E
n ces temps reculés où les fées et autres créatures magiques régnaient sur la Bretagne, un druide dépose un bébé dans un couvent avec pour seule consigne donnée à la mère supérieure de ne jamais laisser l'enfant dans l'obscurité, car l'ennemi rôde dans l'ombre. Bien des années plus tard, la jeune fille est promise à un roi, lors du trajet qui l'amène à son mariage, elle se trouve confrontée à la Forêt, un lieu où le mal a établi sa demeure. Seule une petite équipe formée par Merlin pourra l'aider à en sortir.
Vincent Pérez, connu pour ses talents d'acteur et de scénariste se lance dans la bande dessinée. Effet de mode ? Peut-être, un nom prestigieux peut certainement assurer des ventes supplémentaires et une mise en lumière dans les médias généralistes peu enclins à parler du 9ème art si ce n'est à l'occasion de manifestations importantes comme le festival d'Angoulême. Il affirme réaliser ainsi un rêve d'enfant.
Passé ce premier constat forcément méfiant, il y a eu quelques précédents malheureux, qu'en est-il de cet album ? Force est de constater que Pérez s'en sort plutôt bien dans ce registre de contes et légendes. Son scénario est simple : une équipe atypique (un moinillon froussard, un ogre inquiétant, un grand échalas redoutable et un jeune premier) aura la lourde tâche de pénétrer dans la forêt pour y délivrer une jeune femme. Même s'il ne révolutionne pas le genre, l'auteur a choisi un récit où il condense de nombreuses légendes bretonnes et arthuriennes avec le Val sans retour, l'Ankou, les sirènes, l'histoire d'amour entre Merlin et Viviane, le diable sans oublier la forêt de Brocéliande. Son récit est une sorte de quête revisitant tous ces mythes où les fées, la magie et les sortilèges étaient monnaie courante, avec une galerie de personnages aussi pittoresques les uns que les autres. Hauts en couleurs, ils donnent une légèrté et de l'humour à cette histoire.
Pour ce premier essai, Pérez s'est associé à un dessinateur talentueux qui retrouve un univers qu'il connaît bien pour l'avoir déjà développé sur sa série Gorn. La patte de l'auteur est là, parfaitement reconnaissable : superbes planches aux cadrages larges, des personnages très expressifs sans être caricaturaux, des décors très travaillés et une mise en couleurs qui assure l'ambiance féerique et inquiétante de l'ensemble. La première page est, à ce titre, un bel exemple. Un petit reproche aux quelques scènes un peu gore, elles n'étaient pas utiles à l'intrigue.
La Forêt est un essai réussi pour Vincent Pérez, le dessin de Tiburce n'y est sans doute pas étranger. Certes, cet album n'apporte rien de bien nouveau dans l'univers fantastique des contes et légendes, mais il faut reconnaître que c'est un habile mélange de références marquantes avec une pointe d'humour. A réserver cependant aux amateurs du genre.
Rien d'original ici. Formule classique, sans surprises. On s'ennuie vite. Merlin envoie une bande de lurons dans une forêt pour y sauver une princesse. Mouais.
L'histoire n'est pas très originale, il faut bien l'avouer même si elle est signée par un acteur habitué au rôle de films d'époque.
On retrouve tous les personnages des légendes celtiques (Merlin, la fée Viviane, la reine Morgane, les sorcières, l'Ankou...) pour en retracer une quête rondement bien menée.
L'humour est présent comme pour masquer l'inconsistance de certains personnages. Pourtant, malgré tous ces défauts, j'ai aimé cette BD tout d'abord grâce aux dessins d'une rare finesse dans le trait. Le décor forestier est quasi-magnifique. Il est vrai que mon avis est peut-être très subjectif ayant beaucoup aimé Gorn de Tiburce Oger.
L'imaginaire féerique est très bien retranscrit. On passe un agréable moment sans atteindre toutefois le summum. J’ai été un peu surpris de voir la création d’une véritable série à ce qui devait être qu’un one shot au départ.
Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 3/5 - Note Globale: 3.75/5
Je suis tombé par hasard sur ce bel album intrigué déjà par de superbe graphisme de la part de Tiburce Oger me faisant pensé au style de la quête de l'oiseau du temps... L'histoire n'en est pas moins envoûtante et je vais poursuivre la série de ce pas...
Tiburce Oger et Vincent Pérez réussissent ici un album envoûtant et magnifique.
Envoûtant de par la grâce de cette jeune fée, perdue dans une Forêt aux milles sortilèges ; magnifique de par la richesse et l’inventivité débordante de son graphisme.
A lire, le soir, avant de s’endormir…
Bien que classique dans son introduction et sa conclusion, le thème de la féérie bretonne est relativement bien abordé par Vincent Pérez.
Le dessin de Tiburce Oger est quand à lui tout simplement magnifique, on reconnaît la sa touche et son jeu de couleurs toujours aussi intéressant.
"La Forêt" est un one shot né d'une association quelque peu surprenante, mais qui fonctionne très bien. L'univers dans lequel nous sommes plongés est haut en couleurs (dans tous les sens du terme) et nous emporte avec lui au pays des fées.
A lire pour croire à nouveau à la magie.
L'histoire est loin d'être mauvaise, même si je l'ai trouvée un peu trop classique. En particulier, j'ai apprécié la façon dont V. Pérez a intégré et utilisé les créatures peuplant les légendes celtico-bretonnes. Son approche de cet univers est plutôt intéressante. Quant au splendide dessin de T. Oger, il embellit vraiment l'histoire.