynot semble avoir intégré l'héritage. Son trait est plus assuré et homogène, Burma n'est plus le centre graphique de l'album qui gagne ainsi en cohérence et la couleur, qui n'est plus un élément nouveau, est moins perturbante. Bref, la transformation et la qualité sont progressives, prouvant ainsi que la patience est souvent nécessaire.
La complexité du scénario, trop présente dans La nuit de St Germain-des-près, a fait place à la simplicité, avec une bonne dose de questions et de fourvoiements mais sans trop de fausses pistes alourdissant inutilement le récit. Un retour aux sources de l'efficacité en quelque sorte. Bien sûr, l'ambiance "noir & blanc" due à la touche exceptionnelle du "grand Jacques" n'est plus là, elle qui fait le Paris caractéristique des années 50, mais l'essentiel reste le plaisir de lecture qui est de retour.
Nestor Burma pourrait bien avoir trouvé, en Emmanuel Moynot, le repreneur permettant à Tardi de se concentrer sur d'autres projets.
Au sein du 1er arrondissement parisien, NESTOR BURMA est mêlé bien malgré lui à un trafic de tableaux. Un trafic parsemé comme il se doit de coups tordus et meurtres crapuleux …
Le dessin n’a rien de transcendant mais le scénario est bien ficelé. L’intrigue est plaisante à suivre mais il manque quand même ce fameux ton si typique des premiers NESTOR BURMA dessinés par Tardi et qui faisaient le sel de cette série.
Un polar honorable à défaut d’être inoubliable.
Autant le dire tout de suite je n'ai pas accroché du tout au dessin de Moynot et j'ai passé le temps de ma lecture à me dire que non, ce n'était pas le traits de Burma et de sa clique...Dommage parce que l'intrigue est dans la droite lignée des premiers opus, normal me direz-vous elle est de Malet, et qu'avec le dessin de Tardi j'aurais surement beaucoup apprécié. Les changements de dessinateur sur certaines séries ne n'avait pas géné, là, oui et trop pour que j'apprécie la BD à sa juste valeur. A vous d'essayer...
"Le soleil naît derrière le Louvre" est certainement l'un des Nestor Burma les plus déçevants. Si notre détective national est toujours aussi attachant et aussi imparfait, le scénario reste un peu plat pour un Nestor Burma. Le dessin de Moynot n'est pas mauvais.