E
n cherchant une pivoine, Song Gui-Xiang découvre l’amour mais les élans de son cœur sont contrariés par les besoins de sa carrière de mandarin. Le jeune Ru-Chun s’éprend de la fille-papillon qui lui a abandonné son étole. Dans une montagne où les tigres terrorisent les villageois, un voyageur rencontre une damoiselle mystérieuse là où nul homme n’habite. Héritier des Hoshina, un adolescent entreprend de briser la malédiction qui pèse sur sa famille pour l’amour de sa sœur jumelle.
Recueil de quatre nouvelles, La Voix des fleurs plonge son lecteur dans l’univers des contes chinois et japonais mettant en scène des amours contrariées ou impossibles. Dans ces légendes, les femmes sont en fait des fleurs ou des animaux – papillon, serpent, tigre – dont s’éprennent de jeunes lettrés, moines ou voyageurs. Eprise de ce genre, Natsuki Sumeragi décline ses quatre récits dans la plus pure tradition. Le traitement est donc classique et on retrouve le double niveau de lecture propre à ces contes. En effet, au-delà de ces idylles singulières, c’est la relation de l’humain avec la nature et les esprits qui l’habitent qui est mise en avant.
La narration est portée par un dessin à la fois simple et élégant dont le trait sinisant n’est pas s’en rappeler celui de quelques manhua (The Celestial Zone par exemple). Il rend bien l’atmosphère particulière, médiévale et raffinée des histoires, l’ensemble rappelant le beau film de Taiji Yabushita, Le Serpent blanc.
Sans être un grand manga, La Voix des fleurs se laisse lire avec plaisir. Un titre à ne pas bouder.
Je n'ai pas été convaincu par ces 4 nouvelles inspirées de la Chine et du Japon médiéval. Il est question des amours d'un mandarin et d'une pivoine, de la tendre histoire du garçon qui s'éprit d'un papillon et enfin de la surprenante aventure du tigre providentiel ou l'étrange sanctuaire de la princesse serpent...
Le dessin sous forme d'estampes m'a paru assez fade et il ne pas mettre réellement en valeur ces récits. C'est la première du mangaka en France et on ne peut pas dire que cela a été un succès.
A noter que les deux derniers récits sont un peu plus sombres que les deux premiers. Je n'ai pas été franchement séduit car un peu perdu dans une espèce de confusion de genre avec des personnages qui se confondent.
Par ailleurs, l'ennui m'a vite gagné ce qui pour moi est une véritable horreur en matière de divertissement. Un auteur doit savoir nous toucher. S'il rate cet objectif, c'est certes qu'on n'a pas été réceptif à son message pour une quelconque raison mais cela peut également vouloir dire autre chose.