L
'étranger est toujours sur l'île et Marie, en fouillant dans ses papiers, a découvert le pourquoi de la colonie. Blessée par la révélation de la folie de tous les îliens, elle n'en décide pas moins d'aider Mesmer à s'enfuir, s'opposant en cela au Père Anselme. De cette confrontation naîtra la lumière sur le passé de la jeune fille, et sur celui de tous ceux qui l'entourent. Mais toute verité est-elle bonne à dire?
Le premier tome des Démons de Marie, avec sa construction reposant sur des flash-backs, avait étonné. Ce second album confirme l'habileté narrative de Michaël Le Galli, qui fait se dérouler une même histoire à travers trois époques différentes, sans jamais perdre le lecteur. Au fur et à mesure du récit, on s'attache de plus en plus aux personnages, même si on aurait souhaité quelques planches supplémentaires creusant mieux leur psychologie. En effet, on peine parfois à comprendre certaines de leurs décisions. Marie Jaffredo, quant à elle, a à l'évidence beaucoup progressé depuis le t1 : les visages sont bien plus affinés, les mouvements ont gagné en fluidité... On remarque surtout ses couleurs somptueuses, qui dépeignent avec bonheur les paysages côtiers. Reste à déplorer une grosse erreur d'imprimerie, qui a rendu certains textes minuscules et très difficiles à lire.
Ce deuxième et dernier tome conclut la série en beauté, et montre que le récit d'aventure n'est pas totalement mort. C'est par le biais de ces albums que l'on retrouve le bonheur de fouiner dans les librairies et d'aller un peu plus loin que les derniers blockbusters. Carabas poursuit ici, dans sa collection Epoques, une politique éditoriale intéressante, à suivre de près !
L'histoire avait un bon synopsis pour faire une oeuvre du tonnerre. Cependant, je
trouve que tout a été mal exploité. On ne ressent aucune émotion et les
personnages ne viennent pas nous interpeller. Il n'y a que le personnage de
Marie qui amène un peu de délice au tout ainsi que celui du porfesseur. En fait,
les personnages sont trop unidimensionnels.
C'est dommage car tout aurait pu être mieux défini.