L
e périple autour du monde des aventuriers/archéologues high-tech de l'agence Imago Mundi se poursuit. Cette fois, c’est dans les îles volcaniques Kouriles, entre Japon et Russie qu’ils vont utiliser leur formidable technologie. Partis pour analyser les vestiges d’un peuple primitif, ils vont croiser le chemin de géologues sur les traces d’un minerai précieux qui suscite bien des convoitises…
Bon an mal an, Imago Mundi a imposé son concept de diptyque à parution simultanée d’aventures « scientifiques ». L'association de l’impeccable dessin réaliste de Brahy, la caution scientifique de Braquelaire, chercheur à Bordeaux, et bien sûr l’expérience de Corbeyran constitue une signature suffisamment sécurisante pour qu’on se lance à nouveau dans la lecture, même s’il ne persiste guère de souvenir des épisodes précédents. Un peu comme un bon blockbuster estival avec sa star en haut de l’affiche dont on n’attend rien d’autre qu’un moment de divertissement, aussi vite oublié que le pop-corn est digéré.
Le démarrage ressemble justement à un Mission Impossible : chaque membre de l’équipe expédie les affaires courantes, jogging ou amant ridicule, quand le boss les contacte. Et comme à chaque fois, le prétexte archéologique est bien long à mettre en place le temps que l’intrigue principale se développe. Les efforts de vulgarisation sont perceptibles mais vains : sans vocabulaire spécifique, les héros n’auraient aucune crédibilité, mais dès que celui-ci apparaît, c‘est le lecteur qui sombre… Corbeyran rattrape donc tous les non-initiés à Science et Vie via une histoire de cœur digne d’une saga estivale, et surtout avec l’habituelle partie « action », qui ne recule devant aucune outrance.
Non content de réinventer la vulcanologie à force de s’ennuyer sur la mission initiale, le beau Loïc paye donc de sa personne dans ce volet : tour à tout séducteur, chauffeur de camion tout-terrain, sauveteur sans masque au milieu des gaz mortels, subtil enquêteur… Il va même jusqu’à exécuter une impayable figure de Kung-Fu qui désarçonne le tueur professionnel lancé à sa poursuite. Sur ce oup là, il a en outre pas mal de chance de réchapper d’une chute du 4e étage, à la différence de son agresseur. Pour les références, on hésite entre Mac Gyver et L’agence tout risques, avec une naïveté dans la forme qui rappelle les héros de BD façon gendre idéal d’il y a 30-40 ans.
Second degré alors ? On voudrait y croire, surtout lors du grotesque affrontement final avec le méchant qui explique en détail son plan, donnant ainsi le temps aux gentils de le rattraper. Mais peu importe : même l’idée du divertissement bien fait, vite lu et vite oublié, s’efface devant un scénario aussi prévisible.
Après une évolution notable jusqu’aux tomes 5 et 6, la série retombe dans ses travers initiaux. Au bout de huit tomes, il est sans doute temps de manger autre chose que du pop-corn.
>> Lire la chronique des tomes 5 et 6 par Ar Sparfel
C'est encore une fois un sans faute pour les auteurs. Ici l'archéologie rime avec technologie et nature avec aventure.
A découvrir.
8/10.
Un petit dyptique sympathique.
Scénario agréable, un peu trop lisse et trop facile sur certains rebondissements.
Des dessins agréables, mais de vraies erreurs quand on passe à l'action.
deux exemples, les tueurs débranchent la prise pour attirer les héros dehors, mais finalement les méchants oublient de les tuer...
Notre héros se rend à l'hotel: une case avec une porte "normale", case suivante, la porte a doublé en largeur. Je vous laisse comprendre comment le héros se défait du yazuka (il a en fait une colonne vertébrale facon 360°)
Ca se lit, puis ca se range, mais je ne boude pas mon plaisir et part à la recherche du dernier dyptique.